vendredi 18 juillet 2025

Les oubliées de la 86

Ca ferait un bon titre de polar, non ? Qu'est-ce que la 86 ? Et qui peuvent bien être ces oubliées ? J'explique l'idée qui m'est venue l'autre jour en rentrant du Pilat par la vallée du Rhône. J'ai emprunté la Nationale 86, c'est à dire celle qui longue le Rhône sur la rive droite. C'est une route que j'ai toujours beaucoup aimée car synonyme de vacances (Je l'empruntais pour aller chez Paul, à Uzès), de beauté (les collines d'où dévalent les vignes, les villages au nom de vins, aux maisons bordées de roses trémières, ...Je la préfère de loin à l'autoroute et même à la Nationale 7. 

Tout ça pour dire que je me suis fait une observation :on traverse ces villages, mais on ne les visite pas, parce qu'on n'a pas le temps, parce qu'on a un objectif plus lointain, parce qu'on se jure de le faire une fois très prochaine. Et puis les années passent. Alors, stop ! Aujourd'hui, j'ai décidé de m'y arrêter ! Pour voir ! 

Le premier village où je m'arrête, c'est Ampuis, au sud de Vienne (rive opposée). Et, bien sûr, je m'arrête à l'église. Elle est dédiée à saint Baudille (martyr du temps de l'évangélisation de la province romaine de la Viennoise, au IIIe siècle). 

L'église a été bâtie entre 1572 et 1577 grâce aux dons de Laurent de Maugiron,. En 1678, l'église acquiert des reliques de saint Vincent, patron des vignerons, dans une région très marquée par la viticulture. Elle est remaniée au XIXe siècle (agrandissement de la nef en 1848) et son clocher est reconstruit de 1825 à 1829. 

Eh bien, je l'ai trouvée très belle dans sa simplicité ! Ce qui m'a beaucoup plu, c'est la lumière à l'intérieur. Et puis, elle était ouverte ! 





mardi 15 juillet 2025

Strange fruit

Pinturas negras

Les Peintures noires (en espagnol : Pinturas negras, (1819-1823) sont une série de quatorze fresques de Francisco de Goya peintes pour décorer les murs de sa maison, appelée la Quinta del Sordo (" Maison de campagne du Sourd "), que le peintre avait acquise en février 1819 . Ces fresques furent transférées sur toile entre 1874 et 1878. Elles sont actuellement conservées au musée du Prado, à Madrid.

Atropos ou les Parques.

Un vieux et un moine

La Rixe

Homme lisant

Femmes riant

Le grand Bouc

Judith et Holopherne

Saturne dévorant un de ses fils

Léocadie

Têtes dans un paysage

Terre d'Ebène : la traite des noirs.

Un livre acheté, celui-ci : je trouvais dommage de n'avoir jamais rien lu d'Albert Londres. 

André Gide ayant jeté un pavé dans la mare coloniale avec, en 1927, son Voyage au Congo, le journaliste part sur ses traces pendant quatre mois, de février à mai 1928. Son reportage est terrible : sans remettre en cause le colonialisme, il est accablant, sans appel : il montre que, même si l'esclavage est officiellement aboli, la traite des noirs se poursuit sous la forme du travail forcé. 

Les articles de Londres seront d'abord publiés dans Le Petit Parisien en octobre/novembre 1928, puis chez Albin Michel en 1929. 

De l'ancienne Afrique Occidentale Française, je ne connais que le Togo, suffisamment pour retrouver ici certaines sensations connues alors. Mais, cinquante ans après ces articles, la situation des "petits" noirs avait-elle tellement changé ?

lundi 14 juillet 2025

Photo ratée

La première de ces trois photos est ratée, mais, avec les deux autres, Cornus va sans doute reconnaître ! Moi, je viens de découvrir. 



Au-dessus

En dessous

Il m'a fait rire ........ parfois.......

Thierry Ardisson (1949 - 14 juillet 2025)

Deux détails aujourd'hui m'ont fait sourire :

- lui, le hors-norme, meurt un jour de Fête Nationale

- lui, le bobo parisien absolu, est né à Bourganeuf, petite ville de la Creuse ....

dimanche 13 juillet 2025

Deux jours ailleurs

De Ternand, nous redescendons dans la vallée pour gravir l'autre versant. Nous croisons d'abord le Château de Ronzière : En 1562, les troupes huguenotes menées par le baron des Adrets détruisent le château de Ternand. Dès lors, le siège de la seigneurie est transféré au château de Ronzières, de l'autre côté de l'Azergues.



Mais le but à atteindre sur ce versant était le village de Sainte-Paule. J'avais toujours vu, et depuis longtemps, le panneau de cette direction alors que nous nous rendions à la cueillette des champignons. C'est surtout la singularité de ce nom qui m'intriguait : les Saint-Paul quelque chose, on ne les compte plus, mais Sainte-Paule ? Si j'ai bien compris ce que j'ai lu, il n'y en a pas d'autres en France, tout juste une au Québec, de mémoire. Sainte Paule était une chrétienne de Rome, au milieu du IVe siècle.

La commune de Sainte-Paule appartient au Pays des Pierres Dorées. La vigne couvre aujourd'hui environ 1/4 de la surface communale et fait vivre la même part des habitants.

En 1078, l'église de Sainte-Paule est donnée à l'abbaye de Savigny. De cette ancienne église, il reste quelques éléments remarquables. En 1562, Sainte-Paule est victime des ravages du baron des Adrets : elle connaîtra aussi une terrible épidémie de peste.En 1763, les habitants se révoltent pour protester contre les corvées et les charges. La Révolution lui enlève son nom, trop religieux aux yeux du gouvernement révolutionnaire, elle devient provisoirement Roche-Guillon.

La seconde moitié du XIXe siècle semble une bonne période. En 1886, la population atteint 445 habitants. C'est l'époque glorieuse des mines de lignite. À l'époque la Société des Mines de Sainte-Paule est cotée à la Bourse de Lyon. On dit même que le filon pourrait atteindre une taille supérieure ou égale à celui de Saint-Étienne.

Côté Loire

Croix au bas du village



Sur la mairie, une plaque en l'honneur de la campagne de Sainte-Paule qui « célébra la région ».

?

?

A Sainte-Paule, pas de Vierge dominant la village, mais une Piéta : ce n'est pas banal !

L'église romane sous le vocable de sainte Paule, des XIe et XIIe siècle (avec une partie du XVe), qui dépendait jadis de l'abbaye de Savigny et du prieuré de Saint-Laurent d'Oingt. La façade et la dernière travée de la nef datent de 1867. L'intérieur a été bien restauré en 1979. Le clocher roman, qui contient deux cloches (l'une, la plus grosse, fondue en 1840, et l'autre, plus petite, en 1797), a été changé aussi mais pas dans le style d'origine. 






Dans l'église, deux œuvres sont classées au titre des Monuments historiques :

- une piéta en marbre du XVe siècle visible au-dessus de l'un des autels latéraux ;


- un bénitier en pierre de la fin du XVe siècle provenant de l'ancienne église.






Sur la place Léa-Moret, une croix datée de 1596, décorée de nombreuses figures sculptées