mardi 30 avril 2019

Le lys de la vallée

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C'est ainsi qu'au XVIII° siècle, on appelait le muguet. Mon cher Balzac le savait-il ?

Dans l'antiquité grecque, il fut créé par Apollon afin que ses muses ne s'abîment pas les pieds en foulant le sol du Parnasse. Chez les romains, la déesse Flora, la déesse des fleurs, était honorée début mai lors de fêtes, les Florales. Chez les chrétiens, le muguet est associé à la Madone dont les pleurs au pied de la croix auraient donné naissance à cette fleur et à ses clochettes.

En France, la tradition d'en offrir un brin au 1er mai remonterait à la Renaissance : Charles IX visitant le Dauphiné avec sa mère Catherine de Médicis s'en serait vu offrir par un chevalier, Louis de Girard de Maisonforte qui venait de le cueillir dans son jardin à Saint-Paul-Trois-Châteaux.  Le roi décide alors d'en offrir chaque printemps aux dames de sa cour et la coutume se répand vite dans le royaume.. Mais cette tradition se perd jusqu'au 1er mai 1895 où elle est remise à l'honneur par le chansonnier Félix Mayol.

Aujourd'hui, les noces de muguet se fêtent à la treizième année de mariage.

Mais le muguet n'a pas toujours été associé à la fête du Travail : en 1793, Fabre d'Églantine associe la fleur au "jour républicain", le 26 avril et non le 1er mai, alors qu'une fête du Travail est proposée au 3° jour des "Sans-Culottides" (jours  complémentaires), soit en septembre.

Ce ne sera qu'au début du XX° siècle que le muguet sera définitivement associé à la fête du Travail (datant elle-même de 1889). Sous Pétain, la fête des travailleurs devient la fête du Travail et il remplace l'églantine rouge (associée à la gauche) par le muguet. Une manière comme une autre de se jeter des fleurs puisque la saint Philippe, aujourd'hui le 3 mai était à l'époque le .... 1er mai.

Allez, je ne vous souhaite que du bonheur !

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (242)



Je vous présente l'ancêtre de France Gall, Marie-Josée Neuville ! Ce qui me ravit, c'est la naïveté de l'une et l'autre, l'une chantant Les Sucettes à la menthe, l'autre Par derrière ou par devant ! Chacune a trouvé sa voix, c'est sûr. Mais sa voie ?

lundi 29 avril 2019

Saurez-vous les reconnaître ?

Saurez-vous les reconnaître ? J'espère car, sinon, il y a du souci à se faire : Claudio Monteverdi, Pierre Poivre, Antonio Stradivarius, Daphné du Maurier.

ILLUSTRATION - Pierre Poivre
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Description de cette image, également commentée ci-après
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Momentini

- Exposition intéressante (jusqu'au 7 juillet) à l'Orangerie du Parc de la Tête d'or : Poivre, un lyonnais chasseur de plantes. Pierre Poivre (1719-1786), un botaniste très attachant qui n'aurait pas manqué de séduire Cornus. Poivre a sa rue à Lyon, dans le 1er arrondissement, au bas des pentes de la Croix-Rousse, derrière la place des Terreaux. A noter également qu'il fut un humaniste opposé à l'esclavagisme  et un protecteur de l'environnement et des tortues.

- Vu hier soir une émission consacrée à Daphné du Maurier, dont j'ai à cette occasion découvert la sexualité "alternative"et la date du décès (1989) que je croyais beaucoup plus ancienne.

- Après Du Maurier, une heure avec Monteverdi. Ça valait la peine de se coucher tard : voir de très belles images de Crémone, Mantoue, Venise. Entendre parler italien. Et surtout retrouver sa musique, en particulier son Orfeo que l'on considère comme le premier opéra au monde. Ce fut aussi, à mon arrivée à Lyon, la première œuvre que j'entendis à l'opéra, debout pendant deux heures au poulailler. Fascination totale. Et encore une coïncidence : je viens de commencer un roman sur Stradivarius, lui aussi né sans doute à Crémone.





