mardi 28 février 2017

Le château ! Le château ! Le Château !

Mais quel château ?

Dans le pays viennois (2)

Saint-Symphorien d'Ozon : encore une petite ville où plus personne ne passe ou presque et où, si l'on passe, on ne s'arrête pas.  Elle mérite pourtant une petite visite pour ses quelques hôtels particuliers des XVIII°-XIX° siècles et ses maisons Renaissance (XV°-XVI°)

Domaine Lombard-de-Buffières
Hôtel de la Colombière



Maisons Renaissance
Hôtel de Melat (aujourd'hui Hôtel de Ville)
Elle a aussi vu naître quelques "personnalités", toutes à moi inconnues jusqu'à ce jour :
- Claude La Colombière (1641-1682), jésuite, directeur spirituel de Sainte Marguerite-Marie Alacoque et de Anne Hyde, épouse du Jacques II d'Angleterre.
- Barbe Rey, mère de Jean Rondelet (1743-1829), un des architectes du Panthéon de Paris.
- Estelle Fornier (1797-1876), amour d'adolescence et amie de vieillesse d'Hector Berlioz.
- Ennemond Bonnard (1756-1819), général d'Empire dont le nom est gravé sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.

Quant à l'église Saint-Pierre-Saint-Symphorien (XII°-XIX°), seuls quelques éléments  m'en ont paru intéressants, la façade ayant sans doute été très remaniée au XIX°.



 
Encastrée dans un mur, pierre gravée provenant sans doute de l'ancien cimetière : "Vous qui par ici passez, priez pour les trépassés".

lundi 27 février 2017

Et le château, alors ?

Attendez, attendez, ça va venir !

Dans le pays viennois

J'avais, il y a quelques temps, fait une petite balade de ce côté-là, au sud de Lyon, en particulier à Ternay où, il me semble bien, Cornus s'est rendu aussi depuis. Mais il me restait d'autres choses à découvrir.

D'abord, Solaize, tout proche de Ternay où, depuis que je suis à Lyon, je n'avais jamais mis les pieds, considérant que ce village n'avait pas grand chose à montrer. C'est d'ailleurs en grande partie vrai, sauf peut-être l'église Saint-Sylvestre : église romane du XV° siècle pour la travée centrale. Le reste, sans doute démoli pendant les guerres de religion, fut reconstruit entre le XVII° et le XIX°. Sans prétention, cette église m'a plu, pour quelques oeuvres qu'elle contient et pour l'appareillage de ses murs extérieurs. A signaler pour les amateurs qu'elle possède aussi, en son clocher, une cloche (sur les quatre d'avant les pillages de 1789) classée à l'inventaire des monuments historiques et remarquable par son diamètre de 94 centimètres. (Une deuxième, identique, a été ajoutée en 2000).

Un peu en contrebas du centre, à un carrefour, se trouve une borne miliaire romaine, datée de 43 ap.J-C où l'on devine encore l'inscription initiale. On a autrefois trouvé aussi des poteries romaines, ce qui, pour certains acrédite la présence d'une importante villa gallo-romaine dont parlent les légendes du village concernant la découverte par des paysans au XIX° de grandes mosaïques aux motifs de poissons et de femmes. Mais l'on n'a toujours pas retrouvé cette villa.

Vierge à l'Enfant (XIX°)
Saint Vincent (XVIII°)

Saint Sylvestre (XVIII°)
Décors peints (XVII°, découverts en 2013)



 
(Borne miliaire)

dimanche 26 février 2017

Non mais ...

Il n'y a pas que Plume pour découvrir des châteaux en ruines ! Bientôt sur ce canal ...

Pauvres étrangers !

La langue française est réputée pour être difficile (y compris, parfois, pour les français). Pauvres étrangers qui ont encore le courage de l'apprendre ! Prenez un mot tout court, tout bête, qui n'a l'air de rien : EN.

On vous dira, de prime abord, qu'il est synonyme de "dans" : j'habite EN France, je passe mes vacances EN Espagne, etc. Ne nous arrêtons pas sur les snobinards qui vont EN Avignon, sans savoir trop ce qu'ils disent, ou EN Arles. Mais on EN revient aussi !

