lundi 30 septembre 2013

Septembre

Septembre se termine. Mon premier mois de retraite s'est écoulé, plein de joies et de peines. Dans un mois, je vieillirai d'un an. Vendredi, mon blog aura six ans. Les champignons ont remplacé les glycines, les géraniums commencent à faiblir. Les courges se vendent bien, les pommes et les poires aussi. La journée s'abrège, il faut, la nuit, fermer les fenêtres. Et, bien sûr, les feuilles mortes se ramassent à la pelle.

Amerigo

Oui, je sais, j'avais dit que j'arrêtais, mais c'est un peu comme pour la cigarette : on ne fait pas toujours ce qu'on dit. Alors, je me suis remis à Stefan Zweig. Un peu différent, ce livre-là, car ce n'est ni un roman, ni une nouvelle, ni un essai. Le sous-titre en est : Récit d'une erreur historique.

Zweig analyse les erreurs et les malentendus qui ont conduit à nommer le Mundus Novus l'Amérique, depuis le prénom d'Amerigo Vespucci, et à ne pas retenir celui de Christophe Colomb qui fut pourtant, avec Sébastien Cabot, le premier homme d'Europe occidentale à poser "le pied sur le continent américain".

Et ce petit récit est jouissif à souhait. D'abord par le dépoussiérage historique qu'il nous propose  (et j'en avais bien besoin). Ensuite par la richesse de sa documentation qui m'a permis de découvrir qui était cet Amerigo Vespucci dont je ne connaissais que le nom. Enfin, car cette documentation est exploitée d'une façon extrêmement vivante,  jamais ennuyeuse, par cet homme qui, volontairement exilé en Amérique du sud, se donnera la mort un an après avoir écrit ce petit bijou.
(Stefan Zweig, Amerigo. Le Livre de poche. Trad. de Dminique Autrand.)

samedi 28 septembre 2013

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (129)

Ne vous en tenez pas à la rengaine un peu sirupeuse. Écoutez plutôt les paroles : elles étaient déjà, elles aussi, hors les normes de l'époque.


En marge

En marge de la BAC (Biennale d'Art Contemporain) se tient à Lyon la V°BHN : la cinquième Biennale internationale d'Art Hors les Normes. 27 lieux se sont mis à la disposition des artistes du 27 septembre au 6 octobre pour faire connaître, entre autres, leurs toiles.


Je me suis rendu aux deux sites les plus proches de chez moi : le Musée des Moulages et l'Université Lyon 3 (Manufacture des Tabacs). Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été emballé par ce que j'ai vu. Sauf exceptions, les œuvres exposées ne m'ont guère touché. De plus, la mise en espace au "Moulages" n'a rien d'extraordinaire; quant à la "Manufacture", il faut déjà avoir une bonne dose de volonté et de persévérance pour y entrer et même pour en sortir, tant tout est verrouillé. D'ailleurs, je n'ai pu voir l'exposition "Fanzinothèque" installée à la bibliothèque parce que la salle était fermée par défaut de personnel pour la surveiller.


Ce qui m'a beaucoup plus touché, c'est le public, restreint, que j'ai rencontré dans ces deux lieux: uniquement des handicapés et leurs accompagnateurs, particulièrement à l'expo "Thérap'art" de la "Manu" (art brut). J'ai même eu la joie de constater le plaisir éprouvé par un de ces handicapés à qui l'on venait d'acheter une toile. Car, je l'ai appris ainsi, ce sont eux les artistes exposés à "Thérap'art".
Allez, plus que 25 possibilités de sorties.


(Cette dernière œuvre m'a rappelé ce que nous faisions, à un moment de l'année, avec ma collègue de d'arts plastiques, à propos de  La Rivière à l'envers, de Jean-Claude Mourlevat.)

vendredi 27 septembre 2013

Bref retour

J'y suis finalement allé. Et tôt, pour éviter les embouteillages. Ce qui m'a permis de faire un tour à pied et quelques photos dans le quartier. Instinctivement, mes pas m'ont conduit sur le chemin que j'empruntais chaque année avec mes élèves : celui des sites gallo-romains de Fourvière. L'église Saint-Irénée était ouverte mais la crypte, le plus intéressant, et le calvaire fermés. J'aime ce vieux quartier de Lyon qui a parfois des airs d'Italie, surtout sous le soleil d'automne.


 Sur la place Eugène Wernert, je me suis arrêté un instant pour voir de plus près les trois mausolées qui s'y trouvent, parmi lesquels celui du Sévir Turpion. Les sévirs étaient responsables du culte de Rome et d'Auguste et les affranchis avaient accès à cette charge. Celui de Turpion ("le Honteux") lui a été offert par ses cinq affranchis, comme on peut le lire sur son épitaphe.


A deux pas se trouvent les ruines de la première église Saint-Just, dont les parties les plus anciennes datent du IV° siècle et qui fut détruite par les protestants en 1562 avant d'être reconstruite un peu plus loin.