Personnellement, n'en déplaise aux puristes, je préfère la mise en scène moderne (et puis le directeur musical y est René Jacobs !).

dimanche 28 avril 2019

Souvenirs aléatoires (ou pas)

Je suis tombé par hasard sur deux vidéos dont le contenu a attiré mon attention.

La première montre des photos prises dans les années cinquante, s'il faut en croire son titre. Étrangement, aucun de ces clichés, si beaux soient-ils,  n'évoque en moi le moindre souvenir, à part le lapin, le muguet, les foins et les piques-niques dans les prés. Jusqu'en soixante, j'ai vécu avec ma grand-mère qui me protégeait (m'enfermait ?) sous son aile maigrelette et les exceptions que je viens de citer, moi je les daterais plutôt des années soixante.



En revanche, dans celle consacrée à la télévision, à deux exceptions près, je connais tout jusqu'à la fin de l'année soixante-sept ! Pourtant, ma grand-mère n'avait pas la télévision et, chez mes parents, les moments où nous avions le droit de la regarder étaient assez rares. J'étais même amoureux de Jacqueline Caurat, sans doute parce que, outre le fait d'être speakerine, elle présentait l'émission Télé-Philatélie. Après, cela devient très aléatoire. Sans doute avais-je trouvé d'autres occupations ...


Le dernier Coyote

Mais certainement pas le dernier Connelly que je lirai ! Celui-ci, trouvé aussi chez Emmaüs est encore plus sombre, plus émouvant que les autres car Bosch y est à la recherche de celui (ou celle) qui a assassiné sa mère, prostituée à Hollywood, alors qu'enfant, il lui avait été enlevé pour être enfermé dans un internat. Meurtre qui a encore d'infinies résonances dans sa vie d'adulte.

Et puis, comme pour les loups, j'ai toujours eu un faible pour les coyotes solitaires

samedi 27 avril 2019

Au pied du mur



Par hasard, je m'aperçois que c'est aujourd'hui l'anniversaire de la mort du violoncelliste Mstislav Rostropovich (2007. Bonne occasion de me souvenir de ce jour du 11 novembre 1989 où il joua devant le mur qui s'effondrait entre les deux Allemagnes. Si la vidéo est parfois un peu floue, mon souvenir, lui, ne l'est pas.

Et pourquoi pas la peinture ? (50)

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Cette Melencolia d'Albrecht  Dürer (1514), dont les analyses des symboliques sont pléthore, m'a toujours fasciné et intrigué. En effet, elle m'évoque, sans doute très bêtement, une Annonciation à l'envers : la Vierge après la mort du Christ.

Dürer, vivant à la Renaissance, sacrifie au rite de présenter, en fond de tableau, un paysage, celui-ci lacustre ou maritime (le lac de Tibériade ?), mais l'ensemble de la gravure contraste en tout avec les tableaux de la Renaissance par son côté noir.

La Vierge, assise à droite, comme dans la plupart des Annonciations, semble avoir assimilé l'attribut des anges : les ailes (préfigurant son Assomption ?). L'archange Gabriel a disparu de la gauche : il n'a plus rien à annoncer. Même l'angelot, symbole de l'amour, est en pleurs, comme celui du sculpteur Nicolas Blasset (1636) pour le tombeau du chanoine Lucas à la cathédrale d'Amiens.

Le message de l'ange de l'Annonciation a été remplacé par le simple mot de Melancolia (du grec "bile noire"), à l'opposé de son sens initial. Dieu semble toujours présent dans les rayons de soleil mais la colombe a été remplacé par une sorte de chauve-souris. Ainsi se côtoie la lumière et la nuit.

