mercredi 31 mai 2017

Séjour languedocien (4)

Vendredi 26 mai (2)

J'avais surtout envie de découvrir l'abbaye de Valmagne, dont je n'avais jamais entendu parler. Et le site valait vraiment le détour.

Située sur la commune de Villeveyrac, dans l'Hérault, Sainte-Marie est une abbaye cistercienne fondée en 1138 et dépendant à l'origine de l'abbaye de Cadouin, en Dordogne, que nous avons visité l'an dernier.

Très prospère au XIII°, elle connaîtra la décadence lors de la guerre de cent ans puis de la peste noire. L'église actuelle fut reconstruite à partir de 1257 sur les fondations d'une église romane devenue trop petite. Elle étonne d'abord par ses dimensions : 83 mètres de long, 24 de haut. Elle étonne aussi par les chais encore présents à l'intérieur, présence due à sa vente en 1791 à un particulier qui la transforma en cave à vin.













L'aile est du cloître date du XII°, le reste du XIV°. Depuis les transformations du cardinal de Bonzi, la salle des moines (ou scriptorium) et le parloir n'existent plus.













Séjour languedocien (3)

Vendredi 26 mai

Sur internet, j'avais repéré deux ou trois petites choses qui pouvaient m'intéresser ainsi que mes compagnons.

D'abord Sète où les uns et les autres n'avions pas mis les pieds depuis bien longtemps. Déjeuner au bord du canal puis visite rapide du quartier haut. Le cimetière marin n'intéressait personne, en tout cas pas au point de rallonger la visite.





Puis le village de Loupian, tout proche, de l'autre côté de l'étang de Thau. Arrêt rapide car notre principale destination n'est pas là. L'église Sainte-Cécile est fermée mais, en face, découverte de l'ancienne église paléochrétienne du même nom.




mardi 30 mai 2017

Séjour languedocien (2)

Jeudi 25 mai

Le jeudi fut calme. Marché au Grau du Roi, une promenade que j'aime bien pour la diversité des produits que l'on y trouve : fruits, légumes, épices, vêtements, nappes, babioles et, par dessus tout ça, comme disait Bécaud, "l'accent qui se promène". Après avoir réservé pour samedi soir une table en extérieur dans un restaurant de fruits de mer, la Barque bleue, dont le propriétaire est aussi producteur sur l'étang de Thau, apéro bien mérité le long du port.

 

L'après-midi, sieste puis nouvelle promenade avec Jean-Claude. Frédéric dort mais, après tout, c'est le seul à travailler encore ... Un petit coin bien accueillant et, encore une fois, quasiment désert, avec chevaux se reposant à l'ombre des pins, canards barbotant dans une eau claire et exprimant leur besoin "d'amour" de façon très bruyante et un champ de chardons comme je n'en ai jamais vu (et que j'ai oublié de photographier). Le soir, à la Grande Motte, comme le veut la tradition, Frédéric mangera une glace dont il jettera le cornet ! Demain commenceront les visites dont j'ai établi une petite liste avant de partir.


Séjour languedocien (1)

Mercredi 24 mai

Voilà trois ans que nous n'étions pas redescendus à la Grande-Motte, pour cause de restauration de l'appartement de notre amie. Il est vrai qu'il en avait bien besoin, il est vrai aussi que le résultat est assez sympathique, malgré quelques détails de finition qui n'ont pas échappé à l’œil exercé de Jean-Claude.


Nous sommes partis mercredi pour éviter le grand rush du jeudi de l'Ascension. Malgré ça, la circulation était assez dense, nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée. La vieille caravane, sans doute abandonnée, est toujours sur le parking de l'immeuble, une branche d'arbre paresseuse s'appuyant sur son toit. Courses au supermarché du Grau du Roi puis balade vespérale avec Jean-Claude, Frédéric, qui avait conduit, trop fatigué pour nous accompagner. Peu de monde encore en cette saison, ce qui nous arrange bien.

mardi 23 mai 2017

Je me fais mon cinéma avec les femmes (9)