D'accord, mais et le gérondif ? L'appétit vient EN mangeant, c'est EN forgeant que l'on devient forgeron ....

Et les statues EN bois, les cocottes EN papier..... ? (alors que l'on dit un sac plastique).

Et partir EN vacances, ou EN capilotade ?

Et circuler EN voiture, alors que l'on roule A vélo ?

Et je n'EN ai rien à faire ? ( certains même disent : j'en parle, au lieu de je parle de lui, ou d'elle.). Et j'EN ai pris deux fois ?

Et En vain, et EN 2017 ?

Et EN pincer pour quelqu'un ?

Et partager EN deux ?

Pour ces pauvres "apprenants", comme il est de bon ton de dire aujourd'hui au lieu d'élèves, pour se débrouiller au milieu de toutes ces finesses, il doit sûrement falloir plus d'un AN !

samedi 25 février 2017

Momentini

- Chez ma sœur, la cuisine prend forme. Encore un petit problème de plomberie et ce sera vite terminé. Le crépi du couloir est en bonne voie d'être totalement arraché. Pour le salon et les toilettes, ce sera après la semaine à la montagne.

- Sorti les plantes sur le balcon, malgré le temps encore un peu frisquet du matin. Elles sont toutes palotes d'avoir passé l'hiver sur le palier. Seul le lierre se porte comme un charme.

- Appris le suicide de l'ami d'un ami à Paris. Cette nouvelle par sms m'a touché. J'ai repensé à Yvon. Ce doit être terrible pour celui qui reste. Il m'a dit qu'il m'appellerait bientôt. S'il ne le fait pas, j'essaierai de le joindre la semaine prochaine.

- J'ai commencé, l'autre soir, Les Bienveillantes de Jonathan Littell mais la fatigue des travaux fait que j'ai du mal à m'y concentrer. Alors repris un polar.

vendredi 24 février 2017

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (178)

La seconde partie de cette ouverture de Roméo et Juliette, de Prokofiev, vous rappellera sans doute quelque chose (la fameuse "Danse des Chevaliers"). Mais moi, j'aime aussi beaucoup la première, moins connue et plus "difficile". Je ne sais pas si je suis le seul.

Automatisme

Pendant les travaux chez ma sœur, je change de souliers pour ne pas (tout de suite) salir mon nouveau carrosse. Et, l'autre jour, en les laçant, je me suis surpris à regarder faire mes doigts, ce que, franchement, je ne fais jamais, et vous non plus, j'imagine.

Et j'ai trouvé ça surprenant, à la limite magique : pas besoin de réfléchir, ils fonctionnaient tout seuls. Un peu comme les pieds quand on conduit mais en bien plus complexe. Kicou, ma collègue et amie, aurait ri de cette pensée et m'aurait encore pris pour un garçon bizarre. Mais qu'attendre  d'un type dont le premier sujet d'émerveillement fut sans doute le fonctionnement de la targette ? ...

jeudi 23 février 2017

Un passé encore bien là

En lisant l'introduction du roman de Verne, Cinq Semaines en ballon, j'ai (re)découvert que le Nantais était mort en 1905. Cette année-là, ma grand-mère maternelle, celle qui m'a élevé jusqu'à l'âge de huit ans, née en 1885 (année de la mort de Victor Hugo), avait donc vingt ans.

J'éprouve, chaque fois, que je pense à tout ça, toujours une drôle d'impression. Ces gens-là sont si proches alors que, par bien des aspects, ils nous semblent si loin. Un peu comme, enfant, la découverte que j'avais faite, en voyant à la télévision, un pain de Pompéi pétrifié par le volcan, que les Romains avaient réellement existé.

Et puis une autre sensation, ou plutôt une interrogation : à vingt ans, ma grand-mère connaissait-elle, dans ses montagnes du Pilat, l'existence de Jules Verne ? Alors que je suis entouré de livres, je ne me souviens pas en avoir vu un seul chez elle. En tout cas, je ne l'ai jamais vu lire. Mais la mémoire est sélective...

