Hopper, je l'ai découvert assez tard, autour de la quarantaine je pense. Depuis, ma passion pour ce peintre ne s'est jamais démentie. J'aime sa stylisation et son réalisme, ses couleurs, le sentiment de solitude qui se dégage de ses peintures. Dans ce blog, j'avais d'ailleurs, il y a quelques années, imaginer une dizaine de textes de fiction sur dix tableaux de ce peintre. Depuis, j'ai appris que L'Express avait demandé à Alice Ferney de faire de même pour Chambre à New-York.
J'aime particulièrement ce tableau que, dans le cadre d'un travail interdisciplinaire, j'avais fait étudier à mes élèves. Moins connu que le célèbre Les Noctambules, il me fascine pourtant tout autant.
Un couple dans son intimité, vu de l'extérieur, par la fenêtre, comme dans certains films d'Hitchcock. Lumière chaude de la chambre s'opposant à l'obscurité du dehors. Intimité et chaleur donc mais solitude avant tout. Le mari lit un journal, indifférent à sa femme qui pourrait aussi bien ne pas être là. Elle, désabusée, pianote, lassée du quotidien qui a sans doute tué les sentiments. Entre eux, une table ronde, à la fois trait d'union (celui du quotidien) et séparation. On imagine les années à venir. La fenêtre est ouverte mais la porte est (définitivement) fermée.
4 commentaires:
Eh bien je le connaissais peu et tu me l'avais fait découvrir et j'avais bien aimé tes histoires.
oui, un des bons souvenir de ton blog, j'en avais d'ailleurs fait un pastiche
Il lui lisait avec enthousiasme les annonces de location de vacances dans les Appalaches. Elle pianotait distraitement, écoutant d'une oreille tout en repensant à son après midi chez Gary ... et au prochain.
Cornus : une amie m'avait offert un calendrier présentant douze de ses tableaux et j'avais eu envie d'écrire sur ce thème.
Karagar : je me souviens même que tu avais été surpris que je sois si bien rentré dans la psychologie féminine pour l'un de ces textes.
Jérôme : tu es encore pire que moi !!!
Enregistrer un commentaire