mercredi 18 septembre 2013

De la lumière

Il y avait du monde ce matin au crématorium : la famille, sans ma mère, les amis, des connus, des inconnus. Nous avons traversé le grand cimetière en cortège silencieux jusqu'aux marches du dôme où avait lieu la cérémonie. Au centre, le cercueil sous un baldaquin de marbre. De chaque côté, deux demi-cercles de sièges et, face au baldaquin, la tribune rehaussée de quelques marches où prit place la bénévole de l'association L'Autre Rive qui anima cet ultime moment de recueillement.

Nous nous étions sentis bien avec elle au moment de la préparation lundi. Elle avait été touchée, sincèrement, par l'amour de la vie de mon frère qui ne craignait pourtant pas la mort. De la musique, des textes (personnel, Eluard, Saint François d'Assise) lus par ma belle-sœur, ma nièce, ma sœur. Le témoignage d'un ami. Moi, j'avais choisi "Un voilier passe", de William Blake. Nous sommes tous arrivés jusqu'au bout sans presque flancher.

Le Notre Père aussi, qui m'émeut toujours autant. Une dernière bénédiction et puis c'était fini. Le cercueil est descendu sous le baldaquin. Je n'étais pas triste. J'ai levé les yeux et tout en haut du dôme, à travers les fenêtres, j'ai vu de la lumière.

3 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Je n'ai pas ton mail pour te dire combien je pense à toi.

Petrus a dit…

"De la lumière", oui...

Calyste a dit…

Valérie : pour une prochaine fois, mon mail se trouve en cliquant sur "Afficher mon profil complet", sous la photo dans la colonne de droite.
Merci de ta tendresse, et j'en profite pour te dire combien j'aime te lire.
Affectueusement.

Petrus : en espérant qu'elle dure.