vendredi 29 août 2014

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (137)

Franz Schubert, Impromptu n°3
Un peu de nostalgie pour cette fin d'été.


jeudi 28 août 2014

Fleur de marronier

Fin août, ça ne rate pas ! On y a droit chaque année. Ça s'appelle un marronnier, je ne sais pas pourquoi. La rentrée des classes, les fournitures à acheter, cahiers, classeurs, cartables, vêtements de sport, grandes marques ou pas. Les prix qui augmentent, l'allocation rentrée, etc, etc. Ce qui chaque fois me met en rage.

Pourtant cette année, un documentaire du journal de la 3 m'a bien fait rire : il s'agissait de cours de remise à niveau une semaine avant la reprise pour des élèves en difficulté. Je ne dirai pas ce que j'en pense, je risquerais de passer pour un facho. Pourtant, si : les élèves ont l'année pour travailler. S'ils ne le font pas, c'est à leurs risques et périls, et ce n'est certes pas en une semaine qu'ils réussiront à combler toutes leurs lacunes. C'est se donner bonne conscience à peu de frais.

Ainsi, à la fin du documentaire apparaît le "maître" qui va réussir là où les autres ont échoué durant trois trimestres. Et le sous-titre indique : "M. XX, étudianD en psychologie". Un conseil, monsieur le sous-titreur, inscrivez-vous vite !

mercredi 27 août 2014

En guise de conclusion

Que dire de ce voyage ?

Plaisir de revoir l'Italie, bien sûr et comme d'habitude. Un gîte un peu surprenant au début et très attachant ensuite. Des découvertes intéressantes, dont San Galgano, San Miniato, Monteriggioni. Quelques regrets : ne pas avoir revu Santa Croce et San Marco à Florence, n'avoir visité aucun musée, avec parfois l'impression d'avoir tout survolé (mais n'est-ce as ce qu'il faut faire si l'on accompagne des amis qui découvrent la région ?). De nombreux kilomètres parcourus, engendrant fatigue et parfois tiraillements entre nous. Rome a cet avantage que tout ou presque y est à portée de main (ou de pieds, plus exactement).

J'aimerais que l'un des prochains se passe en Ombrie, contrée que je porte dans mon cœur et que je voudrais faire découvrir et apprécier à mes petits camarades.
Allez, arrivederci, Italia !

Italie 2014 / 9° et dernier jour

Lundi 11 août

Pas question bien sûr de regagner Lyon sans de petites escales en route. J'avais mon idée, Frédéric la sienne. On peut franchement dire que nous les avons imposées aux autres.

La mienne était de découvrir les Cinque Terre, au sud de Gênes, tout près de La Spezia, un coin inconnu de moi jusqu'à ce jour. J'en avais toujours entendu parler en bien: ce sont cinq petits ports coincés entre mer et montagne, dont deux seulement sont accessibles par la route. Las, là aussi, impossible de se garer. Nous nous contenterons d'en voir un de haut. Et, comme si le sort s'acharnait, je n'ai conservé qu'une seule des photos prises ce jour-là, pour cause de mauvaise manipulation de mon appareil à l'arrivée.


Plutôt que de revenir prendre l'autoroute à La Spezia, nous passons par la montagne, une route en lacets portant encore les marques des glissements de terrain survenus en automne 2011. De l'autre côté, un gros bourg, un hôtel-restaurant au bord de la route, dans le plus pur style italien des années soixante-dix : bar, banquettes, tables, décoration. Ce sont apparemment des garçons qui le tiennent.

On ne nous présente pas de carte, le menu n'est affiché nulle part. Pourtant l'endroit m'inspire confiance et j'ai raison : on nous sert un menu complet (pâtes, viande, légumes, dessert, eau, vin et café) pour beaucoup moins cher qu'à Florence où la portion était plutôt légère et l'addition très lourde. Et c'était délicieux...