Cinq semaines en ballon

Non, non, j'ai bien toujours les pieds sur terre. Je viens simplement de terminer ce roman de Jules Verne publié par Hetzel en 1863 et qui remporta alors un énorme succès. Un petit retour en enfance donc, lorsqu'en gardant mes chèvres, je voyageais loin grâce à cet auteur.

A vrai dire, ce roman n'est pas mon préféré, loin s'en faut. Il raconte le voyage en ballon de trois anglais partis vérifier les reconnaissances géographiques réalisées par des explorateurs essentiellement britanniques et français, en traversant l'Afrique d'est en ouest. Moins de rebondissements, moins d'aventures que dans d'autres titres, moins de personnages aussi, bien sûr.

Parfois, je me suis surpris à penser que certains passages ne seraient plus acceptés aujourd'hui, ou alors entraîneraient un tollé (presque) général, par exemple celui où le ballon, ancré à un grand arbre, est attaqué par ce qui semble des singes aux aventuriers et est en fait une troupe de noirs indigènes.

Parfois aussi, cependant, la magie de l'écriture de Verne opère et l'on se sent, au gré du vent, emporté au-dessus des déserts, des forêts immenses ou des fleuves impériaux.
(Jules Verne, Cinq Semaines en ballon.) 

mercredi 22 février 2017

Revisitons nos classiques (2)


Des petits riens qui me gonflent

Ma journée s'est passée à corriger des erreurs faites par d'autres. Occupations sans aucun intérêt donc.

- D'abord, ce matin, repasser à la banque pour signer un papier que l'on avait oublié de me faire parapher le jour de mon emprunt.

- Ensuite, cet après-midi, retour à l'assurance pour erreur, dans mon nouveau contrat, sur l'année de mise en circulation (2016 au lieu de 2017). On devait me renvoyer le nouveau contrat sur papier. Je l'ai reçu par mail avec demande de signature électronique. Pas question de signer quoi que ce soit sur internet. Je veux du papier !

- Enfin, retour à la concession Citroën. J'avais par hasard remarqué un défaut de peinture sur le rétroviseur conducteur. Pas énorme, mais enfin, c'est une voiture neuve ! Alors, attente pour "réparation".

Résultat : une journée fichue ! Ça m'apprendra à faire confiance à n'importe qui !

mardi 21 février 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Crépi encore

Je ne suis pas encore venu à bout du couloir ! Certaines parties s'enlèvent par larges pans, d'autres résistent et il faut y aller petit bout à petit bout en veillant à ne pas faire trop de trous dans le plâtre. Aujourd'hui, j'en ai mal aux épaules, aux bras, à la paume des mains. En rentrant, tout à l'heure, j'ai fait un petit somme et j'ai rêvé.... à la spatule que j'essaie d'immiscer sous le crépi. Si je tenais celui qui a installé ça ! 

Pendant ce temps, Jean-Claude bataille avec les meubles en kit. Nous plaisantons parfois mais la plupart du temps, ce sont des paroles pas très aimables qui sortent de nos bouches : douleurs, agacements, et tous les mots fleuris qui vont avec !

lundi 20 février 2017

Pour ceux qui ne connaîtraient pas ...


Trouvailles (entre poire et fromage)

Portons un toast à nos Dupond(t) qui, durant l'hiver, n'ont rien perdu de leur faconde. J'ai pu le constater hier !

- En tout cas, on n'a rien entendu à l'Assemblée. Barcelone est devenu muet ?
(Il a du laisser aller, c'était une Valls !)

- Cette pauvre femme, dans sa vie, elle a dû boire la coupe jusqu'à l'hallali !
( J'en suis resté sonné !)

- A Groland (sorte d'Hara-Kiri audiovisuel), on montrait l'autre soir des vieux en attente de greffes d'organes essayer de les gagner au bonneteau. J'adore cet humour très noir et Frédéric et Jean-Claude aussi. Nous expliquions le sketch hier au Dupond(t). Réaction :
  - Ça se passe vraiment comme ça dans certains hôpitaux ?
( Moi, ce sont des bras qu'il faudra me greffer, car, vraiment, ils m'en sont tombés !)

samedi 18 février 2017

Accouchement difficile

Bébé neuf et bébé vieux
 Le nouveau bébé est né hier. C'est à son arrivée que j'ai passé, hier, avec Frédéric, une bonne partie de la journée.

