mercredi 28 février 2018

Je hais les sms

J'étais tranquillement en train de lire sur mon canapé, à mi chemin entre lecture et somnolence lorsque mon téléphone portable m'annonce un sms. "Encore une pub", pensai-je aussitôt et je ne me dérangeai pas avant d'avoir fini mon chapitre.

Ce n'était pas de la pub mais une nouvelle glaçante et froidement rédigée : " Bonjour, selon les dernières volontés de Monsieur X, je vous fais part de son décès survenu le 13 février 2018." Rien d'autre : pas d'explications, pas de nom de l'expéditeur, un indicatif de téléphone d'un pays étranger que je n'ai pas encore identifié. J'étais partagé entre la tristesse et la colère : comment pouvait-on annoncer une mort de cette façon ?

Monsieur X est un vieil ami à moi, Michel, le dernier compagnon d'Amédé qui habitait Paris depuis de nombreuses années et chez qui j'avais logé lors de mon dernier séjour dans la capitale. C'était un garçon assez laid et qui n'a jamais eu confiance en lui, je veux dire en ses capacités intellectuelles, alors qu'il était loin d'être déficient de ce côté-là.

Je me souviens du jour où il m'annonça qu'il avait réussi le concours pour entrer à la mairie de Paris. Il pleurait au bout du fil. C'était sans doute la première fois qu'il pleurait de joie. Après la mort d'Amédé, il avait eu un autre ami, à Paris, qui était mort dans ses bras. Jamais il n'avait eu de chance, sauf pour ce concours.

Je lui avais laissé un message pour les vœux de nouvel an, message resté sans réponse. J'étais un peu inquiet de ce silence car je savais qu'il avait eu des ennuis de santé, des problèmes cardiaques. Pour ne pas rester sur ma frustration, j'ai appelé d'autres amis qui le connaissaient : il est mort d'un cancer du poumon, sans vouloir être contacté par qui que ce soit. Il n'avait pas soixante ans. C'est apparemment son frère qui m'a envoyé ce sms.

mardi 27 février 2018

Charade

Il y a longtemps ! J'espère que cette charade plaira à Fromfrom mais aussi que cette spécialiste ne trouvera pas trop vite !

Mon premier est une salade,
Mon second est une salade,
Mon troisième est une salade,
Mon quatrième est une salade,
Mon cinquième est une salade,
Mon sixième est une salade,
Mon septième est une salade,
Mon huitième est une salade,

Mon tout est un écrivain.

lundi 26 février 2018

Et pourquoi pas la peinture ? (5)

 Résultat de recherche d'images pour "retable d'issenheim"


Un des plus grands chocs esthétiques de ma vie : le retable d'Issenheim, de Matthias Grünewald, exposé au musée d'Unterlinden à Colmar, devant lequel je ne manquais jamais de faire arrêter mes élèves lorsque nous effectuions notre semaine européenne en Alsace.

J'ai toujours été très sensible à la peinture religieuse particulièrement aux primitifs italiens (merveilles de la pinacothèque de Sienne). Mais là, c'est encore autre chose. La mort du Christ n'est pas idéalisée : pas de sourire sur ses lèvres, pas de pose improbable, pas de corps glorieux. Rien que l'horreur du supplice.

Il n'est que de voir ses mains comme tétanisées, ses pieds  torturés d'où dégouline le sang, sa peau marquée de scrofules pour comprendre ce qu'est réellement l'agonie d'un humain. Pas de Dieu ici, juste un homme qui meurt.

La Vierge aussi, livide comme je ne l'ai jamais vue ailleurs représentée, un visage qui rappelle la froideur du marbre, d'où tout souffle de vie semble s'être retiré.

On ne sort pas indemne de la contemplation de ce chef-d’œuvre. 

Le Tour du monde du roi Zibeline

J'ai découvert Jean-Christophe Rufin avec Rouge Brésil. Sur la lancée, j'ai lu L'Abyssin et Le grand Cœur, toujours avec le même plaisir. Le Tour du monde du roi Zibeline est de la même veine et tiré, encore une fois, d'une histoire vraie.

