vendredi 31 mars 2017

jeudi 30 mars 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (182)

Attention: comme Barbara, pour moi inattaquable.


30 mars

Aujourd'hui, ma mère aurait eu 93 ans. Il y a deux jours, j'ai jeté les derniers papiers lui appartenant (déclarations d'impôts, reçus de loyer, chéquiers et talons de chèques, ...). Je n'ai conservé que sa dernière carte d'identité, je me demande bien pourquoi. A sa mort, cette carte était périmée depuis bien longtemps.

Sur la photo, on la voit souriante, bien coiffée et élégante, avec encore un visage bien rempli. Une image d'elle que j'avais oubliée depuis longtemps. Dans mon appartement, il n'y a aucune photo, de morts ou de vivants. Je n'aime pas les souvenirs figés. Au gré de mes souvenirs, les visages changent. C'est une façon de les conserver encore un peu vivants. Enfin, pour moi.

mercredi 29 mars 2017

Perdre l'oeil ?

Je suis vaguement perplexe parce que ma passion pour la photographie est en train de s'étioler peu à peu. Autrefois, je ne sortais pas sans mon appareil. Maintenant, je l'oublie ou décide de ne pas le prendre. A quoi bon, me dis-je, j'ai presque tout photographié dans un assez large périmètre autour de chez moi. Ou bien, je me dis que ça ne vaut pas la peine d'une photo.

Mais ce qui m'inquiète plus, c'est qu'avant, je voyais des choses insolites, des choses que ceux qui étaient avec moi ne voyaient pas. Les gens que je croisais se retournaient souvent en se demandant bien ce que je pouvais photographier. Aujourd'hui rien n'attire mon attention. Aurais-je perdu l’œil ?

mardi 28 mars 2017

Momentini

- En vacances (temporaires) de travaux manuels. A vrai dire, je n'en suis pas mécontent (itou pour mon dos et mes cervicales).

- Première fleur de géranium sur mon balcon. Maigrelette, certes, mais fleur tout de même. Va falloir penser à l'engrais.

- Pas vu la dernière prestation du candidat LR à la télé, face à Christine Angot (j'avoue que ni l'un ni l'autre ne me font exulter !). Mais, une fois informé, j'ai pensé qu'il était bien qu'en goguette... Pardon, pardon....

- Beaucoup de gens bâillent dans la rue en ce moment. Changement d'heure ?

- Un jeune auto stoppeur dans Lyon avec une pancarte de destination qui m'a fait rêver : LOIN.

I had a dream

Décidément, c'est une période fertile en rêves pour moi en ce moment. La plupart disparaissent dès le réveil, d'autres, allez savoir pourquoi, restent à l'esprit si l'on prend la peine de se les résumer au premier instant de veille. Ainsi celui de cette nuit ou plutôt du matin puisque je me suis réveillé au milieu.

J'étais dans une sorte de bibliothèque encombrée de livres posés un peu n'importe où (Emmaüs ?) et de classeurs à documents plastifiés que je compulsais. Il régnait dans cet endroit une agitation inhabituelle pour une bibliothèque : de nombreuses personnes se mouvaient dans tous les sens et faisaient beaucoup de bruit. Aussi n'arrivais-je pas à me concentrer et me répétais-je sans cesse le nom que je devais trouver : Amiel, Amiel, Amiel.

C'est grâce à ce nom que j'ai conservé le souvenir de ce rêve. Je me suis, ce matin, demandé de qui il pouvait s'agir, sachant que ce patronyme ne m'était pas totalement étranger sans que je puisse véritablement identifier l'Amiel en question. Après recherches, j'ai découvert qu'il s'agit d'un écrivain et philosophe suisse (1821-1881) principalement connu pour son journal intime (que je n'ai bien évidemment jamais lu).

Et, en poursuivant un peu plus loin mes investigations, j'ai appris que la célèbre citation "Chaque paysage est un état d'âme" (en allemand : Jedes Landschaftsbild ist ein Seelenzustand) se trouve dans son journal et que c'est lui qui, vers 1860, introduisit dans la langue française le mot "inconscient".