Ornella Muti



Je me fais mon cinéma avec les femmes (8)

Claudia Cardinale


lundi 22 mai 2017

dimanche 21 mai 2017

Je me fais mon cinéma avec les femmes (5)

Sophia Loren


Je me fais mon cinéma avec les femmes (4)

Silvana Mangano


Je me fais mon cinéma avec les femmes (3)

Anna Magnani


Je me fais mon cinéma avec les femmes (2)

Monica Vitti


samedi 20 mai 2017

Je me fais mon cinéma avec les femmes (1)

Giuletta Masina


Momentini

- Une phrase de Fernando Pessoa (Le Livre de l'intranquillité) entendue à la radio et que je fais entièrement mienne : "Agir, c'est connaître le repos."

- Quelques jours hors de Lyon qui se profilent. Comme d'habitude, avant d'être parti, pas envie de partir. Mais il faut bien illustrer la phrase précédente...

- Ma vieille voisine est hospitalisée depuis dimanche : son frère l'a trouvée par terre où elle a dû passer quelques heures sans pouvoir se relever. Elle sera opérée la semaine prochaine. Lors de ma première visite à l'hôpital, sa chambre était dans le même couloir que celle où j'ai vu mon frère vivant pour la dernière fois. Aujourd'hui, ils l'avaient transférée ailleurs. Ça m'arrange.

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (187)


vendredi 19 mai 2017

Mémoire sélective

Depuis la mort de ma mère, nous parlons davantage avec ma sœur, de souvenirs récents ou plus anciens. Certains, qu'elle me rappelle, sont bien restés dans ma mémoire; d'autres, au contraire, en ont complètement disparu.
- Je n'étais sans doute pas là ?
- Mais bien sûr que tu y étais !
J'ai beau chercher, essayer de me remémorer, rien. Je crois pourtant avoir une assez bonne mémoire. Mais sans doute sélective. Je "rate" peut-être les souvenirs familiaux comme je rate systématiquement les photos de la même famille, à la nuance prêt que je déteste prendre des photos de proches, surtout des photos posées et obligatoires.

Mais l'autre jour, ô divine surprise, ma sœur a fait ressurgir  quelque chose que j'avais totalement enfoui et qui m'est revenu immédiatement. Mon père fut jardinier dans une clinique psychiatrique privée et s'occupait en plus, au fond du parc, de cochons engraissés avec les restes des repas des patients. Un jour, il eut la surprise, en allant les nourrir, de les voir tous profondément endormis. Il eut beau appelé, secoué, manipulé, rien. Les cochons ne voulaient pas se réveiller ! Il en fut inquiet toute la soirée, mais le lendemain matin, il avait compris : certains malades, au lieu de prendre sagement leurs traitements, les jetaient avec leurs déchets dans le plateau repas. Les infirmières surveillèrent davantage les patients et les cochons reprirent bientôt leur allant, pour finir dans l'assiette ! Et dire que l'on parle de remèdes de cheval !

jeudi 18 mai 2017

Invisibles mais tellement vivants !

Hier, c'était, officiellement, la journée contre l'homophobie. Je ne suis guère adepte de ces "journées" (de la femme, de la politesse...) qui, selon moi, devraient durer toute l'année et de façon naturelle. Cela me rappelle toujours ces opérations "bol de riz", une fois par an au collège, où l'on mangeait seulement un bol de riz tout en payant le prix habituel du repas, les bénéfices allant à une "bienfaisance" quelconque. Bonne occasion pour les bourgeois des alentours de se donner bonne conscience à moindre frais.

Mais celle-ci m'a donné le plaisir de voir, sur la 2, un documentaire dont j'avais entendu parler lors de sa sortie en 2012, je crois : Les Invisibles. Portraits de vieux et vieilles homosexuel(le)s, nés dans l'entre deux guerres, qui racontent la façon dont ils ont dû vivre leur "particularisme" dans une société encore très traditionnelle et très marquée par l'éducation religieuse.