Pourtant, je n'ai pas été entièrement emballé. Il aurait fallu, à mon goût, plus de 360 pages pour raconter les aventures hors du commun de ce jeune homme d'Europe centrale devenu, presque malgré lui, roi de Madagascar. De plus, l'alternance de narration entre Auguste, ce jeune homme, et Aphanasie, sa compagne, semble, à la longue, un peu factice et peu nécessaire.

Ce qu'écrit Jean-Christophe Rufin est de la belle ouvrage mais me semble maintenant un peu trop sage.

dimanche 25 février 2018

Un autre 25 février

Par hasard, j'apprends qu'il s'agit aujourd'hui du 901° anniversaire de la mort de Robert d'Arbrissel (25/02/1117). Mais qui est ce Robert d'Arbrissel, me direz-vous ? Une vieille connaissance rencontrée au cours de l'un de nos séjours en Touraine. C'est le fondateur de l'abbaye de Fontrevraud (1099-1101), sans doute un des sites qui m'a le plus marqué lors de nos pérégrinations.

Né au village d'Arbrissel (Ille-et-Vilaine), cet ermite me plaît beaucoup. Ce va-nu-pieds breton devint le fondateur d'un ordre monastique, l'ordre de Fontevraud. Son abbaye aura une grande prospérité, grâce en particulier à Aliénor d'Aquitaine qui y sera inhumée une centaine d'années plus tard.

Lui sera moins honoré. Même s'il est enterré à l'abbaye, on lui refusera toujours la canonisation à laquelle il aurait dû avoir droit : sans doute avait-il eut la critique trop facile vis à vis des abus du clergé... Et puis dormir nu au milieu de jeunes femmes pour tester sa résistance à la tentation, ça ne plaisait guère à d'autres, sans doute moins résistant que lui ! Alors, son ordre, après sa mort, maintint sa mémoire dans un oubli volontaire.

Aujourd'hui, on le fête seulement comme "bienheureux" mais certains voient en lui un précurseur du féminisme.

samedi 24 février 2018

C'est fermé !

Un petit tour dans la ville cet après-midi m'a confirmé ce que je pensais depuis longtemps. J'avais décidé de revoir certaines traboules, certaines cours, autrefois visitées et pas forcément prises en photos.

La plupart des lieux où je voulais me rendre sont aujourd'hui inaccessibles : portes fermées, avec code à taper. Quelques plaques indiquent parfois que la visite est possible uniquement en passant par l'office du tourisme (et moyennant finances bien sûr). Ça a le don de m'exaspérer. Je suis fait de telle sorte que plus on m'interdit, plus j'ai envie de le faire. Mais je n'en suis pas à défoncer des portes...

Un point positif cependant : les églises, autrefois désespérément fermées, ont souvent mis en place des horaires de visites possibles grâce à quelques bénévoles.Et j'aime bavarder avec ces personnes, souvent très intéressantes.

vendredi 23 février 2018

Musique et cinéma

Mes premiers contacts avec le cinéma, à la télévision bien sûr ! (Il faudrait y rajouter La Séquence du jeune spectateur et SVP Disney qui passait pendant la période de Noël). Des génériques que je n'ai jamais oubliés.





C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

jeudi 22 février 2018

17 sur 26

Kicou, ma collègue et amie décédée peu après Pierre me disait souvent que j'avais des idées bizarres. En voici une qui m'est passée par la tête hier soir, allez savoir pourquoi : le son -ar- précédé d'une lettre en début de mot se retrouve quasiment avec toutes les lettres de l'alphabet, 17 sur 26 précisément. Pas mal, non ? Y en a-t-il d'autres qui puissent égaler ce score ?

