jeudi 30 novembre 2017

Musique et cinéma

Une nouvelle rubrique. J'aime la musique, j'aime le cinéma. Pourquoi ne pas associer les deux ? D'autant qu'il suffit parfois de quelques notes entendues pour revoir les images qui nous ont marqués.

Ici, tirée du film bouleversant  de Henri Colpi, Une aussi longue Absence (1961), sur l'amnésie, avec le grand Georges Wilson et la si belle Alida Valli, la chanson Trois petites notes de musique chantée par Cora Vaucaire.

mercredi 29 novembre 2017

Après-midi en Isère

Cet après-midi, c'était enterrement. Roger, 86 ans, est mort après plusieurs années de dépérissement pendant lesquelles son ami Bernard s'est occupé de lui avec une patience et une abnégation qui méritent un grand respect.

Roger, je l'avais rencontré au tout début des années soixante-dix. C'était un joyeux drille, souriant, heureux de vivre, toujours dehors, surtout à l'heure où tous les chats sont gris. C'était surtout un homme d'une bonté incroyable et d'un sacré humour tout dans la finesse. Je l'avais ensuite perdu de vue pendant plusieurs dizaines d'années (c'est fou comme l'on peut ne plus jamais se croiser dans une ville comme Lyon !) et l'ai retrouvé il y a sept ou huit ans par l'intermédiaire de Frédéric.

Il ne se souvenait guère de moi : j'avais à peine vingt ans et je crois qu'à cette époque, il collectionnait les jeunes comme moi.  Mais moi, oui, je m'en souvenais, ne serait-ce qu'à cause de son très bel appartement près de la Tête d'or.

Et aujourd'hui, on l'enterrait, dans son petit village natal de l'Isère. Dans l'assistance, quelques têtes connues, des gens rencontrés au fil des ans lors de mes errances vespérales. Tous ont pris un sacré coup de vieux et ils ont dû se dire la même chose de moi....Mais, comme dit l'autre, the show must go on !

mardi 28 novembre 2017

Plaisirs du soir...

Arte nous gâte depuis quelque temps. Après deux films de Henri-Georges Clouzot, Quai des orfèvres et Le Corbeau, la chaîne a proposé hier deux chefs-d’œuvre de Jean-Pierre Melville.

D'abord Le deuxième Souffle (1966), d'après un roman de José Giovanni, avec une pléiade de bons comédiens, comme Ventura, Meurisse, Pélegrin, Bozzuffi, Constantin, Frankeur, des gueules de truands ou de flics comme on les aimait à l'époque. Joie aussi de revoir Denis Manuel et Christine Fabréga,  mais qui se souvient d'eux ? Film de mecs donc, mais qui sort grandement des sentiers battus et de la mythologie conventionnelle dont on a l'habitude pour adopter une esthétique plus stylisée.

Et puis, en deuxième partie de soirée, Léon Morin prêtre (1961), d'après le Goncourt de Béatrice Beck (1952), avec JeanPaul Belmondo et Emmanuelle Riva. Là encore, je n'ai pas dormi une seule minute. On va encore dire que je suis intello mais j'aime ce genre de films qui parlent... Cela m'a évoqué parfois Ma Nuit chez Maud, de Rohmer, qui représente pour moi mon entrée dans le "vrai" cinéma (en 1969).  Emmanuelle Riva n'est pas belle (même si parfois elle a un petit côté Marie-Josée Nat), elle est plus que ça ! Et cette voix ! Mais je ne suis peut-être pas tout à fait objectif avec ce (et ceux) que j'aime.

Deux films en noir et blanc (ça aussi, j'aime !) : ça ne rajeunit pas mais qu'est-ce que ça fait du bien !


lundi 27 novembre 2017

Y a d'la pomme !

54 ans aujourd'hui, et pas une ride ! Moi, je ne m'en lasse pas.


dimanche 26 novembre 2017

Talleyrand

Ça y est, j'en suis venu à bout de ces huit cents pages (écrites tout petit) de la biographie de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord par Jean Orieux. Venu à bout mais pas totalement digéré (et tant mieux) : quand on referme ce livre, c'est un peu comme lorsqu'on sort du cinéma après un long film que l'on a aimé. On est tout surpris de se retrouver dehors, au soleil, avec les bruits de la vie quotidienne qui n'ont pourtant pas cessé.

Pour le livre, il ne faut pas se le cacher, il faut avoir du courage : références historiques très précises (et pour la plupart inconnues de moi), extraits de lettres (de lui et de ses amis), de discours aux moments difficiles de l'Histoire de France, de Mémoires. Où l'on voit d'ailleurs la mesquinerie de certains, la palme revenant  Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe.

Heureusement aussi le plaisir de l'esprit, voire le franc éclat de rire, en lisant les bons "mots" de l'évêque boiteux d'Autun. Je ne sais si Orieux est objectif (je le crois pourtant), mais il m'a fait aimer ce grand personnage que je considérais auparavant d'un œil un peu circonspect.

Allez, maintenant, pour se défatiguer les méninges, un bon polar...
( Jean Orieux, Talleyrand. Ed. Flammarion.)

Une passion

Et deux jours de retard pour la célébrer. Che vergogna !

vendredi 24 novembre 2017

Et les moulages, me direz-vous ?

