mercredi 31 octobre 2018

Musique et cinéma



Meryl Streep, Pierce Brosnan et les autres, dans Mamma Mia (2008), sur la musique d'ABBA. Lui, c'est un des James Bond, elle, c'est la tranquille mère de famille de Sur la route de Madison. On a un peu de mal à y croire, non ?

Comme un pont de couleurs

Deuxième tournée pour les fleurs d'or : à Lyon et dans la Loire. Au cimetière de la Loire, du vent, comme d'habitude sur cette colline, mais, par dessus le marché, une sorte de grésil glacé qui fouettait les visages. Des tas de neige salie dans les coins. Si les routes avaient été déneigées, elles étaient souvent couvertes de branches tombées sous le vent ou le poids de la neige. Bref, en aucune façon un moment de plaisir.

Détour pour rentrer par le village de mon enfance : des noms d'anciens habitants qui égrainent le chemin, de nouvelles habitations, encore et toujours. Mais la Maison du Diable est toujours là ! Déjà abandonnée dans la jeunesse de mon père, elle semble indestructible. C'est presque rassurant de la retrouver chaque année.

Et, à un moment, un splendide arc-en-ciel, comme un pont entre les Monts du Lyonnais et le Massif du Pilat.

mardi 30 octobre 2018

Junior



Encore une fois, Arte me gâte :demain soir, à 0h (symbolique ?), la chaîne, pour célébrer ironiquement Halloween, cette fête d'origine européenne que les États-Unis n'ont pas manqué de nous renvoyer en l'ayant affublée d'une optique commerciale, passera Frankenstein Junior.

Pour ceux, comme moi, que l'horreur sur grand écran n'intéresse guère, je dois préciser  qu'il s'agit d'un film hilarant de Mel Brooks (1974) que j'avais vu au cinéma en son temps. Si vous ne riez pas en le regardant, c'est que vraiment, vous avez l'humeur maussade ! Moi, je n'ai jamais oublié la tête d'Igor (Marty Feldman), l'assistant du docteur (enfin, de son arrière petit-fils)...

lundi 29 octobre 2018

Les fous rires de Gildas



Philippe Gildas (1935-2018)

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (219)


Jusqu'au soir

Que dire de ce petit roman, heureusement court, de Yoshiyuki Junnosuke ? Vite lu, sans plaisir, sans rien qui puisse accrocher l'attention : un quadragénaire entretient une liaison avec une jeune femme qui veut à tout prix garder sa virginité.

Trame parfois difficilement perceptible, style volontairement froid et sec, un brin de perversité, comme chez Yoko Ogawa (et beaucoup d'auteurs japonais) mais sans l'art et la délicatesse de cette dernière.  Je ne comprends toujours pas quel était le but de l'auteur.
(Yoshiyuki Junnosuke, Juqu'au soir. Ed. du Rocher. Trad. de Silvain Chupin.)

dimanche 28 octobre 2018

Pluie, grenouilles et galonnière

Hier, début des virades aux approches de la Toussaint. Ce fut l'Isère et l'Ain où, après la visite des cimetières,  nous nous sommes empiffrés de grenouilles. Et, sur le retour, nous avons découvert, sous la pluie et dans le froid, cette petite église de Chaveyriat (Ain), saint Jean-Baptiste,  qui fait partie des sites clunisiens :
 






Si l'intérieur n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est la belle charpente de la nef (masquée par un faux plafond de 1867 à 2003), l'extérieur est très intéressant. L'église est fondée au début du X° siècle. En 975, le chevalier Roclène cède ses droits sur la village et l'église à Cluny, qui en fait une "cella" (sanctuaire) puis un doyenné (circonscription regroupant plusieurs paroisses). Tout autour, une vaste exploitation agricole. L'église est une première fois transformée au XII°. Le clocher, partiellement démoli à la Révolution, en 1794, fut reconstruit en1842-1843.

Le plus attrayant, outre la statue du saint patron dans une niche au-dessus du portail, est la haute galonnière (porche en bois restauré en 1978) qui protège la façade et des peintures murales qu'hélas, je n'ai guère eu l'occasion de voir.Il faudra que je prévoie une autre visite sous un climat plus clément.

Et pourquoi pas la peinture ? (27)



Les Confluences, en parallèle de l'exposition Esprits du Japon, proposaient, dans la boutique, un calendrier avec, pour chaque mois, une estampe de Katsushika Hokusai (1760-1849), célèbre peintre et dessinateur japonais. Je l'ai feuilleté (des paysages, en majorité) et ne l'ai pas acheté. Ce que je regrette un peu maintenant, mais je me sers très peu d'un calendrier.

Sa série dite des grandes fleurs est moins connue que ses paysages. Il les a peintes vers 1830-1834. Celle-ci s'intitule Volubilis et rainette. J'aime ce dessin, à la fois réaliste et stylisé. La rainette, en particulier, semble vouloir sauter de la fragile feuille où elle s'est perchée. Et puis rien que le mot "volubilis" me fait rêver...

samedi 27 octobre 2018

Il n'y a pas que les italiennes qui chantent et dansent !



Gene Kelly dans Chantons sous la pluie de Stanley Donen (1952)

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

vendredi 26 octobre 2018

Momentini

- Ben voilà, à la première petite brise, papy Calyste a pris froid. Résultat : nez qui coule, toux bien sèche et gorge qui pique. Alors, j'ai ressorti le vieux pot de miel et le pyjama plus épais.