- are
- bar
- car
- dard
- fard
- gare
- jars
- Karr (écrivain français, 1808-1890)
- lard
- mare
- nard
- part
- quart
- rare
- sar
- tard
- Var

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (206)

J'ai toujours aimé les voix cassées...


mercredi 21 février 2018

Le Jour d'avant

Je connaissais Sorj Chalandon comme journaliste d’abord à Libération puis au Canard enchaîné mais n'avais rien lu de ces romans. Voilà qui est fait avec Le Jour d'avant, conseillé par ma sœur

Le sujet ne pouvait que me plaire : une catastrophe minière dans un puits de Liévin, dans le nord.  Mais, au-delà du drame des mineurs de charbon, c'est le portrait d'un homme, enfant au moment du coup de grisou, dont le frère aîné est mort, auquel s'attache l'écrivain. Difficile d'en dire plus sans révéler ce qui fait tout l'intérêt de ce roman où une surprise nous attend au milieu de l'histoire.

Cela m'a donné l'envie d'aller visiter le puits conservé dans la vallée de l'Ondaine, près de Saint-Étienne, où je n'ai jamais mis les pieds malgré (ou à cause de) mon passé familial. Mais je suis toujours aussi heureux que la vieille lampe de mon grand-père ait une place de choix dans ma chambre. 

mardi 20 février 2018

Pas (momentini)

- Pas de nouvelles de notre logeuse à Rome. J'ai pourtant effectué le versement de l'acompte il y a deux semaines. Mais je sais qu'elle plane parfois, en bonne intellectuelle qu'elle est. Alors pas de souci.

- Pas encore choisi le gîte en Bourgogne. On doit me fournir le guide vert de cette région. Je ferai mes recherches en fonction de l'emplacement des sites les plus intéressants. Mais ce sera plutôt dans le nord.

-  Pas revu au supermarché ma mamie dragueuse bavarde. Maintenant je vérifie toujours avant de me lancer à travers les présentoirs. Mais pas de souci : elle ne me manque vraiment pas.

- Pas de nouvelles trouvailles des Dupond(t) ce dimanche chez Jean-Claude. Nous étions trois à avoir l'oreille (et même les deux) tendue : rien ! Pourtant, quels bavards, comme d'habitude !

- Pas de nouvel Indridason chez Emmaüs mais un autre Colum McCann : Les saisons de la nuit. Il ne va pas traîner, celui-là !

lundi 19 février 2018

Et pourquoi pas la peinture ? (4)

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Keith Haring, c'est une découverte assez récente lors d'une exposition au Musée d'Art Contemporain de Lyon. Il y avait a priori peu de chance que cela me plaise et, contre toute attente, cela m'a plu. Les couleurs vives et tranchées, la stylisation des lignes, la fausse naïveté des sujets, le coté provocateur de certains tableaux....

Depuis, je m'intéresse davantage à ce que je vois sur certains murs de la ville, quand ça vaut le coup qu'on s'y arrête parce que artistiquement intéressant. Il m'arrive même d'aller vagabonder sur certains sites de ce que l'on appelle l'Art urbain ou Street Art.

samedi 17 février 2018

La Reine Margot

Un petit tour du côté des classiques. Depuis Les Trois Mousquetaires, lu dans mon enfance (et encore, en édition abrégée), je n'avais jamais relu du Dumas. Eh bien, je ne regrette pas ! Certes un peu gêné au début par les souvenirs très présents du film de Chéreau et le personnage magnifique joué par Isabelle Adjani, je me suis vite laissé emporter au fil des pages de ce pavé.

D'ailleurs, Marguerite en est-elle le personnage principal ? Pas sûr même si elle est là, près de son époux, Henri de Navarre, le futur Henri IV, de ses  frères et surtout de sa mère, la machiavélique Catherine de Médicis. Mais plus attachant sont les personnages secondaires, petits gentilshommes, gargotier, mage florentin ou même bourreau officiel.

Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est la qualité des dialogues, fort clairs, concis et faisant toujours avancer l'intrigue. Je crois que je renouvellerai l'expérience avec monsieur Dumas.
(Alexandre Dumas, La Reine Margot. Ed. Bookking International.)

vendredi 16 février 2018

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

jeudi 15 février 2018

Musique et cinéma

Et puis l'incontournable air à la guitare de Narciso Yepes, bien sûr, peut-être encore plus connu que le film par tous ceux qui l'ont massacré en apprenant à jouer de cet instrument. Jeux interdits (1952 : une excellente année !), avec Brigitte Fossey et Georges Poujouly (et Laurence Badie !).

