dimanche 31 décembre 2017

Afin d'apurer les comptes

Comme je suis, apparemment, connu pour mes rubriques nécrologiques répétitives, je voulais, en cette fin d'année 2017, remettre les compteurs à zéro et, comme un célèbre journal d'autrefois, vous montrer aussi tout ce à quoi vous avez échappé ! J'aurais pu, cette année, vous parler de la disparition de :
Johnny Halliday, Jean D'ormesson, Jean-Claude Bouillon, Mireille Darc, Jean Rochefort, Jean-Marc Thibault, Simone Veil, Jeanne Moreau, Gérard Palaprat, Victor Lanoux, Danielle Darrieux, Claude Rich, Adrien Duvillard, Alain Jessua, Alain Mottet, Anne Golon, Anne Wiazemsky, Christian Cabrol, Christian Millau, Edmond Maire, Éléonore Hirt, Emmanuelle Riva, Françoise Héritier, Georges Prêtre, Gisèle Casadesus, Gonzague Saint Bris, Jacqueline Monsigny, Jacques Sauvageot, Jean Anglade, Jean Vuarnet, Jean-Christophe Averty, Max Gallo, Michel Durafour, Pierre Bergé, Pierre Bouteiller, Pierre Combescot, Pierre Gaspard-Huit, Raymond Kopa, Robert Hirsch, Victor Lanoux.

Liste non exhaustive pour la France (avec quelques noms sur lesquels j'ai fait un article), à laquelle je rajouterais volontiers ailleurs :
Roger Moore, Chuck Berry, Jerry Lewis, John Hurt, Elsa Martinelli, NicolaÏ Gedda.....

Que cela ne vous empêche pas de passer une bonne soirée, sans excès, comme j'ai bien l'intention de le faire. A l'année prochaine !

samedi 30 décembre 2017

Momentini

- Quelque part en France, au pays d'Auge, la cabine téléphonique d'un village, qui ne servait plus guère, a été transformée en bibliothèque. Voilà une nouvelle qui m'a réjoui pour la journée entière.

- A Antananarivo, capitale de Madagascar, un cinéma vient de s'ouvrir, avec des prix d'entrée accessibles au plus grand nombre. Auparavant, il n'y en avait aucun sur l'île. Autre nouvelle réjouissante.

- Un ex-footballeur du club de Paris arrosé par le Qatar vient d'être élu président de la république de son pays d'origine : le Libéria. De quoi rester perplexe, même si les États-Unis d'Amérique ont déjà choisi à leur tête un cow-boy et un fou dangereux. Notre "Maître des horloges" l'a déjà invité à Paris.

- Notre télévision célèbre les fêtes pour tous ! On nous montre des vacanciers qui partent pour les sports d'hiver et qui râlent parce qu'ils sont trop nombreux dans les gares, trop nombreux sur les routes et qu'en plus, il y a de la neige sur ces mêmes routes. Comme si elle ne pouvait pas tomber que sur les pistes. On nous montre aussi ceux qui vont passer leurs vacances d'hiver à Saint-Martin, par solidarité après la catastrophe climatique: quelle grandeur d'âme ! On nous montre des étals chargés de fruits de mer, de crustacés, de fruits exotiques, de foie gras, on nous enseigne des recettes faciles à réaliser (si l'on a de quoi payer les ingrédients). Ceux que moi je vois dans les rues n'ont pas ces moyens-là. Mais pas grave : ils n'ont pas non plus la télé !

vendredi 29 décembre 2017

Un jour faste

En allant consulter le site qui nous révèle ce qui s'est passé chacun des jours de l'année, je vois que le 28 décembre, un des jours coincés entre Noël et Jour de l'An, un de ces jours de ce que l'on appelle la Trêve des Confiseurs, donc peu propice à de grands événements, le 28 décembre, donc, est un jour très chargé, au moins en références avec la région Rhône-Alpes.

- le 28 décembre 1043, Robert de Turlande fonde l'abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu (Haute-Loire) dont subsiste principalement aujourd'hui l'église abbatiale. Une merveille qui contient la fameuse fresque de la Danse macabre et que j'ai visitée plusieurs fois avec le même plaisir.

