dimanche 26 novembre 2017

Talleyrand

Ça y est, j'en suis venu à bout de ces huit cents pages (écrites tout petit) de la biographie de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord par Jean Orieux. Venu à bout mais pas totalement digéré (et tant mieux) : quand on referme ce livre, c'est un peu comme lorsqu'on sort du cinéma après un long film que l'on a aimé. On est tout surpris de se retrouver dehors, au soleil, avec les bruits de la vie quotidienne qui n'ont pourtant pas cessé.

Pour le livre, il ne faut pas se le cacher, il faut avoir du courage : références historiques très précises (et pour la plupart inconnues de moi), extraits de lettres (de lui et de ses amis), de discours aux moments difficiles de l'Histoire de France, de Mémoires. Où l'on voit d'ailleurs la mesquinerie de certains, la palme revenant  Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe.

Heureusement aussi le plaisir de l'esprit, voire le franc éclat de rire, en lisant les bons "mots" de l'évêque boiteux d'Autun. Je ne sais si Orieux est objectif (je le crois pourtant), mais il m'a fait aimer ce grand personnage que je considérais auparavant d'un œil un peu circonspect.

Allez, maintenant, pour se défatiguer les méninges, un bon polar...
( Jean Orieux, Talleyrand. Ed. Flammarion.)

6 commentaires:

Cornus a dit…

Sais-tu que la limite de propriété éduenne à l'ouest est marquée par un talus et un fossé sec creusé à l'époque où le château de Montjeu appartenait à la famille Talleyrand-Périgord (mais visiblement pas à Charles-Maurice lui-même). C'était à l'époque, semble-t-il l'apogée en termes de taille du domaine de Montjeu, qui débordait alors largement du parc actuel, pourtant déjà très vaste (environ 700 ha).
Toujours sur Talleyrand, Denis Grivot a publié des lettres et a décrit les relations entre lui et le clergé d'Autun : pas triste.

plumequivole a dit…

C'est marrant, les hommes politiques célèbres, les "grands hommes" comme on dit ne m'intéressent pas le moins du monde, ne m'ont jamais intéressée. Mon père était friand de ces lectures-là, sa bibliothèque regorge de biographies d'illustres, j'ai un peu essayé pour lui faire plaisir, et ça m'ennuie, mais ça m'ennuie !

Calyste a dit…

Cornus : donc, si je comprends bien, entre la famille Talleyrand-Périgord et moi, il n'y a qu'une personne ! J'en suis très flatté. Si tu voyais mes chevilles !!! Orieux touche aussi quelques mots des rapports entre le prince et le clergé d'Autun. Pas triste effectivement ! Je crois d'ailleurs qu'ils n'ont que très peu eu l'occasion de le voir !

Plume : tant pis pour toi ! Tu ne sais pas (ou tu sais) ce que tu perds. D'ailleurs la biographie ne se résume pas à l'aspect politique de Talleyrand. Son personnage intime est largement abordé et m'a vraiment beaucoup surpris.

plumequivole a dit…

Calyste > Eh ben justement la vie intime des célébrités, fussent-elles historiques, c'est vraiment pour moi le comble du non-intérêt ! :)

Cornus a dit…

Calyste> Le seul souci, c'est que mes chevilles à moi sont du "mauvais" côté du fossé. Et mes ancêtres n'ont pas connu la famille Talleyrand, car ils ne sont arrivés là que dans les années 1920. Et les Talleyrand eux-mêmes ne sont pas restés longtemps.

Calyste a dit…

Cornus : pas grave, je m'arrangerai avec ça .....