L'assurance d'abord : un local surchauffé et une attestation dont l'impression était totalement décalée : à refaire donc. Et puis le contrat avec la date de naissance : 2016 ! A refaire donc aussi : "C'est trop long maintenant. Je vous l'enverrai."  Restera plus pour moi qu'à revenir avec le double signé !

La concession ensuite : les clés apparemment égarées ! Super. Mais surtout des plaques d'immatriculation mal posées. A refaire. Les deuxièmes (je ne dis pas les secondes) rayées et constellées de points blancs sur les chiffres noirs ! A refaire. L'employé lymphatique nous dit que c'est la faute de la machine et qu'il a autre chose à faire. Nous lui faisons remarquer que, vu le prix de la voiture, nous sommes en droit d'exiger mieux. Le commercial que nous connaissons bien arrive et lui passe un bon savon. Troisième tirage donc, mais, avant que le plastique ne soit chauffé, Frédéric, avec son stylo, fait disparaître les points blancs. Pour la rayure, il n'y a rien à faire.

Et puis voilà,  je laisse le vieux bébé pour partir avec le nouveau tout propre. Comme ça, pas grosse différence à l'extérieur ( quoique, en regardant bien !) et encore plus de technologie à l'intérieur. Me restera à m'habituer à l'écran tactile et au moteur qui s'arrête aux feux et qui me fait toujours l'impression de caler.

jeudi 16 février 2017

mercredi 15 février 2017

Crépi

Crépi, crépi, crépi, crépi,..... Je crois que je vais en rêver ! La décolleuse, c'est pas terrible, d'autant que ce crépi a une sorte de couche plastifiée qui résiste bien dans certains coins. Ce soir, je suis vanné, et je n'ai fait que deux tout petits pans de murs.... Et puis les muscles (?) de mes bras n'ont pas l''habitude.
Consolation : ma sœur m'a indiqué une nouvelle série sur la chaîne Numéro 23, consacrée aux Médicis ! J'espère que je ne vais pas dormir devant. 

mardi 14 février 2017

Ca s'imposait aujourd'hui (!) ou comment trouver pied à sa chaussure.


La Liste de mes envies

J'en avais entendu parler, car ce roman a, semble-t-il, rencontré un grand succès. D'où une certaine défiance de ma part. Comme pour les films, je n'aime pas trop que l'on me dicte mes choix. Pour choisir, aux différents médias, je préfère mon nez.

Les premières pages me confirmèrent dans mes doutes. Tout cela me semblait certes pas désagréable mais tout au plus plaisant, ce qui, pour moi, en littérature, n'est pas un grand compliment. Et puis, peu à peu, le ton devient plus grave et on se laisse avoir. Cette histoire de petite mercière touchant le gros lot tourne un beau jour à la tragédie, à la trahison plutôt et la fin du livre est glaçante.
(Grégoire Delacourt, La Liste de mes envies. Ed. J-C Lattès.)

lundi 13 février 2017

Momentini (ou plutôt momentino)

Après-midi de travail chez ma sœur. En attendant la livraison des meubles, plan de travail, cuisinière et évier, début de décapage du mur du couloir que la propriétaire précédente avait eu la bonne idée de crépir (ainsi que le salon) ! A l'emménagement, le salon était violet bien cru et le couloir vert (genre) pomme ! Un vrai plaisir pour les yeux ! Mon père avait tout repeint en jaune, mais, malgré lessivages, le jaune est devenu plutôt grisâtre. J'y suis allé à la spatule mais, à cette allure-là, on n'est pas sorti de l'auberge. Alors décision de louer une décolleuse.

