Et puis, dans ce personnage masculin, j'ai reconnu Chronos prêt à balayer leur vie, j'ai su que "Que tal" voulait dire "Comment ça va ?", ce qui ne manque pas d'une sinistre ironie. J'ai vu l'opposition, trop systématique pour ne pas être voulue, entre les deux femmes : l'une blonde, cheveux courts, toute de blanc vêtue, l'autre brune, cheveux longs, en noir. Universalité de la vieillesse et de la mort ? Ce que j'avais pris pour un livre m'est apparu comme un miroir où les deux "coquettes" croient retrouver leur beauté ancienne.
Et enfin, le barbu au balai est muni de deux grandes ailes, ce qui, pour moi, fait de ce tableau une Annonciation à l'envers : Chronos a remplacé Gabriel, les deux ruines ont pris la place de la jeune Vierge, le phylactère transmettant le message divin est devenu cette question triviale et ce n'est plus la naissance qui est annoncée.
4 commentaires:
Je connais ce tableau et c'est vrai qu'il est bien macabre. Vérification faite, il est à Lille et c'est là que j'ai dû le voir. Si je n'en ai pas de photo, c'est qu'il y avait un problème d'angle ou de reflet sans solution.
Cornus : oui, il est à Lille alors que j'étais persuadé qu'il était au Prado, à Madrid.
très intéressante analyse, mais au risque de me répéter, je trouve pénible de devoir aller voir le tableau ailleurs pour suivre ton propos à cause de la taille. Je sais que ça n'est pas de ton fait, mais je m'étonne que tes photos persos, en revanche puissent être agrandies. N'importe quelle photo d'Internet peut être enregistrée sur un ordi et de là, traitée comme une photo prise par toi...As tu essayé cela?
Karagar : non, je fais du copier/coller. Merci du conseil. Je vais essayer à l'avenir.
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