L'idée de Frédéric était plus originale mais, selon moi, avait moins de chance de se concrétiser : il voulait, dans le port de Gênes, apercevoir l'épave du Costa Concordia qui y a été remorquée récemment. Mais le port est immense, la circulation dense et, bientôt, lui-même renonce à son projet.

Ensuite, que dire : tunnels, viaducs, tunnels, viaducs, tunnels, viaducs avec, au bout la Maurienne. Le voyage est fini.

mardi 26 août 2014

Italie 2014 / 8° jour

Dimanche 10 août
Initialement, nous devions pendre le chemin du retour ce jour-là, mais Elisabetta a bien voulu nous laisser la jouissance du gîte un jour de plus, consacré au repos avant les kilomètres qui nous attendaient.

Nous en avons profité pour découvrir les environs, un peu délaissés pour les grands sites, et dont nous ne connaissions guère que Borgo a Mozzano (statue de la Madeleine) et Celle dei Puccini où nous étions montés pour trouver le musée consacré au musicien fermé.

Sur les conseils d'Elisabetta, nous sommes allés à Barga, petit village sur une colline des Apennins, dans la région montagneuse de la Garfagnana, où la cathédrale San Cristoforo, imposante (IX°, remaniée jusqu'au XIV°), domine les remparts et les ruelles étroites et très pentues : à l'intérieur, très belle chaire (XIII°) attribuée à Guido Bigarelli et une statue en bois polychrome (X° ou XII°) de son saint patron que je fus le seul, dans le groupe, à apprécier. Du parvis, très belle vue sur les villages voisins et les montagnes.













Avant de regagner notre antre, dernier petit tour à Lucca, histoire de prendre encore quelques photos, en particulier de l'église San Francesco, et de retraverser, une dernière fois, la Piazza del Anfiteatro.




 

A notre arrivée au gîte, la lune était là pour nous accueillir.

François Ier ou le rêve italien

Ouf ! J'en suis finalement venu à bout. Je viens de terminer ce pavé, délaissé depuis plusieurs années et commencé à Lucca pendant mon voyage en Toscane. Plusieurs fois, j'ai été tenté de l'abandonner, tant il est lourd, aussi bien de poids que de connaissances à digérer. Ce soir, je ne regrette pas mon effort.

François Ier ou le rêve italien, de Jack Lang, est un livre honnête, loin de la banale hagiographie, tentation trop fréquente des biographes. Étonnamment documenté dans tous les domaines, historique, culturel, religieux, ce qui, parfois, demande une concentration extrême, il m'a beaucoup éclairé sur ce monarque à l'origine de la France en tant qu'état moderne (réorganisation de l'administration, des finances, de l'armée, de la justice) et du sentiment national, de l'uniformisation du langage, de la centralisation nécessaire après la période féodale, de la création d'un art français inspiré de l'art italien mais s'en démarquant vite, d'une tentative d'unification européenne (même si elle était pensée à son profit).

Curieusement, j'ai regardé ce soir une émission consacrée à De Gaulle, autre grand monarque qui partage avec lui de nombreux points communs, et pas seulement la taille.
( Jack, François Ier ou le rêve italien. Librairie Académique Perrin.)

lundi 25 août 2014

Italie 2014 / 7° jour (3)

Samedi 09 août
Fiesole

Rien de plus reposant que de finir une journée bien chargée par une petite halte à la terrasse d'un bistro, loin de la rumeur des touristes. Nous l'avons fait à San Galgano, nous le referons cette fois encore, mais à Fiesole, après avoir visité bien sûr.

Depuis longtemps, je connaissais le nom de ce bourg sur les hauteurs de Florence sans m'y être jamais rendu. Une route en lacets monte jusqu'à ce village élégant, ouvrant par endroit un beau panorama sur la plaine et les dômes de la ville (photo malheureusement un peu palote à cause de la brume de chaleur ou de la pollution).