Le nombre d'objets présents en désordre dans la gravure est impressionnant, comme un chaos originel. La maison derrière le personnage principal rappelle celle de la Vierge dans l'Annonciation mais semble inachevée, encore en travaux puisqu'une échelle y est appuyée (à moins que cette échelle ne rappelle le Christ auprès de son père charpentier ou l'échelle qu'emprunta un centurion pour tendre une éponge imbibée de vinaigre au Crucifié)). Au sol, un rabot et des clous, autres outils du charpentier (mais les clous rappellent aussi la Crucifixion).  Le sablier rappelle la fugacité de la vie et se trouve aussi sur le tombeau d'Amiens. Le globe (terrestre ?) n'est plus tenu par la Vierge mais posé au sol et toute terre (donc toute vie) en est effacée. La cloche est immobile et donc muette. L'angelot est assis sur une pierre de meule qui rappelle la pierre fermant le tombeau du Christ. Le chien triste serait-il celui du berger ? Le pot d'onguent, au sol également, rappelle la naissance du Christ et l'épisode des Rois Mages. La balance  a-t-elle servi à peser les deniers que Judas reçut pour sa trahison ? Annonce-t-elle le pesage des âmes au Jugement dernier ? Le poignard (épée ?) au sol serait-il celui de l'apôtre qui, au moment de l'arrestation de Jésus, frappa l'esclave du grand prêtre et lui trancha l'oreille ? Quant au polyèdre, ferait-il référence au grand Architecte du monde ?

Un seul symbole positif dans cette gravure : l'arc-en-ciel, symbole d'Alliance.

Voilà ma ratiocination du jour ! On n'est pas obligé d'en suivre les méandres....

A titre de comparaison, voici La Mélancolie de Lucas Cranach (1532), où presque tous les éléments symboliques ont disparus.

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vendredi 26 avril 2019

Amusez-vos bien !

A vous de trouver quelle est la logique de cette suite de chiffres, comment ils sont classés :

5 2 8 9 4 7 6 3 1 0

En pleine poire

Ou comme un coup de poing dans l'estomac hier soir en découvrant la vidéo que ma sœur avait trouvée par hasard sur Internet.

Un retour de près de quarante ans dans le temps. J'allais souvent, à l'époque, en vacances en Corse. Le frère de Pierre y habitait avec sa femme d'origine insulaire. J'y ai vu naître leurs deux enfants, le garçon d'abord, la fille après. Je me sentais bien avec eux et Éliane, la grand-mère, tantôt en ville, tantôt au village même si, un jour, j'avais découvert un scorpion qui logeait dans le faux plafond au-dessus de mon lit.

La belle-sœur de Pierre était prof de danse. Nous étions très complices. Je la trouvais très belle avec sa taille cambrée et sa façon de se tenir sur ses deux pieds élégamment écartés, dans la pose d'une danseuse, toujours. J'aimais ses éclats de rire et  son visage soudain redevenu sévère. Aucune ambiguïté dans tout cela. Mais son mari ne le vivait pas ainsi et j'en fis un jour les frais. Suite à une colère aussi idiote que soudaine de sa part, je ne remis plus les pieds en Corse.

Ils divorcèrent bientôt. Elle, je ne la revis jamais. Lui quelques années seulement après la mort de Pierre. Puis le silence. Leur fille a pris le large avec moi, elle aussi. Seul le fils m'appelle régulièrement, une fois par an. Il est devenu un homme formidable, et fidèle.

Sue cette vidéo, j'ai revu le studio de danse, en ville, la maison du village avec son balcon donnant sur la petite place où les vieilles s'asseyaient sur une chaise, le soir, pour parler de la journée ou de leurs souvenirs, la cheminée de la salle, près de la porte d'entrée, avec ses sentons sur la tablette, le clocher de l'église qui se détachait sur le ciel à la tombée du soir. Rien n'a changé. J'ai cru même, à un moment, ressentir l'odeur du maquis et entendre le vieil âne qui me saluait à chaque passage de son braiment rauque et chaleureux. C'était l'âne du berger, je crois.

Le fils a fait cette vidéo professionnelle où il pose des questions à sa mère, où il confie parfois aussi ses manques et ses interrogations. Et les voir tous les deux, elle vieillie (elle a mon âge) mais toujours gracile, lui devenu un bel homme à la recherche de son identité. De l'émotion, du bonheur, du regret, de la nostalgie, je ne sait pas ce qui a pris le dessus hier soir.

jeudi 25 avril 2019

Quand je vous le disais que les mois d'avril sont meurtriers !



Jean-Pierre Marielle (1932-24 avril 2019)

C'est à vous.