Ce que j'ai pu pleurer en le voyant ! Particulièrement devant cette scène finale : Michel ! Michel ! Michel ! ......


mercredi 14 février 2018

Le Rêve brisé

C'est le titre de l'exposition que la bibliothèque de la Part-Dieu consacre jusqu'en avril à Martin Luther King. Très intéressante. J'y suis allé cet après-midi et ai pris quelques photos. Saurez-vous mettre un nom sur ces visages, tous liés à la cause noire ?


 







Buste de MLK à Lyon


Livre d'or du Cercle pour la Liberté de la Culture, signé pae MLK lors de sa venue à Lyon le 29 mars 1966
 

mardi 13 février 2018

Serais-je contaminé ?

J'évoque parfois les Dupond(t) et leurs trouvailles hilarantes. Mais hier, j'ai bien eu l'impression de rejoindre leur duo comique. Heureusement, j'étais seul. J'aurais pu le garder pour moi mais, si je me moque des autres, je me moque aussi de moi !

En fait, dans un blog ami où je laissais un commentaire, au lieu de lire "Je ne suis pas un robot", j'ai cru voir "Je ne suis pas au boulot". Voilà ce que c'est de lire trop vite !

Caramentran

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Caramentran à Draguignan
Aujourd'hui, c'est Mardi-Gras, dernier jour avant le Carême, que l'on associe généralement au carnaval (origine : carne levare, enlever la viande). L'autre nom du Madi-Gras, c'est Carême-prenant ou Carême-entrant (d'où Caramentran).

Les jours qui précédaient le Carême autrefois étaient consacrés à la fête, la bombance avant le jeûne. Aux cours de réjouissances qui n'étaient pas sans rappeler les Saturnales dans la Rome antique, on se déguisait, on échangeait les rôles, on avait le droit de se moquer, on dansait, on chantait et enfin, on élisait un roi : on promenait dans les rues un mannequin de paille le représentant et censé porter sur ses épaules tous les maux de la terre, pauvreté, maladie, mort... Durant la procession, on l'insultait sans cesse, et, finalement, on le brûlait en guise de catharsis : ainsi pensait-on être débarrasser de tous ces malheurs. Et ce roi-mannequin sacrifié s'appelait.... Caramentran.

lundi 12 février 2018

Et pourquoi pas la peinture ? (3)

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Hopper, je l'ai découvert assez tard, autour de la quarantaine je pense. Depuis, ma passion pour ce peintre ne s'est jamais démentie. J'aime sa stylisation et son réalisme, ses couleurs, le sentiment de solitude qui se dégage de ses peintures. Dans ce blog, j'avais d'ailleurs, il y a quelques années, imaginer une dizaine de textes de fiction sur dix tableaux de ce peintre. Depuis, j'ai appris que L'Express avait demandé à Alice Ferney de faire de même pour Chambre à New-York.

J'aime particulièrement ce tableau que, dans le cadre d'un travail interdisciplinaire, j'avais fait étudier à mes élèves. Moins connu que le célèbre Les Noctambules, il me fascine pourtant tout autant.

Un couple dans son intimité, vu de l'extérieur, par la fenêtre, comme dans certains films d'Hitchcock. Lumière chaude de la chambre s'opposant à l'obscurité du dehors. Intimité et chaleur donc mais solitude avant tout. Le mari lit un journal, indifférent à sa femme qui pourrait aussi bien ne pas être là. Elle, désabusée, pianote, lassée du quotidien qui a sans doute tué les sentiments. Entre eux, une table ronde, à la fois trait d'union (celui du quotidien) et séparation. On imagine les années à venir. La fenêtre est ouverte mais la porte est (définitivement) fermée.

dimanche 11 février 2018

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (205)

Et tiens, pendant que nous sommes dans la musique, une découverte d'il y a à peine une heure, entendue sur France Inter.