Témoignages d'une époque que je ne crois pas aussi terminée qu'on veut bien le dire (l'homosexualité n'est plus un délit en France que depuis 1982 !), paroles vraies, parfois dramatiques, souvent drôles, toujours engagées, dont j'ai retrouvé quelques traces dans ma propre histoire, en particulier en ce qui concerne la religion.

Certains participants étaient très vieux et en couple. Sans doute quelques-uns sont-ils morts depuis. Et m'est venu la tristesse d'imaginer le survivant et sa solitude.

(Preuve que tout n'est pas encore changé : mon correcteur d'orthographe ne connaît pas "homophobie" et me propose "homophonie" !)

Le Coeur régulier

Ramassé un peu au hasard à la benne de la déchetterie, principalement parce qu'il était en très bon état. Martine, l'ancienne propriétaire dont le nom apparaît sur la page de garde, en avait sans doute pris grand soin.

Les premières pages m'ont un peu rebuté, comme souvent ces derniers temps. Et puis je me suis laissé prendre par cette histoire de femme qui se rend au Japon sur les traces du passé de son frère qui vient de mourir et dont elle ignore si la mort est due à un accident ou à un suicide. C'est finalement elle qu'elle va découvrir pendant ce séjour.

Plus que l'histoire proprement dite, c'est l'atmosphère qui m'a séduit,et puis les descriptions du Japon, de cette station balnéaire imaginaire et de ses habitants qui m'ont parfois fait penser aux personnages de Yoko Ogawa. Quant au titre, je ne l'ai toujours pas compris.
( Olivier Adam, Le Cœur régulier. Ed. de l'Olivier.)

mardi 16 mai 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

lundi 15 mai 2017

Déception

Riverie : village médiéval. Qui se présente ainsi, en tout cas, car du Moyen-Age, je n'en ai guère vu. Quelques porches très dégradés, quelques fenêtres odieusement restaurées (pierre blanche sur pierre ocre). Quant au château, il est bien difficile de lui trouver un aspect moyen-âgeux ! Un seul point a retenu mon attention: Guillaume de Roussillon, baron de Riverie, chargé en 1275 par Philippe le Hardi de la dernière croisade, mourut en 1277 devant Saint-Jean d'Acre. Sa veuve, Béatrice, fonda la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez où elle se retira.
 
 
Ancien hôpital-hospice des Chevaliers de St Jean de Jérusalem

Tilleul planté en 1595
Le château fut rasé en 1590.



Grosse déception donc en découvrant ce village à côté duquel je suis très souvent passé et où je ne repasserai pas de sitôt ! Quant aux villages autour, Saint-Didier-sous-Riverie, Sainte-Catherine, Saint-Maurice-sur-Dargoire, ils ne valent guère non plus le détour !

 
Église de Saint-Didire-sous-Riverie

dimanche 14 mai 2017

Histoire d'Irène

En commençant un livre d'Erri de Luca, on se demande toujours où l'on va aller. Et l'on va toujours au même endroit : à la joie, joie de l'esprit, à déguster lentement, très lentement, parce que chaque mot est là où il faut, jamais choisi au hasard. Lire vite, c'est risqué de ne pas comprendre, risqué de finir trop rapidement le petit bonbon.

Irène, en grec ancien, c'est la paix. Ici, c'est une jeune fille qui vit avec les dauphins qui la transportent sur leurs dos. En filigrane, il y a tous ces migrants, naufragés de la Méditerranée qu'aucun dauphin ne transporte plus sur une terre hospitalière.

Un beau "récit", inclassable comme d'habitude, comme le sont aussi les deux autres qui complètent l'édition : Le Ciel dans une étable et Une Chose très stupide.
(Erri de Luca, Histoire d'Irène. Ed. Gallimard. Trad. de Danièle Valin.)

samedi 13 mai 2017

Un bon parti ?

Le Parti d'en rire, dit aussi Le Brasero de Ravel....


Fêtes Renaissance à Lyon

Photos volées entre deux averses ! Où l'on voit aussi que la Renaissance avait parfois de l'avance sur son temps !