Prévue à 14h, la livraison est arrivée à 15h15. Des cartons partout ! Reste plus qu'à comprendre comment monter tout ça ! Et, cerise sur la gâteau, la concession me prévient que ma nouvelle voiture est disponible. C'était normalement prévu pour fin février début mars. Alors, demain (parce qu'aujourd'hui, tout est fermé) branle-bas de combat : passer à l'agence pour récupérer mon chèque de banque, téléphoner à l'assurance pour connaître la marche à suivre et, probablement, suite des travaux manuels ! Je ne m'ennuie pas en ce moment mais au moins, je fume moins !

dimanche 12 février 2017

samedi 11 février 2017

L'Homme du lac

Il y a le film d'Alain Guiraudie sorti en 2013 et que j'avais beaucoup aimé. Il y a aussi le polar d'Arnaldur Indridason, auteur islandais dont je viens de terminer ce troisième opus. Et c'est celui que je préfère.

On y retrouve le commissaire Sveinsson, sa fille droguée, son fils absent, ses collègues Elinborg et Sigurdur Oli ainsi que la vieille Marion. Un cadavre est retrouvé au fond d'un lac où il semble avoir séjourné longtemps, le corps lesté d'un émetteur radio russe. Puis on part pour Leipzig au temps de l'Allemagne de l'est et du communisme.

Et c'est justement ce va-et-vient qui m'a passionné, les deux époques finissant par se rejoindre. Et puis, chez Indridason, il n'y a pas que l'intrigue qui vous accroche : tout aussi importante est la description d'une société, islandaise contemporaine et, ici, allemande des années cinquante. J'ai l'impression de retrouver le plaisir ressenti autrefois en lisant les enquêtes de Martin Beck sous la plume des suédois Sjöwall et Wahlöö.
(Arnaldur Indridason, L'Homme du lac. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

vendredi 10 février 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Du début à la fin

Aujourd’hui, un petit jeu, peut-être pas si facile que ça. A vous de me dire de quelles œuvres littéraires sont tirés les incipit(s) et les excipit(s) suivants. En fin d'extraits, pour vous aider, je vous donne les dates de naissance et de mort de leurs auteurs : 

Incipit 1 - Nous étions à l'étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. (1821-1880)

Incipit 2- Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. (1840-1902)

incipit 3- Vous avez mis votre pied gauche sur la rainure de cuivre, et de votre épaule droite vous essayez en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant. (1926-2016)

Incipit 4- Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. (1828-1910)

Incipit 5- Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. (1622-1673)

 Excipit 1- La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit. (1850-1893)

Excipit 2- Dire que, quand nous serons grands, nous serons peut-être aussi bêtes qu'eux. (1882-1915)

jeudi 9 février 2017

Elle riait.

Voiture arrêtée au feu rouge.

Elle était là, assise par terre, appuyée contre un des piliers du pont de chemin de fer, les jambes recouvertes d'une couverture sale, un anorak bleu sur le dos, sur la tête un bonnet rouge où on pouvait lire "Olympic" en grosses lettres blanches et d'où dépassaient des mèches de cheveux roux et graisseux. Près d'elle un sac à dos, des yaourts  et ce qui m'a paru être une salade de fruits. D'autres objets aussi, inidentifiables. Je l'ai d'abord crue vieille mais, en y regardant mieux, elle devait avoir tout juste vingt ans.

Les gens se pressaient pour traverser la rue, des dizaines qui sortaient de la gare et rejoignaient leur bus. Pas un ne la regardait, perdus dans leurs réseaux sociaux, anxieux de ne pas manquer leur correspondance, pensant au repas du soir ou au programme de télé, habitués, aveugles. Un homme, pour gagner du temps, l'a enjambé, comme un vieux carton emporté par le vent.

Elle ne demandait rien. Elle riait, de son rire de trisomique. Elle riait. D'eux ? D'elle-même ? D'un souvenir ? Elle riait. Au vert, la musique classique que j'écoutais n'avait plus la même résonance. 

