samedi 1 décembre 2007

Vas-y, Kiki, fonce! (ou: comment peut-on m'oublier?)

Soirée d'hier avec F-J, comme prévu de longue date, si longue date qu'il l'avait oublié .F-J est le fou qui m'a posté 43 commentaires sur le dernier billet!.

Métro, quelques photos de la rue et je sonne à sa porte. Un long moment se passe. Puis, enfin, un peu de bruit, et lui qui émerge, en tee-shirt et caleçon, tous poils dehors. J'ai cru que je l'avais tiré du lit. Non, il sortait d'un gros travail de traduction et s'apprêtait sans doute à passer une soirée tranquille: raté!

Je lui propose de remettre ça à une autre date, mais la surprise de me voir lui plaît encore davantage que s'il s'était souvenu de notre rendez-vous (ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.) . Il était 20h, nous nous sommes quittés à 4h ce matin. Quand j'écrivais que nous ne manquerions pas de sujets de conversation...

Vite fait, il improvise un bon plat de pâtes/saumon pendant que nous prenons le premier apéritif. Au fait, F-J, la prochaine fois, chez toi ou chez moi, je ne boirai pas une goutte d'alcool: j'aime toujours mais j'ai perdu l'habitude, surtout à haute dose comme hier. Et puis, tu as vu: en fin de soirée, nous perdions assez souvent le fil. Dommage pour deux interlocuteurs de notre qualité (:))

Le thème principal de la conversation a été l'écriture, le blog de J. et le mien et tout ce qu'ils révèlent, ou cachent, de leurs auteurs. F-J, que je sais ne pas être n'importe qui, m'a pourtant surpris par la qualité de sa lecture et par la finesse de ses remarques. Il n'a bien sûr pas tout lu, mais a cerné l'essentiel, malgré quelques erreurs d'interprétation parfois.

Nous avons beaucoup parler de lui également. Je crois qu'il tourne aussi autour d'un projet d'écriture qu'il a l'air de ne pas encore très bien définir. Je lui ai conseillé de foncer dans les mots tête baissée, quitte à rectifier le tir après coup. Qu'est-ce que mon Abécédaire a à voir avec ce que j'écris maintenant? Il a été pourtant la phase initiale nécessaire.

A 4h, il m'a raccompagné et nous avons traversé la ville à pied, dans l'atmosphère humide des bords du Rhône. Quelques photos encore. C'était l'heure de sortie des boîtes de nuit installées sur les (trop) nombreuses péniches à quai. Quelle faune! Même moi qui n'étais pas à jeun, j'ai remarqué l'état d'ébriété avancée de certains jeunes, très jeunes, que nous avons croisés.

L'alcoolisation de la jeunesse n'est donc pas un faux problème. Je ne l'avais jamais côtoyé d'aussi près, avec ces bouteilles de vodka ou de tequila alignées à certains endroits sur le parapet , signe que l'on veut s'amuser à tout prix mais que, comme on n'a pas les moyens de se payer les boissons dans la boîte, on les achète au supermarché et on les boit dehors. Et où est la joie dans tout ça?

J'ai proposé à F-J. de coucher à la maison, dans la chambre d'amis, mais il a préféré rentrer et s'est éloigné dans la rue, évitant les flaques et les merdes de chien. Pourquoi ai-je pensé à Charlie Chaplin sans Paulette Goddard? Tu vois, F-J., parfois tu m'émeus. Je crois bien que je t'aime! Ne t'affole pas: rien de sexuel ni de sentimental là-dedans. Quelque chose comme l'émergence d'un ami à qui, vraiment, je souhaite d'être plus heureux qu'il n'a l'air de l'être en ce moment.

Une demi-heure plus tard, il entamait la rédaction de son premier des 43 commentaires.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

(:))?

Je rêve!? (:))? Fi des Lettres Classiques! Foin des académismes! Fichtre! C'est qu'on causerait style SMS!(:))?

Ouaouh! Le coup de d'jeun!

Tu cours trop, vraiment!

F-J.

P.S. A moi, il arrive de penser à Paulette Godard (à Ursula Andress ou Marthe Villalonga, c'est selon) sans Charlie Chaplin!