mardi 31 mai 2016

Le mardi, c'est gâterie



Bien sûr, toute ressemblance avec quelqu'un existant et que je connaîtrais (j'ai dit "quelqu'un", pas "quelqu'une") serait purement fortuite !

Problématique

Pas moyen de brancher la télévision ou la radio sans entendre quelqu'un employer ce mot. Il n'est pas à proprement parler nouveau : en adjectif, il signifie "dont le résultat est plus que douteux". En nom féminin, il  indique "l'ensemble des questions concernant un domaine de connaissances" : dans un mémoire par exemple, il s'agit de la question à laquelle l'étudiant va tâcher de répondre en présentant son sujet sous différents aspects. Lorsque Pierre enseignait la sociologie, c'est un mot que j'ai entendu très souvent dans ce sens.

Aujourd'hui, dans la plupart des cas, il remplace le vieux mot, tant à la mode autrefois et fourre-tout, de "problème". Ainsi entend-on ces jours-ci : le blocage des raffineries pose une problématique au gouvernement. Ce qui n'a strictement aucun sens ! Encore une fois des gens qui veulent paraître plus "intellos" que les autres donnent l'image de déficients lexicaux (et là, je reste poli !).

Maintenant un appel à l'aide : j'entends également à longueur de journée l'expression 2.0 (prononcer : deux points zéro). J'ai beau me tordre les méninges, je ne comprends pas ce que cela veut dire. Quelqu'un peut-il éclairer la lanterne ?

lundi 30 mai 2016

Du côté du 7°

Petit tour dans l'arrondissement voisin pour fouiner dans quelques expositions. La première, découverte sur Internet, près de la place de mon marché habituel, n'existait pas, ni le lieu, ni les œuvres ! Bon démarrage !

La deuxième, à la mairie du 7°, ne correspondait absolument pas à ce que j'avais lu mais pas grave, le sujet m'intéressait : Parcours des Harkis et de leurs familles. Quelques photos prises (presque) au hasard.








Puis direction Espace Berthelot pour l'exposition Du Bleu de toutes les couleurs : si les peintures de Cécile Latreille, bien qu'intéressantes, ne m'ont guère accroché, j'ai en revanche été plus sensible à quelques sculptures de Pierre Royer.



Ensuite, tout près, l'hôpital Saint-Luc / Saint-Joseph qui présentait un historique des deux établissements aujourd'hui réunis.







Enfin, rue Cavenne, découverte d'un mur très particulier : Le Mur à poupées, contre les violences faites aux femmes, installation interactive puisque chacun peut y rajouter sa poupée.


 

Diversité, d'hier à aujourd'hui.

samedi 28 mai 2016

Momentini

- Ma sœur est partie au Japon pour une dizaine de jours. J'ai beau me raisonner, petite angoisse pour l'avion. Mais reçu un mail : "venons d'atterrir".

- Adieu mes conifères morts. Bonjour deux magnifiques géraniums rouge pétant qui, je l'espère, tiendront plus longtemps. L'an prochain, je change les autres, les petits côté cuisine, qui sont vraiment maigrichons cette année.

- Vu un soir Les Assassins sont parmi nous, de Wolfgang Staudte, le premier film allemand d'après-guerre puisque datant de 1946 (sorti en France en 1948). Décors de Berlin en ruines et magie du noir et blanc. Poignant.

- Retombée en enfance : je me suis lancé dans un Jules Verne, et pas vraiment un des plus connus, avec illustrations de l'édition originale Hetzel. Et j'aime toujours autant !

- Chaleur étouffante aujourd'hui. Vois-tu venir l'orage?  Rentre tes blancs moutons.

- Jeudi, c'était la dernière de la saison de La grande Librairie. Traditionnel final où des écrivains et des libraires viennent parler de leur coup de cœur et d'une de leurs détestations dans le roman classique. Parmi les librairies, une de Lyon où je vais fréquemment, en aimant l'atmosphère. Parmi les coups de cœur, un que je partage : Les Jardins statuaires, de Jacques Abeille. Mes détestations ne sont pas les mêmes mais j'ose dire que je n'ai jamais pu terminer L’Éducation sentimentale et Eugénie Grandet. Pourtant, j'aime beaucoup Flaubert et Balzac.

vendredi 27 mai 2016

Naissance de l'art (ou de l'artisanat)



Voilà qui me passionne, beaucoup plus que les performances du dernier téléphone portable ! (Pour voir la vidéo, cliquer sur le bleu.)

jeudi 26 mai 2016

Ciné-club

Le dernier commentaire de Jean-Pierre m'a évoqué ce professeur de français dont j'ai déjà parlé et qui m'a tellement influencé, tellement apporté. Il avait lui aussi organisé un ciné-club dans un petit local de la ville, où je me rendais quelquefois, ou lors de ses camps de vacances l'été.