Quatre records et un contentement

Records :
1 - M'être couché hier soir à 23h30.
2 - M'être réveillé ce matin à 7h30.
3 - M'être hier mis dans la peau d'un manœuvre (ceci expliquant le numéro 1) dans l'appartement de ma sœur. Et rebelote aujourd'hui.
4 - Ne pas avoir ouvert mon ordinateur hier soir.
Contentement :
- Même pas une courbature !

mardi 7 février 2017

A propos du 27 janvier

Il n'y a pas que Tenco qui soit mort un 27 janvier. Voici quelques autres défunts célèbres, ou plutôt que je connais :

- Georges Bidault (homme politique) : 1983.  Successeur de Jean Moulin à la tête du Conseil national de la Résistance.
- Louis de Funes (acteur) : 1983
- Bernard Dhéran (acteur) : 2013
- Henri VIII (roi) : 1547
- Eléonore Hirt (actrice) : 2017
- John Hurt (acteur) : 2017
- Mahalia Jackson (chanteuse) : 1972
- Alphonse Juin (maréchal de France) : 1967
- Charles Nodier (écrivain) : 1844
- Lilli Palmer (actrice) : 1986
- Emmanuelle Riva (actrice) : 2017. (Je lui ai consacré un  article)
- Mohammed Suharto (homme politique) : 2008
- Jean Tardieu (écrivain) : 1995
- John Updike (écrivain) : 2009
- Alain Vanzo (ténor) : 2002
- Giuseppe Verdi (compositeur) : 1901
- Ed White (astronaute) : 1967. Le premier américain à avoir réalisé une sortir extravéhiculaire. 

Voilà, je ne reviendrai plus, promis, sur ce jour-là, puisque vous aviez déjà eu droit aux naissances !

Ciao amore

Demain s'ouvre à San Remo le soixante-septième festival de la chanson italienne. En fouillant un peu d'un côté et de l'autre, je me suis rendu compte que cette année (le 27 janvier dernier) était le cinquantième anniversaire de la mort de Luigi Tenco.

Luigi Tenco, ça ne vous dit rien ? C'était un acteur et surtout un auteur-compositeur-interprète né en 1938 et mort à 29 ans, de suicide selon la thèse officielle, assassiné selon d'autres. Ce fut un grand amour de Dalida qu'il avait rencontrée à Rome.

En 1967, il concourt au festival de San Remo. Sa chanson Ciao amore (chantée aussi pour l'occasion par Dalida) est classée à la douzième place et n'est pas retenue pour la soirée finale. Découragé, le chanteur se retire dans sa chambre d'hôtel où Dalida le retrouve mort : il se serait tiré une balle dans la tête mais la balle n'a jamais été retrouvée.

La vidéo que je joins à ce billet n'est pas celle de Ciao amore,  trop inaudible. J'en ai choisi une autre, enregistrée sur quelques scènes d'un film qu'il a tourné. J'ai entendu tout à l'heure à la radio que le festival allait lui rendre un hommage cette année.

Je peux comprendre que l'on n'aime pas le côté sirupeux de cette canzone mais moi, le sucre italien, j'aime !


lundi 6 février 2017

Momentini

Aujourd'hui, je préviens, ça va être râleries !

- Selon la température, la porte donnant sur la rue ferme plus ou moins bien, le groom fonctionnant mal. Et pas un des nouveaux propriétaires pour l'aider à se refermer ! Il y a quelques années, certains avaient réclamé un deuxième interphone pour la porte du sas et l'installation d'un second groom. Aujourd'hui, les deux restent ouvertes !

- Tout à l'heure, pire : la porte de la rue était grande ouverte, coincée avec le tapis de sol que l'on vient de changer parce que l'ancien avait été coupé par cette façon de faire. A ce rythme-là, celui-ci ne va pas tarder de prendre le même chemin.

- Résultat de la porte ouverte : la poubelle à prospectus a pris des ailes. Ça ne fait jamais que la troisième ! Et qui c'est donc qu'on appelle quand il y a un problème ? Bibi, pendant que le président du syndic se la coule douce !

- Et puis, à Casino, rayons vides sur plusieurs produits que je prends régulièrement. Il y a des jours comme ça !

(Est-ce que je deviendrais un vieux grincheux ?)

dimanche 5 février 2017

Trouvailles (dominicales)

Aujourd'hui, invitation chez une amie. Présents : les deux Dupont(d). Frédéric et moi étions très attentifs pour ne pas en manquer une. Rien en début de repas, rien au plat principal. Angoisse : et s'ils n'allaient plus en sortir ! Mais ils n'ont pas tenu jusqu'au dessert.