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mercredi 24 avril 2019

C'est logique !

Pauvres étrangers qui apprennent notre belle langue ! Au pays de Descartes et donc du cartésianisme, il faut parfois avoir la logique un peu souple !

- si l'on considère que le préfixe re- signifie une deuxième fois (dire/redire), comment expliquer à l'encontre de (opposition) et rencontrer (rapprochement) ?

- le -e- est souvent la marque du féminin, mais le foie et la foi !

- le -s- est souvent la marque du pluriel, mais une fois !

- long signifie qui dure, mais faire long feu (que beaucoup transforment en : ne pas faire long feu) !

- le -h- de héros est aspiré mais pas celui d'héroïne.

Et combien d'autres encore qui, parfois, s'expliquent par l'étymologie, parfois pas.

Musique et cinéma



Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory), de Stanley Kubrik, produit et interprété par Kirk Douglas (1953), film contre la bêtise de la guerre.  Une vieille chanson traditionnelle (1825), Der treue Husar (Le fidèle hussard), connu en français sous le titre Marjolaine.

Mais ce qui me touche le plus, dans cet extrait, ce sont les visages, en noir et blanc, et la métamorphose qu'ils montrent dès les premières notes. Pourquoi est-ce que j'aime tant les visages ?

Tu n'es plus là



Tu n'es plus là, c'était le titre d'une chanson de Dick Rivers, né Hervé Forneri, le membre le plus célèbre du groupe rock français des Chats sauvages (1961-1964), mort aujourd'hui, 24 avril, le jour de son anniversaire à 74 ans. (C'est également un 24 avril, en 1961, que sortit son premier album.)

De loin celui des rockers français que je préférais, bien avant Johnny Halliday ou Eddy Mitchell. Les années passant, je l'avais un peu oublié jusqu'à ce que j'apprenne tout ce que lui et sa femme avaient fait il y a quelques années pour un ami de Paris. Sans entrer dans les détails, je dirais que ce monsieur avait un très grand cœur.

mardi 23 avril 2019

Il faut être une grande pour oser ça !


Et un peu de musique, ça vous dirait ? (241)



Les voix du Seigneur sont parfois...... surprenantes !

Trouvaille (antiquisante)

Repas du lundi de Pâques oblige, j'ai retrouvé un des Dupond(t). Après l'entrée d'asperges et un bon cabri aux salsifis, et, cerise sur le gâteau, une mousse au chocolat noir (devant laquelle, chaque fois, je retrouve mes yeux d'enfant), nous nous sommes installés sur le canapé pour faire glisser tout ça .

Comment la conversation est venue là-dessus, je ne sais pas. Mais nous avons évoqué les Basques.

- Moi : En Europe, il y a au moins trois langues dont  on ne connaît pas l'origine : le basque, le hongrois et l'étrusque.

- Dupond(t) : Ils viennent d'où, les Trusques ?
( Je ne sais pas mais autrefois, ils sont bien intrusqués en Italie !)

dimanche 21 avril 2019

Ananké



Il y a quelques jours, lors d'une petite balade pédestre dans mon quartier (petite pour cause de grosse douleur augmentante dans la hanche, ce qui va m'amener, dès la semaine prochaine, à consulter), j'ai aperçu ce beau matou roux au bord d'un petit plan d'eau privé au pied d'un immeuble. J'ai pensé qu'il devait essayer de boire sans trop se mouiller les pattes.

J'ai aussi imaginé la pauvre bête perdue, ses maîtres au fin fond de la désolation, etc, etc. Et puis j'ai vu la petite médaille : chat immatriculé donc ! D'autre part, il avait l'air de se porter assez bien question ventrounet. Chat égaré depuis peu donc !

Je me suis doucement approché pour ne pas l'effrayer et tenter de l'attraper afin de connaître son identité et celle de son propriétaire que je voyais déjà me remercier avec effusion de gratitude et trémolos dans la voix. Mais impossible d'approcher le félin : une grille de propriété nous séparait. Suffisant cependant pour voir ce qu'il en était réellement. L'animal n'essayait pas de boire mais de se sustenter avec les gracieux poissons rouges qui évoluaient gracieusement dans l'eau !