Là, aucun problème de stationnement : une place de choix et à l'ombre de grands arbres séculaires, s'il vous plaît. L'église étant fermée, nous délaissons aussi le théâtre romain pour grimper par une ruelle pentue jusqu'au Couvent Saint-François. L'édifice est occupé par des franciscains depuis le XV° siècle et, comme souvent pour cet ordre monastique, est installé sur un site qui invite au recueillement.




Nous y verrons l'église, les deux petits cloîtres et surtout, au premier étage du couvent, les cellules des frères, exiguës et dépouillées, dont celle de Saint Bernardin de Sienne.







Près de la place centrale où trône une statue équestre commémorant la rencontre entre Garibaldi et le roi Victor-Emmanuel II, nous lions conversation avec un vieillard qui vend quelques colifichets installés sur une antique couverture. Il parle assez bien français et nous dit connaître un peu Lyon : lors de sa montée à Paris, il n'a de quoi se payer le voyage que jusqu'à Lyon. Il y installe un éventaire et, à sa grande surprise, vend le tout en moins d'une heure, ce qui lui permet de finir tranquillement son voyage, et en première classe, précise-t-il. Un vieux bonhomme heureux de vivre et souriant malgré son âge et les rhumatismes qui lui déforment le corps. Son sourire édenté est un des plus beaux que j'aie vus en Italie cet été.

Italie 2014 / 7° jour (2)

Samedi 09 août
Florence (2)

Après les nourritures spirituelles, celles, beaucoup plus terrestres, que réclame l'estomac ! Déjà assommés par la chaleur, nous décidons de manger sur la place devant la façade de Santa Maria Novella où nous nous faisons copieusement arnaquer (ce sera la seule fois du voyage!).

 
Le dôme est tout près : on le voit depuis une petite rue étrangement presque déserte qui jouxte le restaurant. Mais, devant Santa Maria del Fiore, c'est autre chose : on se bouscule, on se piétine, je dois jouer des coudes pour parvenir à prendre quelques photos de la porte du baptistère, la Porte du Paradis, œuvre de Guiberti.
 



 

Nous renonçons à la visite programmée de la cathédrale tant la file d'attente est impressionnante. Nous nous contenterons d'en faire le tour pour admirer le campanile et sentir sur nous tout le poids de la coupole, que personnellement je trouve un peu trop "gigantesque".



Ensuite direction la Piazza della Signora : Hercule, Nessus, Persée, Méduse et, bien sûr, le faux David sont toujours là mais ils ne sont pas seuls, hélas. Le Palazzo Vecchio est lui aussi envahi ! Comme le baptistère, le Musée des Offices est en travaux, privant Frédéric de ce qu'il souhaitait le plus voir.







Nous continuons vers l'Arno pour parvenir rapidement au Ponte Vecchio. Là aussi, la foule se presse. Peu importe : la vue la plus belle que l'on puisse en avoir se trouve sur le pont suivant, que nous emprunterons pour rentrer.




Notre dernière halte se fera devant le palais Pitti, dont je n'ai jamais vu les collections ni les Jardins de Boboli (en revanche, j'ai déjà visité les Offices). Façade lourde, typique selon moi de la Florence que je n'aime pas. En face, une maison dont la façade présente une plaque à la mémoire de Dostoïevski et de son roman L'Idiot. Si nous ne parvenons pas à trouver un endroit pour acheter des timbres (c'est un problème récurent en Italie !), nous tombons en revanche sur un vendeur d'eau fraîche qui est vraiment le bienvenue.



Retour à la gare par le pont suivant le Ponte Vecchio, totalement dégagé, lui, déambulation par une artère chic où se trouvent toutes les devantures des magasins cossus de vêtements ou de bijoux et, enfin, des timbres à la gare ! Allez, assez sué ! Nous partons pour Fiesole. Nous ne serons même pas allés faire un tour jusqu'au couvent San Marco que j'aime tant pour ses peintures de Fra Angelico !