- Le 28 décembre 1895 a lieu au Grand Café (Bd. des Capucines, Paris) la première séance de cinéma publique. Les frères Lumière, de Lyon, après avoir déjà présenté leur invention à des scientifiques, la livrent au public. Dans ce public, il y a Georges Méliès.

- Le 28 décembre 1967, la loi Neuwirth, né à Saint-Étienne et député de la Loire, légalise la pilule anticonceptionnelle, avec, semble-t-il, l'accord du Général de Gaulle.

Côté naissances et décès :

- Naissance de Fabre d’Églantine (1755), créateur du calendrier révolutionnaire et de l'inusable "Il pleut, il pleut bergère". Lui est né à Limoux, donc rien à voir avec Rhône-Alpes, mais personne n'est parfait.

- Mort de François de Sales (1622), à Lyon. Il était né en 1567 en Savoie, au château de Sales et devint un des plus grands mystiques du XVII° siècle.

( Et voilà que je découvre maintenant que nous sommes le 29 ! Pas grave : on dira que je parlais d'hier !)

jeudi 28 décembre 2017

Musique et cinéma

Une nouvelle rubrique. J'aime la musique, j'aime le cinéma. Pourquoi ne pas associer les deux ? D'autant qu'il suffit parfois de quelques notes entendues pour revoir les images qui nous ont marqués.

Le Repos du guerrier. (Roger Vadim).

Des souvenirs en spirales, comme l’œil d'un cyclone, avec l'adolescence à la source : Christiane Rochefort, l'écrivain de mes dix-sept,dix-huit ans, que me fit découvrir un amant plus âgé et qui marqua mon départ de la maison familiale. La voix rauque de Frida Boccara sur la musique de Michel Magne, Frida morte jeune et dont qui se souvient ?

Et le doux soir d'un été encore proche, presque seuls avec les hirondelles, devant San Galgano un  baiser sur le chemin de cyprès, parce que la beauté nous avait effleurés. 

mercredi 27 décembre 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mardi 26 décembre 2017

Détournement (9)

- Un homme aux dents longues ne mâche jamais ses mots.

- Celui qui fait un pied de nez a parfois intérêt à ne pas avoir d'odorat.

- Un aiglefin est-il un poisson volant ?

- En hiver, porter aux nues risque de ne pas faire des gorges chaudes !

dimanche 24 décembre 2017

Mon Noël à moi

J'aimerais tellement que vous ayez le son en ce moment ! Il y a une demi-heure, je me mets à l'ordinateur et, par habitude, j'allume la radio, pensant ne l'écouter que d'une oreille, en bruit de fond. Les infos : tsunamis, incendies, tout ce qui fait presque notre quotidien et auquel, malgré soi, on ne fait plus qu'à peine attention. Des centaines de morts ne nous font même plus frémir.

Et puis j'entends une voix, celle de Depardieu, et des mots, ceux de Barbara, des notes, celles de son pianiste, Gérard Daguerre. Et mes yeux s'embuent. L'émotion d'entendre cet éléphant bougon chanter, dire les chansons, les textes des Mémoires inachevés de la longue dame brune. Une voix qui murmure, qui hésite, qui déraille mais où tout passe de ce qu'elle fut pour moi. France-Inter nous offre, m'offre ce concert aujourd'hui.

Je souhaite que votre Noël soit bon. Le mien l'est en ce moment-même, ô combien. Merci, Monsieur, merci, Madame. Je repars sur son île aux mimosas...

samedi 23 décembre 2017

Momentini (de la bouffe et des femmes)

- Je n'aime toujours pas les fêtes de fin d'année. Je l'ai déjà dit, je ne vais pas m'étendre. Mais voir ces avalanches de bouffe dans les magasins me dégoûte et cette profusion de lumières me saoule.