Étonnant, non  ? comme aurait dit Desproges....

dimanche 26 mars 2017

Sic transit gloria mundi

Avant :


Après :

vendredi 24 mars 2017

jeudi 23 mars 2017

Un moment d'émotion

Pour moi jusqu'à hier,  Aki Kzurismäki n'était qu'un nom de cinéaste sans visage. Je savais qu'il était scandinave, sans savoir exactement si c'était de Norvège, de Suède ou de Finlande. Quant à pouvoir citer le titre d'un seul de ses films....

Hier soir, sur Arte, L'Homme sans passé . Inconnu au bataillon. Mais pourquoi pas. Et là, croyez-moi, malgré la fatigue qui me tombe dessus chaque soir depuis que je suis devenu "manuel", je n'ai pas dormi une seule seconde.

Un homme se fait agresser par une bande de voyous et en réchappe mais perd la mémoire. Peu à peu, il se reconstruit grâce aux SDF de la ville et à l'Armée du Salut. Dans ce film, aucune image léchée, aucune musique sirupeuse, aucun acteur bel homme, aucune actrice belle femme. Mais une tendresse immense à chaque plan, des sentiments vrais de solidarité entre pauvres et délaissés, et de la musique rock surprenante.

Et ce soir, en allant voir sur WKPD, je découvre que ce film a, entre autres, obtenu en 2002 le Grand Prix du Festival de Cannes et le Prix d'interprétation féminine pour l'actrice Kati Outinen. Bravo le jury !

J'ai été profondément ému par cette vision des pauvres, des oubliés, sans misérabilisme et profondément vraie. C'est très loin de ce que je ressens lorsque j'entends, sur le sujet, la presque totalité de nos candidats à l'élection présidentielle. Comme un petit air frais. Et que ça fait du bien !

mardi 21 mars 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Micro trottoir

Avec mes oreilles bien développées (genre un candidat à la présidentielle mais pas tout à fait), il m'arrive d'entendre des choses étonnantes dans la rue. Tiens, rien qu'aujourd'hui :

(Deux ados devant moi) :
- Mais t'étais bien avec elle, en gros, à la base ?
- Ouais, en gros, à la base .

(Un homme seul avec un cabas dont une pomme s'est échappée et roule sur le sol) :
- Viens ici. Mais qu'est-ce que tu fais ? Ah ! la coquine !

lundi 20 mars 2017

Et pendant que j'y suis ...






Momentini

Que vous dire, mais que vous dire ?
- Plongé dans un roman de 1200 pages, je ne suis pas près de vous en faire un compte rendu.
- Coincé dans les toilettes de ma sœur, je vous ai déjà parlé de leur crépi.
- Fortement agacé par la campagne présidentielle, je ne vais pas en remettre une couche.
- Séparé des Dupond(t)  après Megève, pas de nouveautés.
- Pas de sorties, pas de spectacles, pas d'anecdotes, pas de photos, alors quoi ?
- Allez, encore un petit coup de printemps (deux ?) :

Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l’églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s’embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l’aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.
(Musset. La Nuit de mai.)

dimanche 19 mars 2017

Demain, c'est le printemps !

Alors, je n'y résiste pas : le poème de Théophile Gautier, dont j'avais appris les trois premières strophes en primaire. Et je ne les ai jamais oubliées, malgré mon grand âge !


Premier sourire du printemps


Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.

Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.

Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "

Chuck était donc berryssable .......


samedi 18 mars 2017

Des rêves

A Megève, une nuit, j'ai fait un rêve surprenant. Pas un cauchemar mais quelque chose d'insolite. Je n'en ai, au réveil, gardé que le personnage principal : Amanda Lear ! Rien, ni la veille, ni les jours précédents n'avait de rapport avec elle. De plus, ce n'est pas quelqu'un auquel je pense fréquemment. Alors pourquoi ?

