La troisième surprise m'attendait sur la tombe de Pierre où j'allai avec ma sœur avant de partir pour la Loire. A notre arrivée, un chrysanthème y avait déjà été posé ! En douze ans, je n'y avais vu qu'une seule fois une plante à fleurs dont j'ignore encore la provenance. Une chose est sûre : cela ne vient pas de sa famille qui doit penser que trente kilomètres à parcourir pour y venir est un bien trop long périple. Je fis part de ma surprise à ma sœur qui, toute contente de son coup, me dit alors que c'était elle qui s'en était chargée ! C'est tout ma sœur, ça !
Ensuite direction les environs de Saint-Étienne par la vallée du Rhône puis celle du Gier que j'aime tant depuis que l'industrie l'a abandonnée presque totalement et que la nature y a repris ses droits et que j'imagine ressembler à celle que Rousseau y avait découverte : les couleurs automnales des bois et, en arrière-plan, la silhouette un peu voilée de brume du Pilat.
Des cousins étaient déjà passés sur l'un des caveaux, l'ancien était entretenu et sur le plus vieux, celui de mon arrière-grand-père paternel, on avait fait réapparaître les lettres depuis longtemps illisibles. Au columbarium, presque vide à la crémation de mon frère, les concessions se sont remplies et les fleurs étaient déjà nombreuses.
Nous n'avions ni l'un ni l'autre l'envie de rentrer. Pourquoi ne pas profiter du beau temps ? Pourquoi ne pas aller voir de plus près ce Pilat où nous n'avons plus mis les pieds depuis si longtemps ? Et c'est ce que nous avons fait.
mercredi 1 novembre 2017
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4 commentaires:
Sympa. Je m'y crois.
Cornus : j'ai d'ailleurs pensé à toi en parcourant cette vallée.
Tu as raison, la vallée industrieuse,noire et crasseuse de mon enfance a disparu. Il y a du pour et aussi du contre.
Cornus : je parle esthétique, pas économique bien sûr.
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