- L'autre jour, en rentrant par le métro, je fais un faux pas sur l'escalator et bouscule très légèrement la dame derrière moi, ce dont je la prie immédiatement de m'excuser. Mais j'étais visiblement tombé sur une mégère qui a commencé à m'insulter et que j'ai fini par envoyer paître. Un moment de plus et elle était capable de m'accuser de harcèlement !

- A la parfumerie, après l'achat de mon eau de toilette habituelle, la vendeuse me dit : "Désolée, je ne peux vous offrir d'échantillons gratuits : en cette période de fête, je n'ai que des échantillons de parfums pour femmes. " C'est peut-être pour ça que mon bonhomme chez Emmaüs sentait si fort. Et moi qui l'accusait d'être sale ! Mais n'est-ce pas du sexisme, cette réponse ?

vendredi 22 décembre 2017

Cadeau

A ma bretonne préférée, ce petit cadeau en retour, parce que je sais qu'elle aime Bach !


Vieille sueur

J'ai fait hier mon voyage quasi hebdomadaire à Emmaüs pour tenter d'y trouver un Indridason que je ne connaîtrais pas encore. Peine perdue : rien de mon auteur islandais préféré. Pas non plus de nouvelle biographie signée Jean Orieux.

Mais, pendant que je jetais un œil distrait sur les autres titres présentés, une odeur désagréable s'est subitement introduite dans mes narines, odeur amplifiée par la chaleur qui règne toujours dans cette cave-bibliothèque. J'étais accroupi devant le rayon Histoire et, en tournant la tête, j'ai aperçu deux pieds, puis deux jambes et, en continuant à relever la tête, le torse et la tête d'un homme d'environ mon âge, habillé en bon bourgeois du troisième arrondissement. Était-ce lui qui dégageait ces relents de vieille sueur aigrie qui macérait sous le manteau ? J'en eus la confirmation en me relevant pour lui laisser la place : lorsqu'il me contourna pour s'approcher du rayon, la puanteur devint encore plus intense.

Je m'éloignai un peu, retournant auprès des polars, mais l'odeur était toujours là, fade et entêtante à la fois, qui me dégoûtait. Comment sa femme, qui l'accompagnait, pouvait-elle ne pas la sentir ? Comment la supportait-elle, non seulement ici mais chez eux aussi, sans doute, elle qui ne sentait pas  ?

Je regagnai rapidement la rue et, pour une fois, accueillis avec plaisir le temps froid et le crachin qui, enfin, me délivra de ces miasmes. Je n'avais rien acheté.

jeudi 21 décembre 2017

Musique et cinéma

Une nouvelle rubrique. J'aime la musique, j'aime le cinéma. Pourquoi ne pas associer les deux ? D'autant qu'il suffit parfois de quelques notes entendues pour revoir les images qui nous ont marqués.

Ben oui, c'est ce que la société de consommation appelle "la magie de Noël". Mais j'aime bien ce film. J'ai peut-être gardé mon "âme d'enfant" ?

mercredi 20 décembre 2017

Mémoires d'un vieux con

Bien sûr, les plus jeunes ne le connaissent pas. Qui se souvient aujourd'hui de Roland Topor 1938-1997), ce touche-à-tout (dessin, illustration, écriture, mise en scène) de l'art des années soixante-dix /quatre-vingts, en particulier collaborateur du journal Hara-Kiri ?

Trouvée chez Emmaüs sa fausse autobiographie : Mémoires d'un vieux con, publiée en 1975. C'est une sorte de "A la manière de..." : il y raconte une fausse vie de peintre mondialement connu , en rajoutant volontairement sur l’autosatisfaction et sur l'humour. Hélas, cet humour a aujourd'hui beaucoup vieilli car certaines piques s'adressent à des gens maintenant oubliés ou connus à l'époque dans un univers uniquement parisien. 

Heureusement, il y a de très bons passages sur Lénine, Staline, Hitler, .... et des trouvailles qui m'ont beaucoup fait rire.
(Topor, Mémoires d'un vieux con. Ed. Balland)

mardi 19 décembre 2017

Première neige

Surprise en ouvrant mes volets hier matin : le toit du hangar dans la cour était couvert de neige ! Bien sûr, j'en ai déjà vu à Lyon, mais pas si souvent que ça. Et comme d'habitude, dans ces cas-là, côté rue, un relatif silence. Non que l'on ne puisse pas circuler mais la plupart des gens préfèrent alors les transports en commun.

