On ressort de ce roman comme si l'on avait fait une longue marche harassante : fourbu ! 439 pages sans chapitres, presque sans paragraphes. Des analyses psychologiques sur plusieurs dizaines de pages. Personne aujourd'hui n'oserait écrire comme ça !
Mais c'est Stefan Zweig, sa finesse de psychologue, de connaisseur de l'âme humaine, son style parfait. Peu avant la première guerre mondiale, dans l'empire austro-hongrois, un jeune officier fait la connaissance d'une jeune héritière riche mais handicapée. Il en devient l'ami, sans doute par pitié, mais peu à peu, les sentiments de la jeune fille prennent un autre tournure, qu'il refuse. Au fil des pages, l'atmosphère s'assombrit jusqu'au drame final concomitant à la déclaration de guerre.
Est-ce que je me trompe en pensant qu'un écrivain capable de descendre à ce point dans la noirceur de ses personnages ne pouvait que finir par se suicider ?
(Stefan Zweig, La Pitié dangereuse. Ed. Grasset. Trad. de Alzir Hella.)
mercredi 10 octobre 2018
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7 commentaires:
Ah ben tiens, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir lire ce soir.Relire plutôt. Faut juste que je remette la main dessus. Depuis le temps que je me promets de les classer, ces fichus bouquins !
Ah Plume a ! Plume bien chercher alors, car ça pourrait m’intéresser. Zweig ne m'a jamais déçu.
Karagar > J'étais en term' quand je l'ai lu, alors ça fait quelques voyages en cartons et quelques errances d'étagères...Et qui sait si un voleur de livres n'est pas passé par là...
J'ai envie de lire ce livre que je ne connais pas !
Plume : moi itou. De les classer et de leur trouver de la place !
Karagar : moi non plus, romans ou biographies.
Chroum : je te conseille un jour où tu auras le moral....
En ce moment je lis du Malaparte, alors question moral, je suis blindé !
Chroum : effectivement ! Alors, tu peux y aller.
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