Entrer au collège m'a demandé un effort. Heureusement, il était quasiment vide à mon arrivée. Sur la cour, des lignes ont été tracées pour les rangs des élèves. Les marronniers sont maintenant interdits d'accès car, paraît-il, dangereux. C'est à leur tour de disparaître après le grand tilleul et la vigne vierge dont les couleurs enchantaient la cour en automne. Je ne regrette pas d'être parti.


Quant à la cérémonie de départ à la retraite, elle ne m'intéressa guère. J'eus même la mauvaise idée de constater que les rangs des présents étaient bien clairsemés par rapport à la mienne. Mais, je le répète, c'est une très mauvaise pensée.

jeudi 26 septembre 2013

Chacun sa croix

Demain, je suis invité au départ en retraite d'une collègue. Ça ne m'emballe guère !
- Revoir le collège ne me fait aucun plaisir : trop tôt. Dans quelques temps peut-être...
- Cette collègue n'est pas une proche, elle m'a même gonflé parfois à cause de son égoïsme forcené.
- Entendre des condoléances de la part de gens qui ne feront que l'effort d'être polis m'exaspère. Tous ceux que j'aime me les ont déjà adressées, d'une façon ou d'un autre.
- Répondre aux questions sur mon nouveau statut de retraité va, je crois, me faire voir rouge.
- Revoir mon ancienne directrice, je ne vous dis même pas...
Heureusement, il y en a que je retrouverai avec plaisir, mais ceux-là, je peux les voir ailleurs.
Allez, chacun sa croix...
(En plus, je n'aurais jamais pensé remettre le libellé "école" sur un de mes billets, et ça fait deux ce soir !)

Chou blanc

Une mère d'élève m'avait proposé, dans le courant de l'année dernière, de participer à la correction de manuscrits pour la branche éditoriale qu'elle voulait développer dans sa boîte de production. Nous étions convenus de nous revoir en octobre prochain et elle m'avait donné sa carte et son téléphone.

Le beau temps aidant et l'envie de flâner ont poussé mes pas jusqu'à Saint-Paul, ce quartier du Vieux Lyon le moins connu des trois ( si l'on met de côté le film de Tavernier) où une petite gare reçoit encore quelques trains régionaux.

Aucune difficulté à trouver la rue, que je connaissais, mais du numéro indiqué sur la carte de visite, point. (Je voulus en profiter pour faire une nouvelle visite de l'église, pas vue depuis longtemps, mais bien sûr, elle était fermée ! ) Chou blanc donc ? Pas tout à fait car je suis du genre têtu et me suis dit que ce numéro devait bien exister.

J'ai demandé au café du coin qui, par bonheur, connaissait la dame et m'indiqua même le code pour entrer dans l'immeuble devant lequel aucun nom lisible n'apparaissait. Tout contre la porte commençait un escalier en colimaçon typique de certains immeubles de la Renaissance lyonnaise. Mais les fastes des siècles passés avaient depuis longtemps disparu ! Boîtes aux lettres taguées, prospectus publicitaires jonchant le sol de l'entrée minuscule, marches à la propreté parfois douteuse. Une boîte au nom de la maison de production tout de même.

Un peu rebuté par l'aspect du lieu, j'ai failli faire demi-tour puis ai pensé que l'on pouvait avoir une belle vue sur le quartier depuis le sommet. En montant, étage après étage, j'ai décrypté les noms sur les portes, jusqu'à celle du grenier visiblement, sans rien trouver. Étrange !

Alors, je suis reparti profiter du soleil. Il ne me restera plus qu'à appeler et prendre un vrai rendez-vous.

Une autre Epoque

J'avais déjà lu un autre roman de cet auteur suisse allemand, Alain Claude Sulzer, et qui m'avait bien plu : Un Garçon parfait, histoire d'un amour fou et galvaudé par l'un des deux amants.

Celui-ci, Une autre Époque, m'a comparativement déçu. Un jeune homme enquête autour de la mort mystérieuse de son père alors que lui-même n'avait que quelques mois. Par l'intermédiaire de son parrain, à Paris, qui fut le meilleur ami de son père, et, enfin, par sa mère, il apprendra la vérité sur l'homosexualité de ce dernier, homosexualité à l'époque fortement condamnée dans la plupart des milieux, et sur le suicide des deux amants.