J'y vis de nombreux films, essentiellement des westerns qu'aujourd'hui je sais de grande valeur. Ainsi découvris-je Le Train sifflera trois fois, La Prisonnière du désert, La Chevauchée fantastique, La Captive aux yeux clairs,  un autre dont le héros est un asiatique mais dont j'ai oublié le titre. Des comédies également mais qui ne m'ont pas marqué.

Aujourd'hui, j'aime toujours autant le western et je crois que je le dois à cet homme, de même que mon amour de la lecture. Ce n'est pas rien comme héritage !

mercredi 25 mai 2016

Musique de Midnight Express

Elle est de Giorgio Moroder, et je suis bien sûr que vous l'avez déjà entendue !


Midnight Express

Savez-vous qui est Billy Hayes ? Un nom qui ne vous dit sans doute rien et que pourtant, pour la plupart, vous connaissez, au moins par le film, Midnight Express, d'Alan Parker (1978), avec Brad Davis.

Ce film, même s'il présente de notables différences avec la réalité, est une adaptation du récit que fait Hayes de son incarcération en Turquie pour avoir été arrêté en 1970 à l'aéroport avec du haschich dissimulé sous ses vêtements.  A l'époque de sa sortie, le film m'avait profondément marqué, surtout par sa violence (et sa musique), et je redoutais de lire le récit d'origine.

Réticence non fondée : le livre est passionnant d'un bout à l'autre et, si j'ose dire, plus nuancé que le film, s'attachant davantage à des portraits psychologiquement plus fouillés, à la relation du temps qui passe lentement, très lentement, jusqu'à l'évasion finale. Un témoignage poignant sur une longue captivité qui faillit détruire celui qui l'a subie.
( Billy Hayes, avec la collaboration de William Hoffer, Midnight Express. Ed. Presses de la Cité. Trad. de Danielle Michel- Chich.)

Déménagement

On a déménagé le sixième. Hier, ils sont venus, avec une grosse camionnette, des petits-neveux sans doute, que je ne connaissais pas. Ils ont habillé l'ascenseur de cartons collés pour éviter d'en abîmer les parois. Le soir, tout était fini, les cartons enlevés, la camionnette partie, les petits-neveux aussi. En attendant d'autres occupants.

En quelques années, l'immeuble s'est vidé de ses vieux que je croisais devant la porte ou vidant leur boîte à lettres. Parfois, devant les poubelles, nous discutions un  peu. Des voisins respectueux et presque des amis. Aujourd'hui, je croise des inconnus, plus jeunes. Un simple bonjour, souvent, un sourire et on file.

Lui est mort. Elle, elle vit dans une maison de retraite, tout près, sourde et nostalgique. Ils nous avaient accueillis, il y a vingt-cinq ans, conviés à un apéritif pour faire connaissance et, un été, prêté leur garage dans la rue d'à côté. Ils avaient un  appartement double, comme le nôtre. Aujourd'hui vide. Encore une page tournée.

mardi 24 mai 2016

Le mardi, c'est gâterie


lundi 23 mai 2016

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Amour

J'ai revu, l'autre soir à la télévision, ce film de Michael Haneke avec Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant. L'émotion que j'avais ressentie au cinéma en 2012 était intacte, particulièrement par le fait du jeu d'Emmanuelle Riva.

Sa voix d'abord, une des rares que l'on reconnait aux premiers mots et qui, malgré le vieillissement, n'a pas changé. Et puis, ce que je n'avais pas remarqué en 2012, trop plongé que j'étais dans le quotidien de ma mère malade, la justesse de son interprétation : comment a-t-elle fait pour jouer aussi prêt de la réalité de ce genre de maladie ? A-t-elle été observer des malades en hôpital ? A-t-elle puisé cela d'une expérience personnelle auprès de gens de son entourage ? Quoi qu'il en soit, il faut vraiment être une grande actrice, une grande dame, pour rendre aussi palpable cette réalité que trop de monde méconnait.

dimanche 22 mai 2016

Deux pour le prix d'un.