En rentrant à Lyon, un  autre rêve, plus dans mon univers. J'étais au collège et j'avais rendez-vous avec une mère d'élève. Lorsqu'elle arriva, je la priai de m'attendre quelques minutes dans le couloir (ce que je ne faisais jamais dans la vie réelle). Quand je rouvris la porte, elle n'était plus là. Mon rêve consista à la chercher partout dans l'établissement. Personne ne l'avais vue et l'on me regardait d'un drôle d'air lorsque je disais lui avoir parlé un moment auparavant. Impression pénible et angoisse de l'absurde. Cela fait plus de trois ans que je suis à la retraite. Combien de temps encore ce monde enseignant va-t-il se rappeler à moi ?

vendredi 17 mars 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (180)

Kitch, mais j'aime aussi !


A droite ou à gauche ?

Un de ces soirs derniers, j'ai revu à la télé l'excellent Hippocrate, film de Thomas Lilti avec Vincent Lacoste et Reda Kateb, que j'avais découvert au cinéma à sa sortie en 2014. Une scène voit les deux internes échanger sur leur métier et les malades. L'un d'entre eux dit que si vous demandez à un patient de s'étendre, il le fera automatiquement sur le dos ; si vous lui dites de s'étendre sur le dos, automatiquement il le fera sur le ventre.

Difficile à croire et pourtant, c'est exactement ce que je fais avec mon kiné (et je ne dois pas être le seul, vu son air dépité !). Mais aussi, pourquoi préciser "sur le dos" ? Ça paraît naturel, non ? Et puis, je sais bien que je ne suis pas tout à fait latéralisé : dites-moi de tourner à droite et, à tous les coups, je tourne à gauche, et inversement. Il faut me dire, geste à l'appui : "Tourne par là !". Ça, je comprends !

jeudi 16 mars 2017

Dernières nouvelles du crépi

Quand je pense que j'ai écrit, avant mes vacances, que le crépi était plus facile à enlever dans les wc !! Je viens d'y passer deux jours, coincé entre la cuvette (souvent assis dessus) et les murs, à me démener avec les tuyaux, les anciennes chevilles (certaines en bois) traîtreusement dissimulées sous l'enduit, à suer près de la lampe qui chauffe, qui chauffe ! J'ai eu l'impression de vivre dans une cellule (monacale ou carcérale, comme on veut). Et dehors, un soleil qui m'invitait plutôt à chausser mes souliers de marche et à aller cueillir les violettes ....

Demain, c'est congé (j'ai une séance bienvenue de kiné) et je pense que ce sera terminé lundi. En tout cas, je ferai tout pour. et qu'on ne me parle plus jamais de crépi !

Neiger et soleil (4)

Le samedi fut sans doute la plus belle (et la plus chaude) journée, idéale pour cette longue marche au Christomet projetée la veille. Huit kilomètres de descentes souvent abruptes et de montées encore plus raides. Peu de rencontres, sauf une femme, la cinquantaine, qui, nous voyant photographier le Mont Blanc (oui, on ne s'en lasse pas), nous proposa de nous prendre tous les deux en photo. Mais à quoi bon immortaliser deux vieux barbons alors que la nature est si belle (et puis, j'ai une sainte horreur de prendre la pose !) ? Nous la croiserons une deuxième fois quelques heures plus tard, alors que la sueur nous dégoulinait du visage. Balade splendide donc, mais si "sportive" que j'en ai oublié de sortir mon appareil.



Le soir, dernier soir avant le retour à Lyon, après un dernier vin chaud au village, et avant la fondue savoyarde, je fis bande à part et en profitai pour faire quelques clichés nocturnes.