Dupont(d) 1 : - Mais machin  n'est pas là ?
L'hôtesse : - Non, il n'a pas pu venir : il est aphone.
Dupond(t) : - Il est où ?

Dupont(d) 2 : - On se tasse en vieillissant. Tu mesures combien, toi ?
Moi : - 1m83.
Dupont(d) : - En hauteur ?

Et puis, une fois n'est pas coutume, Frédéric a eu un lapsus désopilant :
- Il était vraiment délicieux, ce vin blanc vidanges tardives !

Bref, bonne récolte ce dimanche !

samedi 4 février 2017

Vous êtes Averty ?

Une émission sur Jean-Christophe Averty à la télé (hier soir), ça ne se rate pas. Beaucoup d'extraits de son émission culte, Les Raisins verts, qui fit grincer bien des dents (dont ceux de ma mère). C'est inégal mais ça me parle. Bien peu d'émissions aujourd'hui montrent cette liberté d'expression et cette loufoquerie.

Question (pour les "vieux" uniquement !) : qui est la dame dans la cabine téléphonique à la fin ?


Et ce que ça donne dans le film Babe, le cochon devenu berger.


Et un peu de musique, ça vous dirait ? (176)

Ça pète, ça décape, ça ravigote ! Et puis, l'orgue ! J'aime !


vendredi 3 février 2017

Gaffeur

J'ai toujours été gaffeur, même si, en vieillissant, ça s'arrange un peu (mais il ne faut pas trop me chercher). Karagar, dans son billet sur sa gaffe qui m'a bien fait rire, m'en a rappelé une du même acabit.

Depuis très longtemps, nous avions au collège un noir, du Sénégal si je me souviens bien, qui s'occupait des plateaux après les repas à la cantine. Heureusement, nous nous connaissions bien et étions devenus amis.

Parfois, il prenait ses vacances dans son pays et était donc absent quelque temps. Un jour, à son retour, je le vois passer dans la cour et, comme il s'avance vers moi pour me serrer la main, je constate, au soleil, que sa chevelure avait pas mal de cheveux blancs. Vous devinez ce que j'ai pu dire : "Dis donc, mais tu blanchis !"
A mon grand soulagement, ça s'est fini par un gros fou-rire.

Enfin éclairé !

Depuis longtemps, j'étais intrigué par le mot "lustre" ou plus précisément par ses trois sens qui semblent ne pas avoir grand rapport entre eux. Eh bien voilà : maintenant, après recherche,  ma lanterne est éclairée. En fait, "lustre", selon le sens, a deux étymologie différentes.

Première étymologie, l'italien "lustro" signifiant éclat, donc brillance. D'où, en français, le lustre suspendu au plafond et aussi le lustre au sens de l'éclat que l'on donne à un objet en le polissant ou à une fourrure en la frottant d'une composition appelée elle aussi lustre. De la même étymologie viennent lustrer, illustrer, illustre.

Seconde étymologie, le latin "lustrum": sacrifice expiatoire pratiqué par les censeurs tous les cinq ans dans la Rome antique , et ce pour purifier le peuple en l'aspergeant d'eau lustrale, donc. D'où notre expression française : ça fait des lustres... (c'est à dire longtemps puisque plusieurs fois cinq ans).
(Bizarrement,  le même mot "lustrum" en latin signifie aussi bouge, mauvais lieu.)

Enfin, pour être complet, j'ai appris qu'au Moyen-Age, le lustre aussi désignait l'endroit où les cerfs se baignaient.

jeudi 2 février 2017

De la pomme et des pépins

Le 2 février 1625, c'est la date de naissance de New-York, plus exactement de La Nouvelle Amsterdam, puisque ce sont les hollandais qui, les premiers, établirent un fortin sur l'île de Manhattan, fortin où s'installèrent des flamands, des français et des wallons, après avoir dépossédé les Algonquins de leur territoire.

C'est en 1664 que le gouverneur Peter Stuyvesant fut forcé, suite au blocage du port par les anglais, de céder la colonie au roi d'Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devint ainsi La Nouvelle York, en hommage au duc d'York qui deviendra roi sous le nom de Jacques II.