J'ai laissé tout ce beau monde (propriétaire, chat et poissons rouges) à son destin personnel ! Qu'aurait fait madame Plume à ma place ?

Résonances de Pâques

J'ai invité ma sœur ce midi à partager mon repas. Au cours de la conversation, nous en sommes arrivés à évoquer Odile, la vieille bonne de cure de l'oncle de Pierre. Lors du dernier coup de téléphone passé chez elle, en Haute-Marne, j'avais appris qu'elle était hospitalisée (ainsi qu'une de ses sœurs) pour la maladie d’Alzheimer. J'avais demandé à la dernière sœur encore d'aplomb (qui avait eu du mal à me resituer et n'avait pas été très aimable) de me prévenir si les choses empiraient, ce qu'elle n'a pas fait.

Devant mes interrogations, ma sœur a fini par découvrir sur internet son avis de décès, décès qui remonte à novembre 2016. Drôle de jour que celui de Pâques pour apprendre la mot d'une femme que j'aimais beaucoup.

Pâques est aussi lié pour moi à un autre souvenir plus pénible encore. Ce devait être en 2004 ou 2005, j'en suis presque sûr. Pierre était hospitalisé pour le cancer qui devait finir par l'emporter. Mes parents avaient organisé un repas de famille. Au retour, le soir, j'avais découvert, sur le répondeur téléphonique un message de Pierre me souhaitant une bonne journée et de bonnes fêtes pascales et finissant par nos mots de tendresse habituels. Il est mort quelques mois plus tard. Je conservais précieusement cette dernière trace palpable de sa voix. Et puis, un jour, suite à une coupure d'électricité, le message a été automatiquement effacé. J'ai cherché par tous les moyens à le récupérer. En vain.

Ainsi, l'histoire bégayait : la veille du départ en vacances où ma petite sœur devait trouver la mort par accident, nous avions effacé sa voix d'un magnétophone pour enregistrer de la musique à écouter pendant le voyage jusqu'à la Méditerranée.

Chaque fois que je vois L'Incompris, le film de Commencini, où se déroule le même incident, je suis bouleversé.

samedi 20 avril 2019

Il y en a qui ont de la chance !

Une famille de Toulouse a découvert en 2014, dans son grenier fermé depuis 150 ans, un tableau : Judith et Holopherne, que la plupart des experts attribuent à ..... Caravage ! Et ça, à cause d'une fuite d'eau dans la toiture !!!!

Moi aussi, j'ai eu un dégât des eaux (toujours par réglé d'ailleurs) , mais j'ai eu beau regardé : pas de Caravage en vue.....  En même temps, dans un dressing, je m'en serais peut-être rendu compte avant !

Et pourquoi pas la peinture ? (49)

Caravaggio - La Deposizione di Cristo.jpg


Je crois que, des cinq tableaux du Caravage que j'ai montrés hier, c'est celui-ci que je préfère.

- D'abord pour sa composition, peinture séparée en deux par une diagonale avec un côté surchargé de personnages et l'autre presque vide. La pierre tombale s'impose au premier plan comme une scène où se joue le drame ou comme le socle d'un groupe statuaire (n'oublions pas que Caravage admirait beaucoup Michel-Ange).

- Ensuite pour le réalisme des personnages principaux : le Christ d'abord, corps inerte et lourd, pesant cadavre que l'on peine à porter.  Nicodème, dont le regard est tourné vers le spectateur (et pour lequel Caravage reprend le visage du Nicodème de la Piéta Bandini de Michel-Ange) , est vigoureusement planté sur ses jambes. La main de saint Jean qui soutient lui aussi le Christ s'enfonce dans une plaie du flanc et comprime la chair qui se plisse. Marie, que l'on a l'habitude de représenter jeune (même Michel-Ange dans la Piété du Vatican) est une vieille femme ridée qui semble de sa main vouloir encore protéger son fils.