Musique et cinéma

Tout autre chose que mon précédent article sur musique et cinéma. Du plus sérieux, du plus lourd. Le film d'Eisenstein, Alexandre Nevski (1938), et la musique de Prokofiev. Un film épopée que je mets très haut, en particulier cet extrait concernant la bataille du lac gelé, entre paysans russes et chevaliers teutoniques.

Je l'ai vu très jeune, jamais revu intégralement depuis, mais je me souvenais encore du casque à patte de poulet (restons épique, disons d'aigle) et de la tête de l'évêque lorsque la glace cède sous l'armée. Et puis les mouvements de foule, la beauté des visages russes....

Quant à la musique, quelle splendeur ! Je suis un admirateur inconditionnel de Prokofiev. Quelle modernité, quelle diversité entre les passages joyeux qu'on imaginerait presque dans un film de Chaplin et les passages solennels dignes de cette Iliade de l'est !

Cet extrait car c'est aujourd'hui le soixante-dixième anniversaire de la mort du cinéaste. Je doute fort que l'on en parle ailleurs.



samedi 10 février 2018

Devant ma porte

Lui, c'est un bon gros, arborant toujours le même pantalon de velours ocre, un béret basque sur la tête, à la main une canne de bois lisse au pommeau plus sombre que le reste tant elle a servi. Régulièrement, pour s'essuyer le nez, il sort de sa poche un grand mouchoir à carreaux soigneusement plié.

Régulièrement aussi, il dépose devant ma porte, quand je ne suis pas là, un ou deux bouquins neufs qu'il a lus et dont il veut me faire profiter. Ce matin, pendant que je dormais, il a laissé La Disparition de Josef Mengele, de Olivier Guez, prix Renaudot de cette année. Heureusement, nous avons des goûts littéraires assez proches (pas comme la dame du dessus qui voulait, un jour, me prêter deux romans façon collection Harlequin !).

Lui, c'est le frère de ma vieille voisine, vieux lui aussi, qui vide peu à peu l'appartement qui a été vendu. Dans un mois, il n'y aura plus rien là-haut.

Phrase creuse

Pas une émission radio ou télédiffusée, pas un débat entre experts où l'on n'entende au moins une fois, comme une parenthèse au milieu d'une phrase, l'expression très à la mode en ce moment : "J'ai envie de dire".

Eh bien, lapin, si tu as envie de le dire, dis-le. D'ailleurs, tu ne t'en prives pas puisque, invariablement, tu le dis. Alors pourquoi le détour par "j'ai envie de dire" ? Surtout que, en général, tu aurais pu nous éviter ton envie, tant est con ce que tu dis après. "J'ai envie de dire" : comme une excuse qui ne fait, sans que tu t'en rendes compte, que mettre en valeur le vide de ton discours.

Allez, c'était la rogne du jour....

vendredi 9 février 2018

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Tombe la neige

Que de commentaires et d'images sur ces pauvres parisiens bloqués par les neiges. Il faut dire qu'ils n'ont pas l'habitude ! Ça m'a rappelé un très bon souvenir datant probablement des années quatre-vingt.

A l'époque, j'allais souvent à Paris, pour le plaisir et pour la culture. J'étais logé chez un des deux amis que j'avais là-bas, soit sur l'île Saint-Louis, soit près de la porte d'Italie. Cette fois-là, j'étais allé un soir rue Saint-André des Arts, dans le Quartier Latin : on y projetait Arsenic et veilles dentelles (avec Cary Grant et Peter Lorre) dans un cinéma d'art et d'essai.

C'était en hiver. Il faisait froid mais le temps était beau. Mais lorsque je suis sorti du cinéma, assez tard, la neige s'était mise à tomber, une neige épaisse et abondante. C'était la première fois que j'en voyais dans la capitale. Mais la plus grande surprise se trouvait sur le parvis de Notre-Dame. J'ai eu la chance de le voir totalement blanc, sans une seule trace de pas, comme si la ville était déserte. Un moment, je me suis senti dans le roman de Victor Hugo, en plein Moyen-Age ! Magnifique ! Moment rare sans doute et éphémère.