Qu'est-ce qui m'a gêné dans ce livre ? Je n'y ai pas cru, tout simplement, même si l'idée de départ m'a semblé bonne. Et le va-et-vient incessant entre l'époque du père et celle du fils, avec un narrateur omniscient, ne m'a pas aidé à entrer dans cette quête.

mercredi 25 septembre 2013

Rendez-vous quotidien

Moi, ça me fait rire aux éclats ! Pas vous ? C'est tous les soirs, vers 20h45 sur .....mais vous savez lire, vous....


mardi 24 septembre 2013

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Envies

Le soleil est revenu. Le bel automne commence, ni trop chaud ni trop froid. Quelques jours encore et les couleurs seront splendides. Envie de reprendre mon appareil photos, envie de renfiler mes chaussures de sport pour un tour en trottinant, envie de courir dans les bois à la chasse aux champignons, envie de profiter de la vie comme je l'aime.

lundi 23 septembre 2013

Alpinistes précoces

Le deuxième souvenir rattaché à mon frère, le voici. Il y avait, derrière chez nous, un crassier, que dans la région stéphanoise, nous appelons terril, sorte de grosse montagne faite des scories de la mine toute proche. Jusqu'à ce jour, nous n'étions montés que jusqu'aux paliers intermédiaires aménagés en terrasses sur lesquelles avaient poussé des genêts et des tas d'herbes folles où nous installions nos cabanes. Ce souvenir est plus ancien que le précédent car mon frère n'était vraiment pas grand.

Un après-midi, nous décidâmes d'effectuer l'ascension complète : la pente du côté de chez nous n'était pas très abrupte et le sommet paraissait relativement facile d'accès. Effectivement, nous l'atteignîmes en quelques minutes. Ce que nous ne savions pas, c'est que l'autre versant était beaucoup plus pentu et plongeait de façon inquiétante sur des maisons en contrebas.

Je n'en menais pas large mais mon frère, lui, fut soudain pris d'une panique incontrôlable à cause du vertige sans doute et se coucha sur le sol en enserrant de ses deux bras le sommet. Pourtant, il nous fallait bien redescendre, d'autant plus qu'il nous avait été formellement interdit de monter sur ce terril, à cause des risques d'éboulement, je pense. Je me rendis vite compte que mon frère était incapable de se remettre debout ni même de faire le moindre geste. Et ce qui, par malheur, arriva ensuite, mit un comble à sa peur : un avion passa dans le ciel, juste au-dessus de nous.  "Il va nous écraser, il va nous écraser !" Bien sûr, l'avion était beaucoup trop haut pour que nous courrions le moindre risque, mais allez faire comprendre l'évidence à un enfant paniqué.

Il ne restait plus qu'à attendre que quelqu'un nous aperçoive et nous vienne en aide. Ce fut la même voisine que pour les pommes mais qui, cette fois-ci, fit œuvre charitable. Elle alla prévenir mes parents et mon père vint nous récupérer au sommet. Bien qu'ayant bravé un interdit, nous ne fûmes pas punis, tant la peur avait été grande. Je pense même que mon père, sans nous le montrer, avait beaucoup ri de l'histoire, surtout de l'épisode de l'avion.

dimanche 22 septembre 2013

Trois pommes

Lorsque nous étions enfants, mon frère, de quatre ans mon cadet, était très espiègle et faisait bêtise sur bêtise. Moi, au contraire, j'avais été élevé par ma grand-mère maternelle qui m'avait inculqué, à grands coups de prières et de bons sentiments, tous les préceptes du bon chrétien : ne pas jurer, ne pas voler et surtout ne pas mentir. A cette éducation, il m'a fallu m'accoutumer depuis, ou plutôt accoutumer la vision que j'avais du monde qui m'entourait à ce qu'il était réellement.

Un jour, pourtant, j'enfreignis en une seule fois deux de ces préceptes. Je devais avoir une douzaine d'années, mon frère autour de huit. Nous habitions à la campagne, une ferme spacieuse mais sans confort qui appartenait aux mines où mon père travaillait. Ma grand-mère paternelle était, elle, propriétaire des prés qui entouraient cette maison. De l'autre côté d'une petite colline boisée de châtaigniers, deux frères, deux "vieux garçons" comme on disait à l'époque, (j'en ai oublié le nom, seul me reste Samuel, le prénom de l'un d'eux), possédaient un verger couvert de pommiers et invisible depuis chez nous.

Un après-midi, nous allâmes, mon frère et moi, chaparder quelques pommes, deux ou trois tout au plus, que nous mangeâmes dans le petit bois couvert de bogues et de champignons. Le soir même, une voisine qui nous avait aperçus vint faire son rapport à ma mère qui, elle non plus, ne badinait pas avec les principes. Mon frère nia catégoriquement avoir commis le délit et rien, pas même la plus rude des rossées, n'aurait pu lui faire dire autre chose.

Alors, ma mère, avec toute la confiance qu'elle m'accordait, s'adressa à moi pour connaître la vérité. Moi, elle pouvait me croire ! Je regardai droit dans les yeux la femme qui était encore là, et, de ma voix la plus angélique, avec mon visage le plus innocent, je confirmai la version de mon frère. La femme passa pour une menteuse (ce qu'elle était parfois par ailleurs).

Je n'en ai jamais éprouvé le moindre remords car je trouvais encore pire que le vol la délation de cette vipère. Lorsque je pense aujourd'hui à mon frère, c'est ce souvenir qui me revient d'abord, avec un autre que je raconterai une autre fois.

