mercredi 10 mai 2017

A la benne

J'ai encore trouvé moins cher qu'Emmaüs pour les bouquins : la benne ! Voilà deux fois que j'aide ma sœur à se débarrasser de vieilleries entreposées dans son appartement ou à la cave et que nous allons à la déchetterie de son arrondissement. Et les deux fois, dans la grande benne pour le papier, qui se trouve à hauteur d'homme et non pas en contrebas comme les autres, j'ai vu des tas de romans, poche ou autres, jetés là et en très bon état. Reste plus qu'à trier ce qui m'intéresse, en ayant mal au cœur de laisser les autres. 

Je ne comprends pas que l'on s'en débarrasse ainsi sans même penser à les déposer chez Emmaüs, aux Sans-Abri ou dans les petites bibliothèques urbaines qui fourmillent maintenant sur les places de Lyon, sans penser que ça peut intéresser d'autres gens.

Et souvent, sur la page de garde de ces livres, il y a un nom, un prénom ou une dédicace pour une fête ou un anniversaire. Les gens à qui ils appartenaient sont sans doute souvent morts mais, à voir leurs livres là, c'est un peu, pour moi, comme s'ils mourraient une seconde fois.

3 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Tu as bien de la chance d'avoir des bennes papiers accessibles aux farfouilleurs !
J'ai acquis une liseuse électronique il y a quelques mois.
M'ont été donnés des adresses électroniques, des sites, où on peut télécharger des tas de bouquins en toute légalité, enfin presque, me semble-t-il ! Faut le croire.
Me semble-t-il pas, oui !
Et bien, je dois avouer que cette liseuse est bien pratique, particulièrement lorsqu'on voyage. Légère et avec un bon petit stock de plaisirs à venir !
Cela ne m'empêche pas d'acheter des bouquins papiers, neufs ou d'occasse !
La liseuse, avant c'était un truc en cuir pour recouvrir les livres. Pour les protéger ; et aussi pour qu'on ne sache pas ce qu'on lit. Parce que la couverture est cachée.
La liseuse électronique porte bien son nom : comme l'ancienne liseuse, elle ne permet pas à autrui de connaitre le livre qu'on lit. Elle cache le titre, l'auteur. Et du coup, cela me permet de lire des livres qu'autrement je n'oserais pas lire si les autres en voyaient la couverture !
Je ne me savais pas sensible au regard des autres sur mes lectures !
Et bien : si.
En secret, voici quelques titres que je crains de montrer aux autres voyageurs du métro :
- L'âne de Hugo
- L'appel de la forêt de London
- Catéchisme libertin à l'usage des filles de joie...
- Discours de Maximilien Robespierre
- Le journal d'un fou de Gogol
- Lourdes de Zola
- Le nez de Gogol
- Voyage avec un âne dans les Cévennes de Stevenson

Cornus a dit…

Il y a aussi des boites à livres urbaines dans notre commune et celle où je travaille. Mais je n'ai pas vu de livres à la déchèterie.

Calyste a dit…

Chroum : mais ta liste est tout à fait respectable. Pourquoi la cacher ? Moi, ce que je cacherais, si je les lisais, ce serait Musso ou Lévy (les deux)!

Cornus : apparemment, c'est pratique courante ici, ce qui me désole.