Cette nuit-là, j'ai regretté de ne pas avoir mon appareil photos !

jeudi 8 février 2018

Le Chant du coyote

Je me demande parfois si je ne suis pas trop bon public, ou plutôt lecteur trop indulgent. A moins que j'ai du nez pour choisir mes romans, puisque je les choisis toujours au pif.

Voilà encore un roman qui m'a beaucoup plu. L'auteur, Colum McCann, est irlandais et, en général, la littérature irlandaise, j'aime. Mais il n'y a pas que ça. L'histoire de cet homme jeune de retour chez son vieux père qu'il aime et déteste à la fois, les réminiscences de leur vie, avec Mam, la mère, au Mexique, aux Etats-Unis et en Irlande, tout ça m'a beaucoup touché, d'autant que l'écriture de McCann est magnifique. Là, je conseille sans restriction.
(Colum McCann, Le Chant du coyote. Ed. Marval. Trad. de Renée Kérisit.)

Musique et cinéma

Il a fallu que je cherche pour retrouver le titre de ce film : Toi, c'est moi, film musical de 1936 (René Guissart). Je l'ai vu une seule fois, mais pas à sa sortie tout de même, et ne me souviens pas très bien de l'intrigue tirée de l'opérette éponyme.

Mais je pense qu'au moins les plus vieux reconnaitront la chanson, du Boby Lapointe avant l'heure. Et Pauline Carton : quel joli (!!!) brin de voix, comme on disait autrefois...


mercredi 7 février 2018

Trouvaille (africaine ?)

Pour une fois, ce ne sont pas les Dupond(t) qui en sont les auteurs mais une gestionnaire d'établissement  dans un de ses courriers. Frédéric, ayant reçu ce courrier, s'est empressé de m'en faire profiter.

 - Je vous en remercie par avance et vous prie de m'exciser pour ce décalage.
 (Comme dit l'autre, je l'avais au bout des lèvres !)

mardi 6 février 2018

Et un peu de musique, ça vous dirait (204)

Au hasard (presque), je choisis Arrau (pour Chopin, aussi, bien sûr).


Des idées de commémoration ?

Notre président "olympien" est aujourd'hui en Corse pour commémorer l'assassinat du préfet Claude Erignac. Pour mémoire, voici quelques autres morts célèbres du 6 février qui, eux, n'auront pas droit à un discours  :
- Robert Brazillac (écrivain, 1944)
- André Brink (écrivain, 2014)
- Martine Carol (comédienne, 1966)
- André Cayatte (cinéaste, 1989)
- Andrée Chdid (écrivain, 2010)
- Joseph Cotten (acteur, 1993)
- Anne de Gaulle (fille de général, 1948)
- George VI (roi, 1951)
- James Hardley Chase (écrivain, 1984)
- Gustav Klimt( peintre, 1917)

Quant aux naissances, que l'on peut tout aussi bien commémorer, en voici quelques-unes :
- Claudio Arrau (pianiste, 1903)
- Christine Boutin (femme politique, 1944)
- Eva Braun (femme politique, 1912)
- Zsa Zsa Gabor (actrice, 1917)
- Bob Marley (musicien, 1945)
- Ramon Novarro (acteur, 1899)
- Ronald Reagan (homme politique, 1911)
- Roger Rocher (footballeur, 1920)
- François Truffaut (cinéaste, 1932)
- Jacques Villeret (acteur, 1951)

Voilà : notre Jupiter national n'a plus qu'à trier. Mais je serais lui, j'en oublierais volontairement un(e) ou deux !

lundi 5 février 2018

Ce qui se profile

Il est bon de faire des projets sous ce ciel plombé qui, autrement, vous donnerait des envies de neurasthénie. Alors voici les miens pour les mois à venir.

- D'abord, Megève, en mars. Comme d'habitude une semaine de raquettes. Logement au même endroit, balades du côté de Combloux. Probablement encore quelques églises à visiter. Si ça continue comme actuellement, la neige ne devrait pas manquer.