Et ma sœur, qui n'a pas de voiture, s'est fait avoir. Le bus qu'elle a pris s'est arrêté deux ou trois arrêts plus loin, la conductrice préférant rentrer au dépôt tout proche en prétextant du danger de rouler dans ces conditions. Et là, c'est se foutre du monde ! Va encore, je peux comprendre pour ceux qui montent à la Croix-Rousse ou à Sainte-Foy : quand je travaillais, j'en ai vu en travers quelque matin. Mais là, dans la plaine, en centre ville, faut pas pousser ! D'autant que les rues ayant été probablement salées en prévention, elles n'étaient couvertes que d'une sorte de bouillasse et pas du tout de verglas.

Quand on rajoute à ça, les nombreux incidents sur les lignes de métro, on ne s'étonne plus que les gens préfèrent leur voiture pour circuler.

lundi 18 décembre 2017

Sans un mot

Bof. Il me semble que c'est mon premier polar de Harlan Coben et je pense que ce sera le dernier. Pourquoi : de trop grosses ficelles américaines (du nord). Tout y est : les gentilles familles voisines cachant toutes un secret, les méfaits d'internet, la crise d'adolescence, le viol, le soupçon d'un tueur en série, les allusions voilées à une sexualité extraconjugale (et donc forcément condamnable), etc.

Une foule de personnages, que l'on appelle généralement par leur prénom uniquement, avec qui l'on jongle en changeant de chapitre ou même dans le même chapitre, et au milieu de qui on finit par se perdre. Un découpage de ces chapitres beaucoup trop cinématographique, comme si l'auteur était sûr d'être rapidement adapté. Et surtout une trop grosse outrance quant aux mobiles des meurtres. Je vais avec plaisir passer à autre chose. 
(Harlan Coben, Sans un mot. Ed. Pocket. Trad. de Roxane Azimi.)

Détournement (8)

Ou plutôt devinette :

Que dit un alpiniste américain lorsqu'il voit un chamois avec de très beaux yeux tomber du haut d'une falaise ?

Un petit (tout petit indice) : cela a à voir avec un programme télé de ce soir !

dimanche 17 décembre 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Souvenir de poids

Pourquoi m'est-elle revenue en tête aujourd'hui ? Elle était institutrice, vieille déjà lorsque je débutai au collège. Presque aussi large que haute et bavarde, bavarde. Lorsqu'elle déjeunait avec nous à la cantine, il ne nous restait plus qu'à l'écouter. Elle aimait parler de sa famille, de son fils surtout, une sorte d'ours un peu simplet mais gentil, devant qui elle était en admiration.

Vers la fin  de sa vie, elle s'était orientée vers la narration de ses différentes opérations. On lui avait presque tout enlevé dans le ventre et elle nous racontait ces péripéties dans le moindre détail, parfois à nous en couper l'appétit. Un jour, je me suis retenu à la dernière seconde avant de lui demander comment elle pouvait être encore si grosse alors qu'il ne lui restait presque rien pour la remplir.

Elle était une des principales organisatrices de la fête de l'école, en fin d'année. Nous avions droit, pendant plusieurs jours, aux répétitions des primaires dans la cour, avec cerceaux fleuris, chapeaux de feutre et tutus de papier. Et, chaque année, son fils venait pousser la chansonnette, beuglant plus que chantant.

Et puis, il y avait son poème préféré, Jeanne était au pain sec, de Victor Hugo (L'Art d'être grand-père), qu'elle faisait régulièrement apprendre à ses élèves. C'est par elle que j'ai découvert ces vers, dont j'espère qu'elle expliquait quelques mots aux bambins.

Jeanne était au pain sec...

Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. À chaque instant
L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certe,
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
- Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.

samedi 16 décembre 2017

A méditer ce week-end

Une citation de Jacques Brel, lors d'une interview :

" Un homme passe sa vie à compenser son enfance."

D'accord ou pas, on peut s'interroger.

vendredi 15 décembre 2017

Dans les profondeurs

Je ne sais pas si c'était la pleine lune, mais j'ai passé une sale nuit truffée de sales rêves.

Dans le premier, je descendais sous terre à la recherche de je ne sais quoi, accompagné d'un homme et d'une femme. A un moment, ils se sont arrêtés pour observer quelque chose et j'ai continué, poussé par la curiosité. Autour de moi, un décor digne du Jules Verne de Voyage au centre de la terre : des passages étroits et de vastes salles, une encoignure où poussait un arbre nain et vivant, agitant ses branches comme des bras. Plus loin, une immense cavité aménagée en salle à manger où était dressée une table couverte de poussière et de toiles d'araignées. Après, j'essayais de retrouver mes compagnons mais n'y parvenais jamais, ce qui a fini par me réveiller.

Après un petit pipi (je précise que je me suis levé pour ça !), je me suis rendormi pour retrouver à peu près les mêmes frayeurs, sauf que cette fois-ci, j'étais seul et perdu dans un tout autre décor, fait de murs très hauts et lisses, sans aucune décoration. Et, à nouveau, je n'arrivais pas à trouver la sortie. Je me suis réveillé fourbu, comme si effectivement j'avais, pendant la nuit, parcouru des kilomètres.

Ce qui me surprend le plus, c'est que ce n'est pas la première fois que je fais dans la même nuit, à deux reprises quasiment le même rêve.

La belle Vie ou les aventures de Mr. Pyle, gentllhomme

Voilà bien encore un gros pavé dont je n'étais pas sûr d'arriver à bout. Trouvé à Emmaüs, il m'avait attiré par son titre. Or, c'est beaucoup plus sérieux que je ne le pensais : les voyages d'un "ambassadeur" américain en Europe au temps des guerres napoléoniennes, principalement en Prusse, Allemagne, Autriche et Pologne.

La première partie se passe dans les salons, châteaux et bordels de cette Europe en sursis à essayer de savoir qui, finalement va s'allier avec qui (la Russie n'est pas absente non plus du tableau). Et ce n'est pas franchement la plus intéressante.

La deuxième voit de sombres nuages arriver jusqu'à la guerre et les batailles de Iéna et d'Auerstedt (dont je n'avais jamais entendu parler auparavant). On y retrouve tous les rois, princes et autres comtes de la première partie sur les routes, emmenant les bataillons à l'hécatombe. Et là, ça devient intéressant. On peut même dire que, dans certaines pages, il passe un souffle épique qui n'est pas sans rappeler Hugo ou Stendhal. Goethe, quant à lui, qui apparaît dans ce roman n'y est pas présenté comme un personnage sympathique.
(Alessandro Barbero, La belle Vie ou les aventures de Mr. Pyle, gentilhomme. Ed. Gallimard. Trad. de Thierry Laget.)

jeudi 14 décembre 2017

Musique et cinéma

Une nouvelle rubrique. J'aime la musique, j'aime le cinéma. Pourquoi ne pas associer les deux ? D'autant qu'il suffit parfois de quelques notes entendues pour revoir les images qui nous ont marqués.

Macadam Cowboy (1969), de John Schlesinger,a été pour moi un choc lorsque je l'ai découvert quelques années après sa sortie. Jon Voight y incarne un cow-boy du Texas venu à New-York pour y tenter une carrière de gigolo. Faute d'y parvenir, il devient le compagnon de galère d'un petit escroc infirme (Dustin Hoffman). Pour moi, qui ai toujours adoré les westerns, le mythe de l'héroïque pionnier des vastes plaines américaines en prenait un sacré coup.
 

mercredi 13 décembre 2017

Culte, qu'ils disent

Ces jours-ci, j'ai vu à la télévision deux films dits culte par certains : L'Ange bleu, de Sternberg (1930), et Star Wars (épisode 1), de Lucas (1999). Je n'avais jamais vu le premier intégralement et rien du second.

