samedi 3 février 2018

La bavarde

Alors que je faisais mes courses, tout à l'heure, au supermarché du coin, j'ai été abordé par une  vieille dame. Une octogénaire, petite et sèche, qui, au bout de quelques secondes, a entrepris de me raconter sa vie. J'avais le temps, j'ai consenti à l'écouter sans me douter que cela durerait aussi longtemps.

Naissance en 1938 à Vienne d'une mère autrichienne et d'un père juif allemand, tentative pendant la guerre d'obtenir l'asile en Suisse, finalement départ pour Saïgon, une vie relativement aisée ensuite, veuve depuis quatre ans, aimant "draguer" (c'est son mot) à l'extérieur de chez elle, chroniqueuse sur différents blogs, plutôt de droite que de gauche, pas emballée par notre actuel président de la République (notre seul point commun !).

Elle m'a donné son nom, les coordonnées des sites où je pourrais la lire et où je ne suis pas du tout sûr d'aller. Et puis elle est partie en faisant porter son pack d'eau minérale par le mendiant vendeur de journaux qui tente presque chaque jour d'en vendre un ou deux devant la porte du magasin.

C'était ce que l'on appelait autrefois une "originale".

5 commentaires:

Cornus a dit…

Dans la catégorie, il m'est plus arrivé de tomber sur des vieux que des vieilles et encore jamais autant que ça.

Bleck a dit…

Quand j'ai le temps, et j'ai souvent le temps, j'aime écouter la bio des quidams rencontrés au hasard de mes hasards... parfois les gens de la rue ont des discours plus "importants" que ce qu'on peut entendre dans les médias.

Bleck

Calyste a dit…

Cornus : moi, tu as dû t'en rendre compte au fil de ses années, j'ai toujours attiré les vieilles.

Bleck : discours d'autant plus sincères qu'ils sont faits par des inconnus à des inconnus, et qu'ils resteront inconnus.

karagar a dit…

tu ne lui a donc pas dit tu tu tenais toi -même un blog ?

Calyste a dit…

Karagar : tout juste. Pas envie du tout.