lundi 15 octobre 2018

Livre

Étrange mot que ce mot si simple. Tout le monde le comprend, il est sans doute un des premiers à être appris et connu par les enfants. Il devient solennel et souvent sanglant si on le dégrade d'une majuscule, tendre, patient et discret avec "mon" devant, celui qui attend le soir, sur la table de nuit et accepte que l'on s'endorme sur lui, même en l'aimant. Au pluriel, il est symbole de richesse accumulée dont on ne viendra pas à bout malgré sa gourmandise. Au féminin, il devient pesant, ce qu'il n'est jamais, lui, si léger à l'esprit.

Le livre, en latin, c'est "liber", qui signifie, cette partie blanche et tendre qui, chaque année, se forme entre le bois dur et l'écorce et où, selon Virgile, on écrivait. Livre, c'est aussi un impératif, celui de livrer qui vient, bizarrement de "liberare", délivrer, alors qu'aujourd'hui, il est souvent signe de capitulation et de captivité. 

Des livres et vous, délivrez-vous. La lecture est une Libération !

3 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Une coïncidence, hier je songeais à l'étymologie du mot livre !
Allez, mettez-moi une livre de livres et c'est parti pour la nuit !
Et pour rappel : L'Etre et le Néant de Jean-Sol Partre pesait tout juste un kilo. Un volume remplaçait utilement les poids en cuivre, qui avaient été fondus pour cause de guerre, 1943.

Cornus a dit…

Plaisant.

Calyste a dit…

Chroum : jamais lu. Bachelard était plus léger !

Cornus : merci.