Pour l'Ange bleu, un peu déçu : cela est encore très proche du cinéma muet et les attitudes de certains personnages (dont le professeur Unrat, censé être la vedette du film) trop outrées. De plus, pourquoi m'étais-je mis dans la tête que Marlene Dietrich y chantait Lili Marleen ? Une Marlene Dietrich un peu replète qui a bien fait de vieillir.

Pour Star Wars, c'est un peu comme pour Harry Potter : disons que je ne voulais pas mourir idiot, ou plutôt que je voulais me forger mon avis personnel face aux louanges dithyrambiques que j'entends depuis des années. Harry Poter m'avait séduit. Star Wars ne m'a pas déplu, en particulier pour le mélange de science-fiction et de fantastique que j'y ai découvert et pour l'humour. Un exemple : lors de la course des "modules" gagnée par Anakin Skywalker, le journaliste présentateur à deux têtes. Cela m'a immédiatement rappelé le duo Larqué-Roland ("Tout à fait, Thierry") qui a sévi pendant des années à la télévision, avec le même langage vide,  lors de la retransmission de matches de foot. Je pense bien regarder le deuxième épisode la semaine prochaine.

mardi 12 décembre 2017

Les vignettes

Depuis quelque temps, Casino offrait un certain nombre de vignettes à coller sur un "collector". Un peu radin, Casino, car quelques produits seulement donnaient droit à ces vignettes. Mais j'ai des "copines" dans les caissières et mes amis Frédéric et Jean-Claude en ont aussi dans leur magasin. Ce qui fait que, dans les temps voulus, j'ai pu ainsi récupérer trois collectors pleins et donc trois peluches que je destine aux arrière-petits-enfants de Maria. Je ne sais pas si ce n'était pas elle, l'arrière-grand-mère qui était la plus contente à l'annonce de la nouvelle.

Cela m'a rappelé, dans mon enfance, les images d'animaux qui se trouvaient dans des tablettes de chocolat (Poulain, je crois) et que nous collions dans de jolis albums, découvrant ainsi d'autres espèces que chèvres et moutons que nous gardions journellement.

Ma mère, elle, récupérait des points dans des paquets de café et pouvait, au bout d'un certain temps, s'offrir à moindre frais du petit électroménager, cafetière par exemple, ou des boîtes à sucre décorées.

Mais le plus beau de ce genre de souvenirs, ce sont les petits bouts de carton (je ne sais plus dans quels produits ils se trouvaient), pas plus grands que des pièces de puzzle, qui représentaient des régions françaises ou des pays du monde. Je crois bien que ce fut mon premier contact avec la géographie et, peut-être, ce qui m'a donné le goût des atlas et celui des voyages.

lundi 11 décembre 2017

Détournement (7)

- Être fait comme un rat, est-ce ressembler à Rocco Siffredi ?

- Quand il y a querelle de clocher, on se fait sonner les cloches.

- Essaimer, c'est faire la politique de l'autre ruche ?

dimanche 10 décembre 2017

C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

Momentini

- Aujourd'hui, vent ET pluie. Tant pis pour l'animation de la piscine. Je ne crois pas que j'aurai le courage de ressortir ce soir. Pour ceux que cela intéresse, toutes mes photos "Fête des Lumières 2017" sont déjà postées sur mon site Flick'r.

- J'ai entendu tout à l'heure à la radio que Johnny Halliday était un "rebelle" !!! Je veux bien l'être à sa manière, avec quatre propriétés à ce jour, et décider, en toute rébellion de me faite inhumer à Saint-Barth !

- Encore une lecture de roman qui ne connaît guère les paragraphes mais adore les phrases interminables ! Je vais finir par croire que j'aime ça, que la lecture me résiste un peu, que l'abord (et la suite) ne s'offre pas si facilement.

samedi 9 décembre 2017

Fête des lumières : le vrai jour

Hier soir, nous avions rendez-vous en ville avec Jean-Claude et Frédéric. Ma sœur, de son côté, recevait une collègue bordelaise et son mari et leur faisait découvrir les illuminations. Il faisait encore plus froid que la veille et, plusieurs fois en cours de soirée, la pluie s'est mise de la partie. A un moment même, il est tombé ce que nous appelons ici de la neige mouillée, hésitant entre flocons et gouttes de pluie.