La fameuse patinoire à la pelleteuse





Feu d'artifice d'un concours de polo sur neige


mercredi 15 mars 2017

La Voix

Ai-je abusé ces derniers temps de Indridason ? Cet auteur de polars islandais me plaît pourtant beaucoup d'habitude. Mais cette fois-ci, j'ai moins bien marché. Peut-être aussi parce que je vois de plus en plus vite les ficelles employées pour retarder la résolution de l'énigme. La véritable nature de la victime m'a ainsi sauté aux yeux très vite. Mais un bon roman tout de même et qui me touche de près puisqu'il tourne autour des chorales d'enfants.
(Arnaldur Indridason, La Voix. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

Neige et soleil (3)

Toujours le jeudi, passage par le "Palais" de Megève pour y voir l'expo du sculpteur local Pierre Margara, très présent dans le village (avec son atelier et une boutique) ainsi qu'à Alberville, Annecy et de nombreuses villes savoyardes. A chacun de nos séjours, les Vierges de sa boutique nous avaient beaucoup plu.

L'expo présente quelques œuvres, sculptures ou dessins, et de nombreuses photos prises au long de sa carrière avec des célébrités nationales ou internationales. Deux de ces photos, particulièrement "parlantes", le montrent seul devant une carrière de marbre désaffectée de Toscane, nous explique-t-il lui-même.






Le vendredi, nous avions projeté de monter au Christomet, comme l'an dernier, pour y contempler les sommets du massif du Mont Blanc d'un côté et des Aravis de l'autre. Mais Gérard a perdu dans le garage une des vis de fixation de sa lanière de raquette. Le temps de la retrouver et de réparer (on ne pense pas toujours à emporter un tournevis en montagne), il est beaucoup trop tard pour une aussi longue balade. Alors, nous faisons une nouvelle fois celle de la Petite Ravine. Pierre nous rejoindra au restaurant où nous mangerons, sur la terrasse enfin accessible, un excellent plat du jour : canard aux myrtilles et riz bio. Le soir, ce sera tout simple : omelette et purée aux quatre légumes.





mardi 14 mars 2017

Trouvailles mégevanes (2)

Encore deux perles de nos compères.

- Frédéric et moi : - Nous avons acheté deux magnets au tabac.
- Dupond(t) 1 : - Ah oui, les Minguettes, c'est beau.
(Surtout avec des beurs qui marchent !)

- Moi : - Quand, pendant les voyages avec mes élèves, ils me posaient la question rituelle de savoir où se trouvaient les wc, je répondais toujours avec ironie : Attendez, je vais sortir ma carte européenne des toilettes.
- Dupond(t) : - Ça existe ? Je n'en ai jamais vu !
( Laisse pisser !)

Neige et soleil (2)

Le mercredi, première véritable mise en jambes. Il a cessé de neiger, le ciel est presque pur mais une sorte de brume s'élève parfois de la neige. En voiture jusqu'à Combloux puis on attaque la montée de la Petite Ravine, que je redoute toujours tant son départ est pentu. A mi-pente, devant un chalet d'alpage, nous rencontrons un couple de quadragénaires originaires de Touraine, plus exactement de Montrichard, non loin de Chenonceaux. Que de souvenirs estivaux dans ces coins-là ! Je leur dis que Chenonceaux est un de mes châteaux préférés. Eux préfèrent Chambord. Chacun ses goûts ! Je leur conseille de visiter l'Islette, qu'ils ne connaissent pas, le bijou qui abrita les amours de Rodin et de Camille Claudel. Le petit chalet-bar-restaurant de la Ravine, vue l'épaisseur de la couche de neige, n'a pas installé sa terrasse. Nous redescendons sans avoir bu notre vin chaud (ou notre bière selon l'humeur). Mais le vin chaud, nous l'aurons en fin de journée, dans un bar du village. Presque un rituel cette année.  Le soir, filet de bœuf et légumes.