- Quant aux couleurs ! Le blanc du suaire et du pagne s'opposant à l'obscurité du fond, comme le rouge du manteau de saint Jean. Les couleurs plus discrètes des femmes (la Vierge Marie, Marie de Cléophas et Marie-Madeleine, ces deux dernières aux visages très expressifs (peut-être un peu théâtraux, ce qui n'est pas coutume chez Caravage) arborant les traits de Fillide Melandroni, modèle favori du peintre pendant ses années romaines (1592-1606).

Cette Mise au tombeau est datée de 1602-1604. Initialement installée dans l'église des oratoriens Santa Maria in Vallicella, elle est emportée comme prise de guerre par Bonaparte lors de sa première campagne d'Italie (1797) et exposée au Louvre. Elle est rapportée à Rome en 1815 et se trouve depuis au Vatican.

Son succès immédiat  (chose rare pour les œuvres de Caravage) vaudra à ce tableau d'être copié par de grands peintres, comme Rubens, Fragonard, Géricault et Cézanne. Et Jacques-Louis David s'inspirera même du Christ de cette Mise au Tombeau pour son Marat assassiné.

La Rivière noire

Je suis revenu à Indridason. Mais pas à Erlandur, parti en congé sur les traces de son enfance dans les Fjords de l'est. Dans La Rivière noire, c'est sa collègue et adjointe Elinborg qui mène l'enquête sur l'assassinat d'un violeur dont on a tranché la gorge.

Belle occasion pour Indridason (en 2008) d'analyser le peu d'intérêt que portent la société et la justice islandaises au sort des femmes qui ont subi cette violence et dont les agresseur ne sont que faiblement punis. Le calvaire psychologique de ces femmes fait partie intégrante de l'intérêt de ce roman. Bref, comme d'habitude avec Indridason, je n'ai pas été déçu.
(Arnaldur Indridason, La Rivière noire. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

vendredi 19 avril 2019

Passion


Avec Le Caravage.

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L'Arrestation du Christ

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Le Couronnement d'épines
La Flagellation

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Ecce Homo
Étonnamment, je n'ai pas pu trouver de Crucifixion.

Caravaggio - La Deposizione di Cristo.jpg
La Mise au tombeau

jeudi 18 avril 2019

De la musique que j'aime



Bach, Passion selon saint Matthieu. Erbarme dich (Aie pitié), chanté par la divine Kathleen Ferrier.

Et puis du Mozart que j'aime (si, si) : Le Laudate dominum, des Vêpres solennelles d'un confesseur. Cette version en souvenir de mes voyages avec la chorale d'enfants que j'ai accompagnée pendant dix ans au moins.



C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mercredi 17 avril 2019

Musique et cinéma



Drôle de frimousse (Funny Face), de Stanley Donen (1957), avec Audrey Hepburn, Fred Astaire et Kay Thompson (et Michel Auclair, dans un petit rôle). Chansons de George Gershwin (musique) et de son frère Ira (paroles).

Tous les clichés sur Paris vu par un américain y sont (sauf peut-être le béret et la baguette) ! C'est très "eau de rose" mais agréable à regarder. Et puis les costumes de mademoiselle Hepburn sont de Hubert de Givenchy (dont elle devint la Muse) !

Mais tout au long du film (passé récemment à la télé), je me suis demandé comment une aussi belle femme que Audrey Hepburn pouvait tomber amoureuse de Fred Astaire : certes, il danse admirablement mais ça ne fait pas tout !

Dans le même genre d'idée, aujourd'hui les représentations d'opéras, en tout cas leurs distributions, ont évolué vers plus de réalisme. Mais il n'était pas rare autrefois de voir un beau ténor épris d'une diva plantureuse (et je reste poli) ou l'inverse ! Un soir, à l'opéra de Lyon, alors que le ténor chantait son grand air, en disant à la diva qu'il allait l'enlever, quelqu'un, dans la salle, avait suggéré : "Tu as intérêt à faire plusieurs voyages." Certes pas très correct mais j'avais bien ri. 

mardi 16 avril 2019

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (240)




Bach, Toccata et fugues en R mineur. Olivier Latry, co-titulaire depuis 1985 des grandes orgues (Cavaillé Coll) de Notre-Dame de Paris en succession à Pierre Cochereau. Enregistrement du 8 janvier 2019.
Dieu merci, l'incendie semble ne pas avoir beaucoup touché l'instrument historique.
Une petite pensée aussi pour Pierre qui, à ces moments perdus, fut aussi organiste.