- Ensuite, Rome, en juin. Je me demande combien de fois je suis allé là-bas... Cette fois-ci, ma sœur est du voyage et pour elle ce sera une première. Même logement, chez Valeria, dans le Trastevere. Il me tarde de retrouver l'apéritif sur la petite terrasse qui domine les vieux toits environnants. Au programme aussi, j'espère, quelques nouveautés (musées, église, quartiers). On n'en a jamais fini avec Rome.

- Enfin, en Août, un projet, encore à l'étude, en Bourgogne du nord (le sud, proche de Lyon, est facilement accessible pour un week-end par exemple). Nous cherchons un gîte, à proximité de Beaune sans doute. Le programme n'est pas encore établi, mais je compte bien visiter Beaune, que je ne connais pas, et Vézelay. Le reste sera à affiner.

- Pas de séjour en Catalogne en septembre. A cause des finances, il a fallu choisir. Peut-être un week-end prolongé à la Grande-Motte dans l'appartement qu'on nous prête.

dimanche 4 février 2018

Trouvaille (religieuse)

- Dupond(t) : - Un jour, j'ai croisé un moine en robe de mur.
( Peut-être un héritage d'un pote âgé ?)

samedi 3 février 2018

La bavarde

Alors que je faisais mes courses, tout à l'heure, au supermarché du coin, j'ai été abordé par une  vieille dame. Une octogénaire, petite et sèche, qui, au bout de quelques secondes, a entrepris de me raconter sa vie. J'avais le temps, j'ai consenti à l'écouter sans me douter que cela durerait aussi longtemps.

Naissance en 1938 à Vienne d'une mère autrichienne et d'un père juif allemand, tentative pendant la guerre d'obtenir l'asile en Suisse, finalement départ pour Saïgon, une vie relativement aisée ensuite, veuve depuis quatre ans, aimant "draguer" (c'est son mot) à l'extérieur de chez elle, chroniqueuse sur différents blogs, plutôt de droite que de gauche, pas emballée par notre actuel président de la République (notre seul point commun !).

Elle m'a donné son nom, les coordonnées des sites où je pourrais la lire et où je ne suis pas du tout sûr d'aller. Et puis elle est partie en faisant porter son pack d'eau minérale par le mendiant vendeur de journaux qui tente presque chaque jour d'en vendre un ou deux devant la porte du magasin.

C'était ce que l'on appelait autrefois une "originale".

Gainsbourg confidentiel

J'aime bien de temps en temps lire une biographie. Frédéric m'a prêté celle-ci dont le titre complet est Gainsbourg confidentiel, les 1001 vies de l'homme à la tête de chou. Gainsbourg ne fait pas partie de mon panthéon personnel mais l'évocation du milieu de la variété des années 60 à 90 pouvait m'intéresser.

Le livre se lit sans déplaisir mais j'ai souvent été gêné par la méthode choisie par l'auteur, Pierre Mikaïloff, ancien guitariste de Jacno, entre autres : les chapitres, au lieu de suivre la chronologie de la vie l'artiste, sont organisés par thème : Gainsbourg et la peinture, Gainsbourg et la chanson, Gainsbourg et le cinéma, Gainsbourg et les femmes, Gainsbourg et Gainsbarre, ce qui fait que l'on navigue constamment d'un bout à l'autre de ces décennies. D'où quelquefois des redites et une certaine jonglerie mentale pour s'y retrouver.
(Pierre Mikaïloff, Gainsbourg confidentiel. Ed. Prisma.)

vendredi 2 février 2018

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

jeudi 1 février 2018

Musique et cinéma



La dolce Vita : un film que j'ai mis longtemps à aimer. Je lui en préférais d'autres de Fellini, d'autres que j'aime toujours profondément, comme La Strada, Amarcord ou surtout I Vitelloni.

Mais je crois que La dolce Vita est le plus emblématique de ce qu'est vraiment l'Italie, pour moi en tout cas : un pays où le quotidien côtoie sans cesse le sublime  mais aussi où la joie se teinte inexorablement de nostalgie, un pays profondément latin où le poids de l’Église n'empêche pas (ou conduit à) une folie créatrice. La musique de Nino Rota est là pour en témoigner.