Lorsque je me mets en route, il est encore tôt et les lumignons traditionnels sur le rebord des fenêtres sont encore rares. Avant de partir, j'ai mis les miens mais la tradition semble bien se perdre d'année en année, au profit des lumières municipales.

Photo ratée mais que j'aime bien




Difficile, comme je l'avais prévu, de trouver trois places dans un restaurant, d'autant que notre favori, le Sathonay, dont les vieux patrons ont pris leur retraite, a, depuis, été rénové et transformé en bar à tapas, lui ôtant ainsi toute grâce et tout intérêt. Je n'ai pas fini de regretter le gras-double divin de la patronne.

Finalement, nous mangerons dans un autre tout près, le "Entre nous", un bouchon lyonnais  tenu par un guatémaltèque, ce qui n'est pas banal ! Dehors, sur la terrasse, un mannequin que je pris d'abord pour quelqu'un de réel et qui m'a rappelé l'épouse d'un Président appréciant la tête de veau.  Au menu, fois gras de canard, souris d'agneau et mousse au chocolat, le tout maison. En fin de repas, la patron nous offre un petit verre de vodka au citron et à la menthe, bienvenu pour réaffronter la rue et ses frimas. Quelques araignées sautillantes, sur la place, nous y encouragèrent.




Première station aux Halles de la Martinière, entièrement rénovées et abritant également maintenant un bar assez chic. Sur la place, un petit kiosque lumineux.



Puis, par les quais de Saône, l'église Notre-Dame-Saint-Vincent dont le style ne m'a jamais franchement conquis. Il s'agit de l'ancienne église conventuelle des grands Augustins implantés dans le quartier depuis 1319 et dont le cloître se situe aujourd'hui dans l'école de la Martinière. Mais l'église actuelle date de 1759.



Nous tentons de nous approcher de la gare Saint-Paul. Peine perdue, ou alors il faut aimer le contact rapproché de la foule.



Pas de problème pour accéder à la place des Jacobins où la fontaine a été décorée de grosses horloges, et des horloges qui donnent l'heure exacte. C'est une des installations que j'ai préférées.



Tout près, le théâtre des Célestins où il me semble que nous avons eu droit à la même projection statique qu'il y a quelques années.


Le dernier arrêt se fera place de la République où des sortes de cerfs-volants actionnés manuellement étaient du plus bel effet.





Je quittais alors mes compagnons qui prenaient le métro et revenais chez moi à pied, espérant voir l'animation (un météorite lumineux) promise au-dessus de la piscine. Hier soir encore, rien. Si j'ai le courage, je retenterai le coup dimanche soir.

vendredi 8 décembre 2017

Fête des lumières : premières impressions

Pas enthousiasmé par ma sortie d'hier soir. A la piscine, les installations ne fonctionnaient pas, ou pas encore. Seul l'ancien Hôtel-Dieu m'a arrêté un instant.




Après le passage des barrières de sécurité, arrivée à Antonin Poncet où la mise en lumière ne m'a pas semblé extraordinaire.




Seul intérêt : la Grand Poste, pour la première fois, accueillait sur sa façade des projections lumineuses.





 A Bellecour, contrairement aux autres années, rien sur la grande roue et, comme d'habitude, seule la partie est de la place est décorée.
 









Devant la foule qui attendait pour assister à la projection de la cathédrale Saint-Jean, j'ai renoncé. Je pensais qu'hier soir serait une soirée calme question affluence. Il n'en a rien été. Alors un coup d’œil sur le quai de Saône et le Palais de Justice.





Puis, j'ai rebroussé chemin en empruntant des chemins plus calmes via le quartier d'Ainay. Suis-je à ce point blasé ?