La Peur

Il me suffit d'en entendre quelques notes pour reconnaître un morceau de Mozart et être capable d'en fredonner la suite. Il vient de m'arriver à peu prêt la même chose avec des nouvelles de Stefan Sweig regroupées sous le titre La Peur.

Toujours écrites dans un style absolument parfait dans son classicisme, toujours pleines de finesse dans l'analyse psychologique des personnages, certaines provoquant des échos chez moi, comme Leporella avec Un Cœur simple de Flaubert ou La Collection invisible avec certains des romans de Yoko Ogawa. Rien que du bon donc, et je n'ai pas boudé mon plaisir en les lisant. Cependant, à mi-parcours de chacune, j'en avais déjà deviné la "chute" et cela a fini par me gêner. J'aurai voulu parfois être surpris, me faire "avoir". Mais non, la fin était bien telle que je l'avais imaginée. Il est temps, je crois, que je fasse une pause avec cet auteur.

Aussi, car je n'en suis pas à une contradiction près, en ai-je acheté un autre: Amerigo, consacré à celui qui donna son nom au continent américain: Amerigo Vespucci, un essai écrit par Sweig à son arrivée en Amérique  et qui tente d'expliquer pourquoi justement l'Amérique ne s'appelle pas plus logiquement Colombie.

vendredi 20 septembre 2013

La Perfection du tir.

Encore un livre beau. Un jeune sniper ( c'est bien ainsi que l'on nomme, en bon français, un tireur isolé dans le camp ennemi ?) passe ses jours sur le toit des immeubles à descendre des passants imprudents. Pour garder sa mère folle, il embauche une jeune fille qui peu à peu le trouble profondément. Tout autour, la guerre fait rage dans un pays, une ville que l'on ne nomme pas mais où j'ai vu le Liban et Beyrouth tels que je les avais découvert peu après la fin des conflits.
Livre de violence lu comme un exutoire à la mienne propre.
(Mathias Enard, La Perfection du tir. Ed. Actes sud.)

Faire

- Faire l'amour alors qu'on le défait, jour après jour, sans même s'en rendre compte.
- Faire la messe au lieu de la dire, en suivant bien la recette, sans y mettre rien de plus personnel.
- Faire semblant, ce qui pour moi est un pléonasme.
- Faire  don au lieu de donner, tout simplement.
- Faire avec, même quand c'est sans.

mercredi 18 septembre 2013

De la lumière

Il y avait du monde ce matin au crématorium : la famille, sans ma mère, les amis, des connus, des inconnus. Nous avons traversé le grand cimetière en cortège silencieux jusqu'aux marches du dôme où avait lieu la cérémonie. Au centre, le cercueil sous un baldaquin de marbre. De chaque côté, deux demi-cercles de sièges et, face au baldaquin, la tribune rehaussée de quelques marches où prit place la bénévole de l'association L'Autre Rive qui anima cet ultime moment de recueillement.

Nous nous étions sentis bien avec elle au moment de la préparation lundi. Elle avait été touchée, sincèrement, par l'amour de la vie de mon frère qui ne craignait pourtant pas la mort. De la musique, des textes (personnel, Eluard, Saint François d'Assise) lus par ma belle-sœur, ma nièce, ma sœur. Le témoignage d'un ami. Moi, j'avais choisi "Un voilier passe", de William Blake. Nous sommes tous arrivés jusqu'au bout sans presque flancher.

Le Notre Père aussi, qui m'émeut toujours autant. Une dernière bénédiction et puis c'était fini. Le cercueil est descendu sous le baldaquin. Je n'étais pas triste. J'ai levé les yeux et tout en haut du dôme, à travers les fenêtres, j'ai vu de la lumière.

lundi 16 septembre 2013

Mon frère

Mon frère est mort hier, aux premières minutes du jour, dans les ténèbres de la nuit, seul. Il est parti comme mes deux pères, comme Pierre, seul. Il a arrêté de se battre, il n'en pouvait plus. Ce n'est pas triste, il avait assez souffert. Ma colère est passée, je suis dans une bulle. Que faire quand on ne peut rien ?

Je l'aimais à ma façon, trop distante, trop pudique, mais il savait que je l'aimais. Les larmes, c'était avant. Aujourd'hui, je suis calme. Je cherche un texte à lire pour la cérémonie. Je n'ai pas le courage d'en écrire un.

J'ai déjà dit mon admiration pour lui, pour son courage, sa rage de se battre, sa volonté d'avancer. Je l'aurais admiré même si ce n'avait pas été mon frère.
(Pas de commentaires, s'il vous plaît. Ceux qui le veulent peuvent utiliser mon mail. Merci)

samedi 14 septembre 2013

Argent brûlé

Quel drôle de livre que celui que je viens de lire, l'esprit ailleurs vu le contexte familial. Et pourtant, il m'a plu. Comme m'avait plu le roman de Truman Capote, De Sang froid, avec lequel il a de nombreux points communs. D'abord, comme chez Capote, cette histoire d'une cavale de bandits après l'attaque d'un convoi de fonds à Buenos Aires en 1965 est tirée d'un fait divers réel. Ensuite, la violence y est la même, froide et implacable. Le style aussi, la volonté quasi journalistique de retranscrire minutieusement les événements sans, à aucun moment, porter un jugement sur les faits. Même façon aussi , si je me souviens bien, de présenter les protagonistes et le processus qui les a conduits à cette tuerie.