Esmeralda et Quasimodo n'y sont pour rien


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Ces dernières années, devant des événements publics, les larmes ne me sont montées aux yeux que trois fois, que ce soit de rage, de joie ou d'impuissance : lors de la chute du mur de Berlin, lors de l'effondrement des tours de New-York et hier soir devant Notre-Dame de Paris en feu.

Je ne veux pas m’appesantir sur la raison de ces larmes, qu'elle soit d'ordre religieux, esthétique, artistique ou même touristique. Tout a été dit hier soir à la télévision. Mais ce qui, à un moment l'a emporté, c'est la colère devant l'ineptie des propos de certains journalistes ou chefs d'état.

- Trump conseillant de faire vite ! Les pompiers n'y auraient pas pensé d'eux-mêmes ! Ou bien d'utiliser des canadairs ! Il n'a pas réfléchi, le cow-boy, que des tonnes d'eaux déversées sur la cathédrale risquaient de faire plus de mal que de bien ?

- les journalistes précisant que les spectateurs de ce drame étaient "subjugués" par ce qu'ils voyaient. Il faudra leur expliquer la différence avec "sidérés", à ces ignares. Ou qui demandaient à leur "envoyé spécial", alors que le brasier était intense, si ça sentait le brûlé. Il est vrai que l'information était d'importance !

- ignare aussi, celui qui s'est gargarisé toute la soirée avec l'évocation de la Semaine Sainte sans vraisemblablement savoir exactement de quoi il s'agit puisqu'il s'adressait à un évêque en l'appelant monsieur ! Ce n'est plus la coutume depuis le XVIII° siècle, usage avant lequel, par exemple, Bossuet était appelé Monsieur de Meaux.

Et puis, deux toutes petites joies, tout de même, face à ce drame :
- le fait de ne pas avoir à supporter les paroles vides de Jupiter toute la soirée.
- une chose apprise : l'expression "Je ne vais pas attendre 107 ans" vient du temps qu'il a fallu à tous les corps de métiers du Moyen-Âge pour construire Notre-Dame.

Reste que la forêt de la cathédrale, c'est-à-dire sa charpente dont certains éléments dataient du XII° siècle, a définitivement disparu. Et c'est principalement dans ces lieux, les charpentes, que j'ai toujours été ému et sensible devant le travail de ceux qui ont construit des merveilles et dont, pour la plupart, on n'a pas retenu les noms.

Le Secret de Platon

Je me suis laissé embringué dans une drôle d'histoire. Lors de nos retrouvailles d'octobre avec les "ancien(ne)s" de la fac, le seul homme à part moi à avoir vécu cette étape a parlé d'un livre qu'il fallait absolument lire. Il a donc décidé de créer une chaîne de lectures, ou plutôt de lecteurs, en envoyant ledit roman à l'une des participantes, à charge pour elle de le transmettre à la suivante, et ainsi de suite.

Je l'ai donc reçu à mon tour. L'auteur en est un agrégé de philosophie, ce qui me faisait penser à un livre intéressant mais ardu. Et, bien que je déteste les lectures "imposées", je m'y suis plongé. Déception sur toute la ligne : ce n'est ni l'un ni l'autre ! Si le roman aborde bien certains mythes grecs, comme celui de la caverne ou de l'Atlantide, il le fait de façon si simple que cela m'est vite apparu niais. J'ai eu souvent l'impression de me retrouver dans une aventure du Club des Cinq ! Le seul problème, c'est que j'ai dépassé l'âge depuis longtemps.

Bref, si l'homme en question me demande un jour mon avis, il va falloir que j'use de toute ma diplomatie. L'autre problème, c'est qu'en général, je n'en ai guère....
(Gilles Vervishi, Le Secret de Platon. Ed. Michel Lafon.)

lundi 15 avril 2019

En marche

C'est le jour ou jamais !