.
Le jeudi, rien pour moi. Frédéric et Jean-Claude ayant fêté leurs anniversaires respectifs au champagne, j'ai fait la bêtise d'en boire deux coupes. Résultat : prostate capricieuse et risque de rétention ! Je préfère rester tranquille jusque dans l'après-midi où nos pas nous mènent dans un coin de Megève que je ne connais pas : le cimetière, où j'espérais trouver des tombes savoyardes traditionnelles, c'est à dire pour moi une simple croix de bois abritée par un petit toit pentu, de bois également. Rien de cela. Le village est trop chic peut-être pour ces humbles monuments. A côté, un des hauts lieux de Megève : les Fermes de Marie, où les prix grimpent presqu'aussi haut que les sommets environnants. Nous ne visitons pas l'intérieur mais l'extérieur me déçoit par son manque d'entretien, à moins que cela ne veuille faire "naturel". Le soir, raclette, pour moi au vin rouge, auquel je serai fidèle jusqu'à la fin du séjour car j'ai constaté qu'il me posait moins de problèmes urinaires que le rosé (le blanc étant banni depuis longtemps).



lundi 13 mars 2017

Trouvailles mégevanes (1)

J'avais emporté avec moi un petit bloc-notes, persuadé que nos deux Dupond(t) allaient se déchaîner tout au long de cette semaine. Quatre trouvailles seulement. Voici les deux premières .

Dupond(t) 1 : - Jean-Claude a passé son temps à faire son judoka.
Moi : - ???????
Dupond(t) 1 : - Tu sais bien, ses grilles à remplir avec des chiffres.
(Il n'a pas précisé le dan !)

Dupond(t) 2 (devant la patinoire à ciel ouvert) : - Tu as vu la pelleteuse qui enlève la neige. Ils n'ont vraiment pas peur que la glace ne cède avec le poids ! Ils vont se retrouver dans l'eau !
( Glissons !)

Neige et soleil (1)

Dimanche, départ assez tardif et repas à Bourgoin dans un restaurant style pub anglais sympa. Puis montée à Megève et courses de première nécessité. Petite balade dans le centre du village : il neige.  Repas du soir : poulet rôti . Frédéric doit nous rejoindre le lundi.

Le lundi, il neige, il neige, il neige. Je pense qu'il est tombé environ 80 centimètres entre la nuit et ce jour-là. Ciel très bas. Journée passée à lire puis nouvelle balade dans Megève. Déçu par la décoration d'hiver cette année. Les quelques œuvres d'art exposées dans les rues sont tellement immondes que je n'en ai pas pris une seule en photo. Même le grand sapin devant l'église est moins haut que d'habitude. Tripes à la mode de Caen et pommes de terre vapeur salade pour nous réchauffer. Frédéric, dont la voiture n'est pas équipée de pneus neige ne peut pas monter, et, à Lyon, tempête de vent.





Le mardi, il neige moins. Promenade à pied par la montée du Calvaire jusqu'au Mont d'Arbois. Nous avons pris la précaution de garnir nos chaussures de semelles caoutchouc munies de crampons, bien utiles pour la descente le long du ravin jusqu'à l'église. Cela ne nous empêche pas, parfois, de nous enfoncer jusqu'au genou. Frédéric arrive. Il s'en est vu en passant par Ugine. Le soir, fondue bourguignonne.





dimanche 12 mars 2017

Il descend de la montagne ...



Certes pas à cheval, comme dans la chanson ! J'en aurais été bien incapable, comme je suis incapable ce soir d'être disert après la magnifique mais éreintante balade à raquettes d'hier ! Pour faire court, sale temps en début de semaine, beau à partir de mercredi, grand beau à partir de jeudi

samedi 4 mars 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (179)

Précision : les dernières images n'ont rien à voir avec moi !!!!


C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

vendredi 3 mars 2017

Revisitons nos classiques (3)


Et le crépi, me direz-vous ?

Le couloir est terminé (quelques petites finitions nécessaires, en particulier sur les fils électriques et les tuyaux). WC bien entamés (et le travail y a été plus facile). La fin sera pour après les vacances à la montagne. Quant au salon, ce sera pour plus tard. Il ne faut pas abuser des bonnes choses ! Et puis mes doigts demandent grâce !