Seule différence notoire, le cadre où se situe l'action, cette Argentine des années soixante, en pleine crise politique et sociale, crise qui dura de nombreuses années après la chute de Peron.

Le roman a été adapté au cinéma sous le titre Vies brûlées.
(Ricardo Piglia, Argent brûlé. Ed. J'ai lu. Trad. de François-Michel Durazzo.)

vendredi 13 septembre 2013

Momentini

- Ma retraite ? Un jouet que l'on découvre, émerveillé, sous le sapin quand on est gosse. Le travail me manque ? Pas du tout, même si je suis encore tout étonné de ne plus travailler. Au fait, mes dossiers retraite sont bien arrivés à destination, j'en ai eu confirmation. Reste plus qu'à les traiter...

- Cela faisait bientôt un an que je n'avais pas remis les fesses sur un velo'v. Problème de dos puis de jambe et aussi une certaine crainte, nouvelle pour moi, par rapport aux autos. Eh bien, voilà, c'est fait. Mais c'est là que je vois que, quoiqu'en ait dit le radiologue, j'ai perdu quelques muscles.

- J'avais parlé une fois ou l'autre du petit carré de verdure dans la cour de mon immeuble, où, il y a très longtemps, j'avais planté un hortensia et où des graines de belles de nuit, transfuges de mon balcon, avaient pris racine. Un arbuste avait poussé aussi, où des oiseaux faisaient régulièrement leur nid. Hier, je constate que l'arbuste avait été coupé et les belles de nuit arrachées : élagage, me dis-je, imposé par la régie. Mais l'hortensia était toujours là, et un bel althéa aussi. Ce soir, plus d'hortensia, et la régie n'est pour rien dans l'affaire. Un voisin de l'immeuble d'à côté semble avoir pris sur lui de faire table rase, puisque, au moment où je me mettais sur mon balcon, je l'ai vu disparaître dans son allée avec une scie  la main. En voilà un qui va passer un sale quart d'heure la prochaine que je croise dans la rue.

- Demain et dimanche, ce sont les journées du patrimoine. Cette année, aucun info dans le gratuit de la municipalité. Pas grave : je n'ai pas envie de me déplacer.

- Demain, je devais partir en Espagne, rejoindre mes amis. Je n'irai pas. Mon frère est toujours là, à souffrir inutilement.

jeudi 12 septembre 2013

Décompte

Depuis quelques jours, mon compteur Flick'r (photos), m'indiquant le nombre de passages et de photos vues, fait des bons faramineux. Mais hier, il s'est totalement affolé puisque il est monté jusqu'à 5424 !

Alors, deux solutions : ou bien il y a un bug quelque part ou bien je suis le futur Doisneau ! Vous vous rendez compte de la chance que vous avez de me connaître ......

Pas pour des prunes

Merci à toi, pour la soirée, ta tendresse, ton écoute, et les prunes.


mercredi 11 septembre 2013

Connerie humaine

Hier, en allant rendre visite à mon frère, j'ai eu un mal fou à trouver une place de stationnement. Finalement, au bout d'une demi-heure (alors que je suis à cinq minutes de métro, mais l'idée ne m'était pas venue de le prendre), j'en aperçois une, dans une petite rue débouchant sur un chantier.  Un panneau d'interdiction de stationner renversé sur le trottoir ne m'alarme pas outre mesure : parfois, ils traînent plusieurs semaines avant que la voirie ne les enlève.  Et puis, il y a de nombreuses autres voitures tout le long de la rue.

Après ma visite, je vois de loin un camion de fourrière en train de soulever un des véhicules dans cette même rue. Saisi d'un noir pressentiment, j'arrive là où je me suis garé et découvre un bel autocollant bleu-blanc-rouge sur ma vitre, assorti d'un petit papier vert coincé sous l'essuie-glace qui me précise que je ferai l'objet d'une contravention à recevoir à domicile. Deux policiers, mâle et femelle, tournent encore autour de l'emplacement. Je m'approche de l'homme et lui explique que, lors de mon arrivée, aucun panneau n'était en place pour interdire le stationnement puisqu'il avait été enlevé par quelqu'un d'autre. Je lui précise aussi le but de ma visite et la gravité de l'état de santé de mon frère.

"Çà n'empêche pas de savoir lire !" me jette-il à la figure, en me montrant d'autres avis affichés de l'autre côté de la rue.

Heureusement, sa collègue femme, sans doute plus humaine, prend le relais car je crois bien que j'allais lui taper dessus tant j'étais en colère de sa réponse. Elle peut, et le fait, m'éviter la fourrière mais n'a plus les moyens, hélas, de me supprimer le PV.

