dimanche 26 février 2017

Pauvres étrangers !

La langue française est réputée pour être difficile (y compris, parfois, pour les français). Pauvres étrangers qui ont encore le courage de l'apprendre ! Prenez un mot tout court, tout bête, qui n'a l'air de rien : EN.

On vous dira, de prime abord, qu'il est synonyme de "dans" : j'habite EN France, je passe mes vacances EN Espagne, etc. Ne nous arrêtons pas sur les snobinards qui vont EN Avignon, sans savoir trop ce qu'ils disent, ou EN Arles. Mais on EN revient aussi !

D'accord, mais et le gérondif ? L'appétit vient EN mangeant, c'est EN forgeant que l'on devient forgeron ....

Et les statues EN bois, les cocottes EN papier..... ? (alors que l'on dit un sac plastique).

Et partir EN vacances, ou EN capilotade ?

Et circuler EN voiture, alors que l'on roule A vélo ?

Et je n'EN ai rien à faire ? ( certains même disent : j'en parle, au lieu de je parle de lui, ou d'elle.). Et j'EN ai pris deux fois ?

Et En vain, et EN 2017 ?

Et EN pincer pour quelqu'un ?

Et partager EN deux ?

Pour ces pauvres "apprenants", comme il est de bon ton de dire aujourd'hui au lieu d'élèves, pour se débrouiller au milieu de toutes ces finesses, il doit sûrement falloir plus d'un AN !

4 commentaires:

Cornus a dit…

Comme l'avait laissé dire en son temps Alain Rey 'ce ne sont sans doute pas ses propos exacts mais bon), l'emploi du "en Avignon" est dépassé depuis la Révolution et quand bien même, ceux qui utilisent encore le "en" ne l'utilisent que pour la ville et non pour l'ancien comté. Moi, je l'ai utilisé pour rire... Ce qui m'agace plus encore, c'est l'emploi extrêmement fréquent par un peu tout le monde, y compris par les journalistes, du SUR : sur Paris, sur Quimper, sur Lille, sur Lyon. Pour moi, le SUR ne se justifie que pour ceux (ce) qui flott(ent) dans l'air (oiseaux, avions...).

Nicolas a dit…

Entre les exceptions, les règles étranges et autres homonymes qui ne facilitent pas les choses... pareil, je me dis qu'ils sont bien courageux même si, d'une certaine façon, c'est cet ensemble qui fait la richesse de la langue. L'exemple que tu as choisi est exemplaire. Je ne suis pas venu ici depuis très longtemps, mais j'ai pensé à toi. J'espère que tu vas bien. Bises de la montagne.

CHROUM-BADABAN a dit…

Hi-en !

Calyste a dit…

Ciornus : moi, ce qui m'énerve aussi beaucoup, c'est : "Et maintenant, la météo DE UN Tel ('journaliste), comme si ce monsieur décidait de la pluie et du beau temps.

Nicolas : très content de te revoir ici. Ton blog, le premier que j'ai découvert et suivi, reste bien muet ! Moi aussi, la montagne, c'est pour bientôt. Bises.

Chroum : du calme, Cadichon !