Ou plutôt me disais-je, in petto. Il y a déjà pas mal de temps, j'avais eu peur que ce musée ne disparaisse puisque l'usine qui l'abritait était en démolition. Et puis vinrent des travaux de reconstruction et d'agrandissement, travaux qui durent encore à ce jour. Apparemment, l'entrée ne se fera plus par la petite rue derrière mais plus aisément directement par le cours Gambetta. Un après-midi, en passant devant, j'ai vu de la lumière !!! Alors, j'ai sonné à l'interphone et ai eu les réponses aux questions que je me posais.

Le musée rouvrira en 2018, toujours sous l'autorité de l'université Lyon 2 et sera toujours accessible gratuitement. Voilà, plus qu'à attendre même si c'est bien long et que les travaux semblent au point mort depuis pas mal de temps.

Depuis que je le connais, ce musée tient la palme du nombre de changement de lieu. D'abord sous le dôme de Lyon 3, où je suivais des cours d'archéologie et d'histoire de l'art. Puis à l’École de Santé militaire, avenue Berthelot, où l'espace était plus propice à mettre en valeur les œuvres. Puis dans l'ancienne usine, plus petite mais dont le contraste entre le site industriel et les statues antiques ou moyen-âgeuses m'enchantait. Et maintenant dans ces locaux flambant neufs qu'il me tarde de découvrir.

jeudi 23 novembre 2017

Musique et cinéma

Une nouvelle rubrique. J'aime la musique, j'aime le cinéma. Pourquoi ne pas associer les deux ? D'autant qu'il suffit parfois de quelques notes entendues pour revoir les images qui nous ont marqués. A tout seigneur, tout honneur : la chanson que j'ai fredonnée pendant des années en partant le matin au travail...(tirée du film Le Magicien d'Oz, de Victor Fleming, en 1939).
 

Les portes se sont ouvertes

L'église Saint-André, dans le 7° arrondissement, se situe aujourd'hui entre le quartier arabe et le quartier asiatique. Depuis très longtemps (plusieurs dizaines d'années), je la voyais constamment fermée, les messes dominicales se disant dans une crypte. Aujourd'hui, elle était ouverte : il s'y tient jusqu'au Ier décembre la 11° biennales d'Art Sacré actuel. J'avoue n'avoir jamais eu vent des dix premières ! Mais le sujet m'intéresse. Bonne occasion de revoir aussi l'intérieur de l'église. Le titre de cette biennale : Profond retournement.

Je n'irai pas jusqu'à dire que ce que j'ai vu m'a profondément retourné mais certaines œuvres, peintures, sculptures ou tissus, m'ont accroché. Il n'est en effet pas très fréquent de pouvoir approcher l'Art Sacré dans l'approche actuelle qu'en ont les artistes. A vous de vous forger une opinion sur la sélection de photos qui suit.

























mercredi 22 novembre 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

(Io preferisco la realtà...)

mardi 21 novembre 2017

Que faire un mardi d'automne ?


Tripoter son portable
Regarder ses sms
Communiquer
Attendre un message
Tenter l'écriture inclusive
Finir son jeu
Oser un selfie
Prévenir sa femme
De quoi s'occuper !

D'autres idées ? 

Rêvasser
Manger
S'épouiller
Tomber
Fleurir
Faire du sport
S'identifier à l'héroïne
Conjuguer musique et littérature
S'empoisonner
Aller voir ailleurs
Répéter pour dimanche
Avancer son repassage
Espérer des matins qui chantent
Ou bien .... prendre des photos.....

dimanche 19 novembre 2017

Détournement (5)

- Les seules cuisses non comestibles sont celles de la grenouille de bénitier.
- Pour se mettre du plomb dans la cervelle, il suffit parfois de chanter à tue-tête.
- On a beau être le sel de la terre, on finit toujours en cuisine.

samedi 18 novembre 2017

Adieu, l'artiste

Et puis, bien sûr, la disparition de Robert Hirsch, à 92 ans. Je l'ai déjà posté plusieurs fois sur ce blog parce que je l'appréciais beaucoup, pour son côté totalement décalé. Pour rester dans la danse, et malgré la mauvaise qualité de la vidéo, un bel hommage que lui rendait Maurice Béjart.


De l'Université à l'Opéra

Deux jours sans billets : jeudi  parce que je n'avais rien à dire (eh oui, ça peut arriver !), vendredi parce que bien occupé.

A l'université : un des mes anciens élèves (et petit-fils d'une amie), que j'avais eu en sixième l'année de ma retraite m'avait invité à un débat à Lyon II (mon ancienne fac) où il jouait le rôle d'animateur et de distributeur de parole. Un débat sur l'avenir de la ville. J'étais curieux de voir ça : au collège, il ne prenait jamais la parole volontairement, pas par timidité mai par réserve.





Trouver le lieu exact ne fut pas des plus aisés : ça change, une fac, en 45 ans ! Eh bien, le bonhomme, maintenant en première, s'en est fort bien tiré. On peut même dire que j'ai été bluffé lorsque je l'ai entendu interrompre un élu particulièrement bavard et qui, bien sûr, ne répondait pas à la question posée, en lui disant : "Monsieur X., vous avez largement épuisé votre temps de parole !". Pas froid aux yeux, le gamin, mais quel plaisir !

Ensuite direction l'opéra pour des ballets: L'Arlésienne et Carmen, de Bizet, reprise d'une chorégraphie de Roland Petit. Première partie insipide et ennuyeuse (L'Arlésienne), à tel point que nous avons failli partir. Heureusement, la chorégraphie de Carmen était passionnante et prenante, avec une Carmen que personnellement j'ai trouvée très belle, pulpeuse incarnation de la célèbre Sévillane.