Voilà une femme qui peut se vanter d'avoir éviter un homicide VOLONTAIRE !

Les Enquêtes du commissaire Collura

Certains auteurs profitent de leur notoriété pour publier tout et n'importe quoi. En serait-il ainsi de mon cher Camilleri qui vient de fortement me décevoir ?

De passage (!) dans ma librairie préférée, l'autre jour, je vois un titre que je ne connais pas : Les Enquêtes du commissaire Collura. Tiens ! En avait-il assez de Montalbano ? Qu'est-ce que c'est que ce nouveau policier ?

En fait, il s'agit de plusieurs nouvelles publiées initialement dans le quotidien La Stampa pendant l'été 1998. Très bien, mais quelle idée de les éditer ? La forme journalistique obligeant à une très grand brièveté, on a là des squelettes d'histoires où les personnages ne sont là que pour servir l'intrigue (bien légère), sans épaisseur, sans réalité, sans consistance. Ces histoires seraient des clins d’œil à l'univers d'Agatha Christie ! J'en connais une qui doit se retourner dans sa tombe ! Même Camilleri, dans des entretiens rajoutés à la fin de l'ouvrage, semble un peu gêné aux entournures. Enfin, tout de même une bonne nouvelle : Montalbano n'est pas passer à la trappe.

mardi 10 septembre 2013

Je ne sais pas

-  A quoi sert de se battre ? Je ne sais pas.
-  A quoi sert de souffrir ? Je ne sais pas.
-  A quoi sert d'espérer ? Je ne sais pas.
-  A quoi sert que s'opposent l'éthique et l'affectif ? Je ne sais pas.
-  A quoi sert de croire en quelque chose ? Je ne sais pas.
-  A quoi sert de se révolter ? Je ne sais pas.

lundi 9 septembre 2013

Photos de Touraine

Pour ceux que cela intéresse, j'ai commencé à poster mes photos de mon voyage en Touraine sur mon site Flickr. Pour l'instant, seulement la vieille ville de Chinon, le château d'Ussé et l'abbaye de Fontevraud. La suite un autre jour.

dimanche 8 septembre 2013

Les Prodiges de la vie

L'avantage de la retraite, c'est que l'on peut lire fort tard. Les livres défilent en ce moment, à une vitesse sans doute jamais par moi égalée.

J'ai encore fait une petite provision de Stefan Sweig et je viens de terminer Les Prodiges de la vie. Sans doute pas le plus connu. Une des premières nouvelles de l'écrivain. C'est déjà très beau, malgré ce petit défaut de jeunesse de vouloir trop démontrer.

Un vieux peintre, à Anvers, en 1566, reçoit d'un riche commerçant la commande d'une madone qui ira faire pendant à une autre, dans une chapelle d'une église de la ville. Bouleversé par la beauté de la première, il ne peut se mettre au travail avant d'avoir rencontré le modèle idéal en la personne d'une jeune juive recueillie par un cabaretier. Le tableau sera un chef-d’œuvre mais sa conception ne sera pas sans conséquences sur Esther et  le début de la guerre d'indépendance des Pays-Bas amènera à ces pages une fin bien tragique.

Encore sur mon bureau, pour plus tard, La Peur. Mais j'attends tout de même un peu.
( Stefan Sweig, Les prodiges de la vie. Ed. Grasset. Trad. de Hélène Denis.)

Ce soir

Ce qui l'emporte en moi, au-delà de la souffrance, c'est la colère. J'ai ressenti aujourd'hui la même qu'au moment de la mort de ma sœur, qui m'avait éloigné de la foi que j'avais profonde. Quel est ce Dieu qui emporte les enfants avant les parents, les cadets avant les aînés ? L'injustice me fait hurler. Je sais que c'est absurde, qu'il n'y a pas de logique dans la mort, mais je ne peux m'empêcher d'en vouloir à celui qui ne tient pas compte du courage, de toute cette force qu'il a fallu à mon frère pour n'accepter de baisser les bras qu'aujourd'hui. Mon petit frère, je l'ai admiré pendant toutes ces années où il a tout fait pour vaincre son mal. Sa femme me disait que c'est lui qui l'empêchait de sombrer elle aussi, que c'est grâce à lui, à sa volonté de s'en sortir qu'elle a tenu le coup à ses côtés. Ma colère est-elle une fuite devant la douleur, une façon de nier le réel ? Je ne sais pas mais je la revendique parce qu'elle me porte ce soir.

samedi 7 septembre 2013

Ne plus souffrir

Il dormait quand nous sommes arrivés. Il semblait encore plus maigre endormi. Puis il a légèrement ouvert les yeux et nous a aperçus. Il avait demandé à voir ma mère. Quelques mots presqu'inaudibles de part et d'autre puis, au prix d'un grand effort, une voix à la limite du murmure pour nous dire qu'il était content de nous voir. Il est hospitalisé à nouveau depuis deux jours dans un grand centre lyonnais luttant contre le cancer. Mais lui ne peut plus, ne veut plus lutter. Il souffre trop. Il a demandé aux médecins de ne pas s'acharner. Il ne veut pas partir en souffrant. On va augmenter les doses. Mon frère va mourir.
(Pas de commentaires, s'il vous plaît.)

vendredi 6 septembre 2013

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)


Le Sermon sur la chute de Rome.