- La Belgique achète américain,  la Grande-Bretagne se tire, l'Italie fait ce qu'elle veut. Et je ne parle que de ces derniers temps. Celui qui voulait conduire l'Europe s'est-il totalement planté ? Le maître des horloges a dû se tromper de fuseau ! Mais rassurons-nous : on va continuer de vendre à l'Arabie !

- En France, on veut introduire la police dans les établissements scolaires, soi disant pour resanctuariser les écoles ! Pour moi, ce serait exactement l'inverse. Je me suis toujours senti proche de François Villon.

- Ce soir, à la télé, une émission sur Jean Ferrat. Je ne vais surtout pas rater ça ! On n'a pas souvent l'occasion. "Ma môme, elle joue pas les starlettes, ell' met pas des lunettes de soleil....".

Le Lagon noir

Dernier Indridason lu, Le Lagon noir reprend, entre autres, un des fils rouges de cet auteur : la disparition d'une enfant. Parallèlement, lui et Marion enquêtent sur la mort d'un ouvrier islandais dans la base américaine proche de Reykjavik. Nous sommes en 79 et la guerre froide est toujours de mise.

Si parfois, les dialogues, nombreux, sont redondants, on se laisse embarquer, au point que j'ai momentanément laissé un peu tomber Stevenson,  par la solitude et la mélancolie du, à ce moment-là, jeune inspecteur. Mais, comme d'habitude, je renonce à lire vraiment et surtout à mémoriser les noms de lieux islandais ! ...
(Arnaldur Indridason, Le Lagon noir. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

jeudi 25 octobre 2018

Le vent souffle où il veut

Du soleil, toujours du soleil. Un petit vent mais toujours pas de pluie (il serait temps qu'elle arrive !). Alors, hier après-midi, balade à pied dans mon quartier. Mes pas me portent jusqu'à l'entrée de la prison Montluc, tout près du fort du même nom et où furent internés, pendant l'Occupation, Jean Moulin, Marc Bloch et les enfants d'Izieu. En à peine un peu plus d'un an (43-44), plus de 9000 personnes ont transité par ces cellules.

J'avais déjà visité les lieux, il y a trois ou quatre ans, lors d'une journée du patrimoine. Mais hier, hormis deux groupes de lycéens, peu de monde. Je me laisse tenté par une nouvelle visite, libre celle-ci et volontairement faite à l'envers, pour ne pas suivre les groupes guidés.




Les douches

Ateliers

Verrière du bâtiment cellulaire

Les cellules


Passe-tinette





Caves converties en cellules


Chemin de ronde



Garage à vélos des surveillants


Quelques "figures" de la prison

Klaus Barbie, symboliquement interné quelques jours à Montluc en 1983
Albert Chambonnet, alias Didier, résistant assassiné en 1944

André Devigny, le seul détenu à s'être évadé de la prison
Je ne dirai rien de Barbie, que tout le monde, hélas, connait.

Albert Chambonnet, dont une rue de Lyon porte le nom, était l'époux de cette femme à qui j'ai succédé dans l'appartement que j'occupe : depuis la construction de l'immeuble, fin des années 30, nous en sommes à ce jour les seuls occupants.


Quant à André Devigny, un haut-savoyard, il écrivit un témoignage : Un Condamné à mort s'est échappé (1954 dans le Figaro puis 1956 chez Gallimard) qui inspira le film, de même titre, de Robert Bresson (1956), avec François Leterrier, tourné sur place. Le sous-titre du film est : Le Vent souffle où il veut.

Les vieux de la fac visitent : le nouveau quartier du port Rambaud

Je pense qu'aucun quartier de Lyon n'a autant changé en peu d'années que celui du port Rambaud, en bord de Saône, et plus généralement ce bout de la presqu'île que l'on appelle Confluence : joli nom qui reprend le vieux gaulois Condate, au pied de la Croix-Rousse.

Depuis plusieurs années, les entrepôts, les docks et débarcadères ont fait place à d'audacieux  bâtiments à l'architecture moderne et novatrice qui cernent le seul bâtiment "historique" du quartier : la Sucrière, ancienne usine de sucre aujourd'hui rénovée et convertie en Centre d'art contemporain et musée où se tient actuellement l'exposition : Leonardo Da Vinci, les inventions d'un génie, consacrée non à sa peinture mais à ses dessins techniques.

Longue balade sur ce quai de Saône, de Confluence à la darse, petit port de plaisance aménagé là, en longeant ces immeubles surprenants en total contraste avec les villas bourgeoises, classiques ou florentines qui escaladent les pentes de l'autre rive. Voici les trois derniers nés. Le deuxième a servi de cadre au tournage d'une série récemment diffusée à la télévision : Insoupçonnable.




mercredi 24 octobre 2018

Musique et cinéma



En Grèce, il y a fort longtemps que les hommes dansent ensemble. Ainsi dans le film Zorba le grec, de Michael Cacoyannis (1964), avec Anthony Quinn, Alan Bates, Irène Papas et Lila Kedrova.

Ce sirtaki (que l'on devrait d'ailleurs écrire syrtaki) a connu un succès foudroyant après la projection de ce film, pour lequel il avait été créé. Ce n'est donc pas vraiment une musique traditionnelle grecque et il est dommage que les touristes résument souvent la musique grecque au sirtaki..

Voici, en revanche, un rebetiko, musique beaucoup plus traditionnelle, originaire d'Asie Mineure (et il y a beaucoup plus orientale encore !) :


Les vieux de la fac visitent : expos permanentes

Un petit florilège.