Début cosmopolite et cosmopolitisme qui se confirmera, sans parler de la traite des noirs,  par l'arrivée massive d'immigrants venus d'Europe, dont 16 millions transiteront par Ellis Island. Et en 1909, la ville recevra le surnom, popularisé par les musiciens de jazz, de Big Apple.

Peut-être faudrait-il rappeler à un certain milliardaire et à ses partisans que la pomme n'a pas que des pépins ! Allez, pour mon plaisir, je vais aller écouter La Passion selon Saint Matthieu, de Bach, avec Kathleen Ferrier....

Ma Vie

Enfin, pas la mienne, celle d'Ingrid Bergman, biographie écrite à quatre mains avec Alan Burgess, que je viens de terminer. Pas loin de 700 pages, écrites petit, comme disaient mes élèves, et encore plus petit quand il s'agit de lettres ou de témoignages.

Pour tenir (d'autant, comme je l'ai déjà dit, que l'exemplaire se délite page après page), il fallait être intéressé et je l'ai été, au point parfois de me rendre compte en levant le nez qu'il était trois heures du matin !

Intéressé par cette vie bien remplie de femme moderne pour son époque qui, comme le dit la quatrième de couverture, "n'a pas hésité à sacrifier sa carrière (hollywoodienne) pour suivre l'homme qu'elle aimait", en l'occurrence Roberto Rossellini  dont elle eut trois enfants après celui d'un premier mariage avec Petter Lindström, et qu'elle quittera à son tour pour Lars Schmidt.

Intéressé par toutes les anecdotes sur sa carrière hollywoodienne, italienne et internationale, que ce soit au cinéma ou au théâtre. Passionnant le passage où elle découvre la misère des îles Lipari lors du tournage de Stromboli avec Rossellini. Passionnante aussi sa relation avec le photographe Robert Capa qui fit office de photographe de plateau pour le film d'Hitchcock Les Enchaînés. Le cinéastre se serait d'ailleurs inspiré de l'idylle Bergman/Capa pour écrire le scénario de Fenêtre sur cour.

Touché également par sa fidélité au personnage de Jeanne d'Arc qu'elle interpréta trois fois : au théâtre en 1946 dans une pièce de Maxwell Anderson (Joan of Lorraine), au cinéma en  1948 dans un film de Victor Fleming (Joan of Arc) et à l'opéra San Carlo à Naples en 1953 dans l'oratorio de Honneger et Claudel (Jeanne au bûcher).

Un peu moins intéressé par la relation des rapports souvent compliqués avec ses enfants, en particulier l'aînée, Pia, relation qui, à mon goût, tient un peu trop de place dans cette biographie. A noter que sa fille Isabella fut un temps l'épouse de Martin Scorsese, ce que je ne savais pas.

Enfin m'ont un peu gêné les différences coupures de presse ajoutées par Burgess, parfois critiques négatives, mais plus souvent dithyrambiques, ce qui ne rajoute rien, à mon sens, à la gloire de l'actrice.

Et puis restent toujours les interrogations inhérentes à ce genre littéraire de la biographie : dans quelle mesure le portrait tracé est-il totalement sincère ?  Pour Ingrid Bergman, je crois qu'en grande partie, il l'est.
(Ingrid Bergman, Alan Burgess, Ingrid Bergman Ma Vie. Ed. Fayard. Trad. de Eric Diacon.)

mercredi 1 février 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Le panier du jour

Soleil et douceur aidant, j'ai repris aujourd'hui mes errances urbaines. Au menu, trois expos (je suis de plus en plus déçu par ce que l'on y montre) et quelques kilomètres dans les pattes qui m'ont fait rencontrer ma coiffeuse et mon ancienne concierge dont le mari s'est suicidé il y a un an en se jetant dans la Saône. Eh oui, Lyon est grand mais pas tant que ça !

Un oiseau dans un tiroir
Une ouverture patriote
Un travailleur




Une République qui boude
Des chaussures à tango


La vie en jaune
Les chiffres du jour
Et le bon mot du jour entendu à la radio : "A 500 euros, on est assisté; à 5000, on est assistant !"