Décidément, la" rentrée littéraire" s'annonce bonne pour moi. Cela fait déjà quelques romans que je lis avec un plaisir évident. Le Sermon sur la chute de Rome, de Jérôme Ferrari, est de ceux-là. Bien que peu enclin à me jeter sur les prix Goncourt, j'avais été titillé par son titre, et par le "sermon", et par la "chute de Rome"

Il n'y est pourtant guère question ni de l'un, ni de l'autre. En fait, ce sont les sermons de Saint Augustin qui donnent leurs titres à chacun des chapitres sauf le dernier. L'histoire se passe en Corse, de nos jours et relate les rapports familiaux, du grand père au petit-fils, des Antonetti, à partir d'une photo prise en 1918 jusqu'à la fin de l'aventure d'un bar près de Corte.

Roman noir, roman de la fin des illusions, de la déchéance de toute création humaine, si belle fût-elle, comme Rome, l'éternelle, la Capitale du monde civilisé, est tombée sous les hordes d'Alaric en 410.

J'ai aimé le style, parfois proustien, de l'auteur, autant que j'avais peu apprécié celui du précédent  Goncourt, malheureusement écrit par un de mes ex-collègues.
(Jérôme Ferrari, Le Sermon sur la chute de Rome. Ed. Actes sud.)

Autrefois femmes

Je les regardais tout à l'heure, pendant que l'on couchait ma mère.

Je les connais presque toutes aujourd'hui, sauf quelques nouvelles, venues prendre la place de celles qui sont décédées. Je connais leur nom, leur prénom parfois. Lorsque j'arrive, elles me saluent gentiment, si leur ciel n'est pas trop bas. Certaines sont là depuis des dizaines d'années, toujours assises dans le même fauteuil devant la télévision.

L'une d'entre elles, celle qui tient la main de ma mère quand elle se sent seule, décide de la chaîne à regarder, arrange méticuleusement les chaises après le repas, bien parallèles à la table, et défroisse les nappes d'un revers de bras machinal. Elle s'appelle Yvette. Je n'ai jamais su son nom. Elle était professeur autrefois, comme deux ou trois autres. Elle me récite parfois des poèmes ou des tirades de comédies de Molière. Je l'accompagne dans ses récitations et ça lui fait plaisir.

Une autre a été placée dans un institut plus "dur". Elle s'était jetée du haut de l'escalier. Elle est fille de pasteur ardéchois et n'a que quelques années de plus que moi.

Ma préférée, qui riait tout le temps et promenait son déambulateur au panier rempli de vieux journaux comme le faisait de sa charrette une marchande des quatre saisons, est morte subitement. A la crémation, il n'y avait presque personne. Son fils est venu. Je ne l'ai jamais vu à la clinique.

Une seule est rentrée dans sa famille, où elle est bien, parait-il. Pour combien de temps.

Quand ont-elles basculé, ces femmes, dans leur monde actuel ? Quand la machine s'est-elles détraquée au point de finir là, qu'elles considèrent maintenant comme leur chez soi, au milieu des autres qui sont leur famille ? Pourquoi les rouages se sont-ils grippés ? Ont-elles perdu leur emploi, leur amour, ou tout simplement la tête ?

Alors, en repartant le soir, je les salue encore, sûr de les retrouver le lendemain au même endroit et presque dans la même position, moins sûr d'être plus fort qu'elles.

jeudi 5 septembre 2013

Le Monde selon Garp

Le Monde selon Garp hier à la télévision. J'avais vu ce film à sa sortie en salles en 1982 et me souvenais avoir été déçu de l'adaptation du roman de John Irving qu'en avait fait George Roy Hill. 

Il faut dire que la lecture de ce livre avait été un choc pour moi. A l'époque, peu de gens connaissaient Irving et son univers romanesque. Je fus tellement emballé que je lus ensuite tous ses romans (et nouvelles) au fur et à mesure de leur parution, avec, il faut tout de même le dire, plus ou moins de plaisir. Si Un Mariage poids moyen ou L'Épopée du buveur d'eau ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, je garde encore intacts certains passages de L'Hôtel New-Hampshire ou de La Part de Dieu, l'oeuvre du diable

Pour revenir au film, j'avais trouvé à l'époque que ce qu'il montrait était trop réducteur par rapport au roman. Mais pouvait-il en être autrement  pour une œuvre aussi foisonnante ? Et hier soir, j'ai vite révisé mon jugement : j'ai aimé retrouver les personnages de Garp, de sa mère, l'infirmière Jenny Fields, magnifiquement interprétée par Glenn Close, d'Helen Holm et de Roberta Muldoo. Une soirée qui m'a donné l'envie de relire le roman.