Le château. Encore ?

Pas si méconnu que ça, finalement. Voici ce que je viens de découvrir. Et après, on n'en parle plus !






jeudi 2 mars 2017

Dans le pays viennois (5)

Nous y voilà : le château ! Bien difficile à trouver, lui aussi, même s'il est très apparent depuis l'autoroute en contrebas. D'abord, savoir sur quelle commune il se trouve. Le documentaire des "Racines et des Ailes" l'avait bien précisé, mais je l'avais oublié.

Cette ruine me questionnait depuis de nombreuses années : trop imposante pour n'être qu'une ancienne ferme, trop éloignée de Vienne pour en être l'ancien évêché, comme on me l'avait dit un jour. Je n'avais, jusqu'à l'émission de télévision, jamais pensé qu'il s'agissait d'un château, tant la façade visible de l'autoroute semble "rectiligne".

Deux jeunes filles, à la chapelle Saint-Maxime, m'indiquent le chemin à suivre, mais elles se trompent de château, comme Cornus : je ne cherche pas celui au-dessus de Vienne, près de l'hôpital. Finalement, on m'en indique vaguement la direction, sur la commune de Seyssuel, banlieue proche de Vienne, un peu plus au nord.

Ensuite, rien : pas un panneau, pas une indication. Deux femmes sont également à la recherche du château. Je saurai, après les avoir retrouvées dans les ruines, que ce n'était pas celui qu'elles cherchaient mais qu'elles étaient ravies d'avoir découvert celui-ci. Celui qu'elles voulaient voir était un petit manoir au milieu des vignes dont le toit est couvert de tuiles vernissées et dont je ne sais absolument rien.

Arrivé à Seyssuel, je me renseigne : on me demande s'il s'agit du château ou du château ???? L'un est le nom, sans doute pompeux, attribué à un lotissement de villas récentes. L'autre est une ruine. Il s'agit en fait de ce que, dans la région, on appelle le château des Archevêques.

Finalement, après avoir erré au hasard, je découvre enfin, à peine visible, l'indication d'un sentier pédestre y conduisant, sentier assez bien entretenu par les paysans du coin, viticulteurs ou apiculteurs. J'allais enfin savoir ce qu'était cette ruine qui m'intriguait tant et depuis si longtemps.

Ce "castrum", probablement construit au XI° ou XII° siècle sur un petit rocher (saxcullum) qui donna son nom au village et aux premiers seigneurs du lieu, était, au Moyen-Âge, beaucoup plus important que ce que laissent aujourd'hui deviner son donjon, les murs de son corps de logis et les quelques vestiges de ses remparts. Il fut incendié en 1409 par les frères Torchefelon, seigneurs en lutte conte l'archevêque Thibaud de Rougemont, propriétaire du lieu, et reconstruit dans sa dernière forme avant d'être démantelé pendant les Guerres de religion. On ne connaît pas avec certitude la date de son abandon définitif.

Le site est sauvage et désert. Le temps se couvre et, avec quelques nuages un peu plus noirs et deux ou trois corbeaux coassant, cela ferait un beau décor pour film fantastique. L'entrée est interdite, à cause du risque de chute de pierres mais ce n'est pas cela qui va m'arrêter, pas plus que la pancarte propriété privée, que j'aperçois en  sortant du corps de logis. J'entreprends l'ascension de la pente montant jusqu'au dernier "bastion" visible. De là-haut, le contraste est surprenant : d'un côté les ruines et un terrain récemment débarrassé de ses arbres, pente aride et rocailleuse et de l'autre, en bas, la surindustrialisation de la vallée.

La lumière n'étant pas excellente, mes photos ne le sont pas non plus. Mais chance : en repartant, je vois le soleil percer le banc de nuages et teinter de couleurs chaudes les ruines qui vont s'endormir. Vous avez dû patienter ? Mais rassurez-vous : moins que moi pour, enfin, découvrir ce site qui se mérite.