Le temps passé à écrire les articles sur mon voyage et surtout à aligner correctement les photos ne m'a pas empêché de lire.

D'abord, La Controverse de Valladolid, de Jean-Claude Carrière. J'avais vu le film qui en avait été tiré, avec, entre autres, Jean-Pierre Marielle, Jean-Louis Trintignant et Jean Carmet et suis par hasard tombé sur le livre.

Le thème :  qui sont les Indiens que les Espagnols découvrirent dans le Nouveau Monde ? Des êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir, ou des hommes libres et égaux à eux ? Soixante ans après le premier voyage de Christophe Colomb, la question se pose à la cour de Charles Quint. Si la réponse est la seconde hypothèse, l'esclavage doit être immédiatement aboli.

Le roi convoque une assemblée pour apporter une réponse à cette question. Sous l'arbitrage d'un légat du pape, deux opinions s'opposent : celle, conservatrice, de Juan Ginès de Sepulveda et celle, humaniste, du dominicain Bartolomé de Las Casas. Le verdict est un véritable coup de théâtre : les Indiens sont hissés au statut d'êtres humains, possédant une âme, mais, économie oblige, il faudra trouver une autre main d’œuvre à exploiter, et ce sera la légitimation de l'esclavage des noirs.

Excellent de bout en bout. Un véritable tour de force de Carrière d'avoir rendu passionnante une discussion sur un sujet aussi ardu.

Ensuite, La Mer détraquée, de Maurizio Braucci, roman auquel je n'ai pas accroché du tout. Un thème pourtant traditionnel : les méandres des rapports entre diverses familles mafieuses de Naples. Le livre est court et regorge de personnages et j'avoue m'être souvent perdu dans l'identification des uns et des autres et dans l'appartenance à telle famille ou à telle autre. D'autre part, certaines phrases (problème de traduction ?) ne sont pas immédiatement compréhensibles, et l'incipit m'a paru totalement abscons.  Le thème, enfin,  aurait sans doute mérité un développement beaucoup plus conséquent.
(Jean-Claude Carrière, La Controverse de Valladolid. Ed. Le Pré aux Clercs / Maurizio Braucci, La Mer détraquée. Ed. Métailié. Trad. de Catherine Siné.)

Entre-deux-mers (14)

Dimanche 8 et lundi 9 mai

Le dimanche fut consacré aux baptême et ripailles associées. Pas de nouvelle visite donc. Mais, sur le chemin du retour, le lundi, nous ne pouvions pas passer à côté de Saint-Emilion sans nous arrêter, uniquement pour la beauté du site bien entendu (bon, d'accord, j'ai rapporté un peu de vin...).

 Beau village où, malheureusement certains bâtiments (l'église monolithe en particulier) étaient en travaux et où foisonnent touristes et magasins de vins. Je ne doute pas que le moine breton Emilian qui choisit ce site comme lieu de retraite n'aurait pas trouver à redire sur ce dernier point !


 



 



L'église monolithe est essentiellement souterraine, creusée à flanc de colline. Sa construction, selon wiki, a nécessité l'extraction de 15000 m3 de roche. Nous n'avons malheureusement pas vu l'intérieur, à cause des travaux. Seul le clocher était bien apparent, puisque mesurant 53 mètres de hauteur.








 La construction de la Collégiale de Saint-Emilion prit quatre siècles, du XII° au XVI°. La statue du saint qui s'y trouve a attiré mon attention : vues les cernes qu'il a sous les yeux, il avait dû passer une nuit d'enfer !



 





De son premier cloître, roman, ne subsistent que quelques éléments. Celui visible aujourd'hui date du XIV°.








Le cloître des Cordeliers, sur la colline en face, est un lieu qui m'a beaucoup plu, par le côté romantique de ses ruines. Il date, ainsi que l'église, de 1343 et fut occupé par les moines jusqu'en 1789. Laissé alors à l'abandon, il fut repris à la fin du XIX° par de nouveaux propriétaires qui en utilisèrent les caves et sous-sol pour vinifier et élaborer des vins pétillants. Malgré cette utilisation "commerciale", il a gardé tout son charme et a prêté son cadre à quelques scènes du film de Pierre Gaspart-Huit La Mariée était trop belle, avec Brigitte Bardot et Micheline Presle.












Et puis ce fut la route jusqu'à Lyon, sous une pluie fine et persistante mais qui avait eu le bon goût de nous épargner jusque là.