Le documentaire qui suivait ne fut malheureusement pas à la hauteur de mes attentes, sauf dans sa toute dernière partie où Irving évoque le père qu'il n'a jamais connu.

    mercredi 4 septembre 2013

    Promenade

    Un petit tour au parc de la Tête d'Or hier après-midi. Sans enfants dans les allées : ils sont à l'école, eux ! Je n'y étais pas allé depuis très longtemps alors qu'à une époque, celle où je courais, il était en quelque sorte ma deuxième maison. Voulant profité du beau temps, j'ai choisi de n'en pas faire le tour complet, me contentant du côté des grandes serres et de  l'Orangerie.


    Qui a eu l'idée géniale de clôturer la partie animaux de hautes murailles de fer, aussi laides que dérangeantes : certaines portes dans ces murailles devraient être ouvertes et j'en ai trouvé plusieurs fermées malgré l'heure. Résultat : des tours et des détours pour accéder à l'Orangerie et découvrir qu'elle propose une exposition de photos mais uniquement du jeudi au dimanche après-midi !


    Dans les grandes serres, j'ai eu plus de chance, d'abord parce qu'elles étaient presque désertes, ensuite parce que des peintres ont choisi d'y montrer leurs œuvres au milieu des plantes exotiques. Pas de quoi crier au génie, mais j'ai aimé l'idée et la vie qu'apportait aux peintures la variation de la lumière en cet fin d'après-midi.


    Assis sur un banc, je me suis demandé, en regardant les coureurs passer, si je finirai un jour par m'y remettre...

    lundi 2 septembre 2013

    Poussière d'homme

    Si vous ne lisez pas ce livre, vous passez à côté de quelque chose ! Poussière d'homme est un livre bouleversant de David Lelait qui exprime la souffrance d'un homme à la mort de son ami. Ce n'est pas que bouleversant, c'est aussi très bien écrit et d'une sensibilité extrême. Leur rencontre, leurs moments de bonheur et puis la maladie et le départ de l'un d'eux.

    Si ce sujet vous touche, je rappelle aussi le premier tome du Journal de Pascal Sevran, La Vie sans lui, sur le même thème. Mais peut-être faut-il être concerné pour lire ces pages.
    (David Lelait, Poussière d'homme. Ed. Anne Carrière.)

    Vieux mais beau !

    Le plus vieux vitrail de France (XII°) dans son état d'origine.

                     
    Un petit clin d’œil à PP, de la bonne ville de Poitiers, Cathédrale Saint-Pierre, et un "gros" plan pour ceux qui ne connaissent pas.

    dimanche 1 septembre 2013

    Fin du voyage : Poitiers

    Allez, encore un petit effort et vous en aurez fini (nous en aurons fini !) avec le récit de nos pérégrinations estivales.

    Église Saint-Porchaire
    Samedi matin, après le ménage du gîte, départ pour Poitiers (hôtel). Surprise en arrivant : je me souvenais d'une belle ville, or les quartiers du bas ne sont pas très attrayants. Et puis beaucoup de peine à gagner le centre entre manque de panneaux le signalant et quartiers piétonniers.

    Notre-Dame la Grande
    Mais une fois là-haut, j'ai retrouvé la ville que j'aime. Alors, j'ai emmené mes camarades jusqu'à Notre-Dame la Grande, puis Sainte-Radegonde, puis le Baptistère Saint-Jean, sans oublier la Cathédrale Saint-Pierre et l’Église Saint-Porchaire. Cette ville vaut à elle seule un voyage et il est bien dommage que nous l'ayons un peu "bradée" en fin de séjour car nos yeux étaient déjà trop pleins des beautés visitées auparavant.

    Sainte-Radegonde
    Le soir, après un instant de repos à l'hôtel, repas à La Taverne de Maître Kanter où une excellente choucroute de la mer fut agrémentée par la bonne humeur et la finesse d'esprit d'un serveur qui nous fit passer un très bon moment.

    Cathédrale Saint-Pierre
    (Le dimanche, sur la route du retour, arrêt à Aubusson dans un restaurant dont j'ai oublié le nom mais dont je ne suis pas prêt d'oublier l'excellence des mets proposés.)

    Baptistère Saint-Jean

    Titillement ?

    Aujourd'hui, premier jour officiel de retraite. Qu'est-ce que ça fait ? Strictement rien ! Mes collègues ont repris le chemin de l'école depuis vendredi. Qu'est-ce que ça fait ? Strictement rien. Reçu un Sms et deux coups de fil dans la journée de vendredi. C'est plutôt sympathique. Seul détail signifiant : ce jour-là, en faisant mes courses, je n'ai pas cessé de croire reconnaître dans la rue d'anciens élèves. Mais, en réfléchissant une seconde, je me suis aperçu que ces gens-là auraient eu quelques années de plus que les gamins croisés près de chez moi. Alors, un petit coin d'inconscient qui titille ?