La partie d'échecs avec la mort est terminée.

Bibi Andersson (1935-14 avril 2019), actrice fétiche d'Ingmar Bergman.



Et cet autre extrait du Septième Sceau, un des plus beaux moments. Il faut aimer. Moi, j'aime.


J'ai deux amours ...

Hier, j'ai passé ma soirée avec deux femmes ! Et pas n'importe lesquelles !

- D'abord la Callas (oui, Maria Meneghini), la diva retrouvée grâce à l'émission Rembob'ina (sur LCP, avec Patrick Cohen) qui ressuscite d'anciens enregistrements de l'INA.  Ici, le premier récital de Callas à Paris, à l'opéra Garnier en 1958. Quelle tragédienne ! Et puis, deux notes chantées par elle me suffisent à la reconnaître (comme Kathleen Ferrier et Alfred Deller). J'ai pu ainsi réentendre, entre autres, Casta Diva, et un acte (le II, je crois) de Tosca, avec aussi Tito Gobbi.



- Ensuite, en zappant, Freda Joséphine McDonald, la "Perle Noire", autrement dit Joséphine Baker. Là aussi, beaucoup d'émotions, surtout devant les séquences au château des Milandes que j'ai visité il y a quelques années. Et j'ai été fort heureux que, pour une fois, on ne se contente pas de montrer ses "danses nègres" mais qu'on rappelle aussi son rôle courageux (d'espionne) lors de la seconde guerre mondiale. Une très grande dame qui semble bien oubliée aujourd'hui. Mais Lyon lui a tout de même donné une rue (dans le 7°).



Mais rassurez-vous : je n'ai pas viré ma cuti ! J'ai fini la soirée en regardant Les Valseuses

dimanche 14 avril 2019

Parfums d'antan

Pour l'instant, je suis dans les rues de Lyon. Voici quelques noms qu'elles portèrent autrefois et que certaines portent encore aujourd'hui. Vous verrez : c'est beau comme du Verlaine :

Rues :
- Écorche-Bœuf (aujourd'hui du Port du temple),
- de l'Enfant qui pisse (aujourd'hui une partie de la rue Lanterne),
- du Pas-Etroit ou même du Pet-Etroit (aujourd'hui du Bât d'Argent),
- des Trois-Passages, 
-
des deux-Maisons (je ne connais pas le nom actuel) ,
- des Trois-Carreaux (aujourd'hui, une partie de la rue de Brest),
- des Trois-Marie,
- des Treize Cantons ( ?),
- du Petit-Soulier (aujourd'hui Jussieu),
- de l'Arbre-Sec,
- Vide-Bourse,
- Bouteille,
- Lanterne,
- de la Gerbe,
- du Bât-d'Argent,
- des Fouettés (aujourd'hui du Palais),
- des Auges (aujourd'hui Hippolyte Flandrin),
- Mulet,
- du Bœuf,
- de l'Ours (aujourd'hui du Docteur Augros),
- du Charbon (ou Chardon) blanc (aujourd'hui. partie de la rue du Palais-Grillet),
- de L’Épine,
- de la cage (aujourd'hui Constantine), où naquit Juliette Récamier,
- de la Plume (aujourd'hui en partie Édouard-Herriot))
- de la Blancherie (aujourd'hui Grolée),
- de la limace(?),
- Grenouille (aujourd'hui des Quatre-Chapeaux)
- montée du Tire-Cul (aujourd'hui montée des Chazeaux),

samedi 13 avril 2019

Indiscrétions












Photos prises en essai noir et blanc, sans réglage, quasiment en mitraillant, depuis une des porte ouverte de l'Hôtel-Dieu sur la rue Belle-Cordière.

Et pourquoi pas la peinture ? (48)

Manet - Carnations and Clematis in a Crystal Vase 


C'est tout frais, c'est beau, c'est reposant, c'est de saison. J'aime ! Oeillets et clématites dans un vase de  cristal. Edouard Manet 1882. Musée d'Orsay. Pourtant, en général, je n'aime guère les natures mortes. Mais c'est Manet !

vendredi 12 avril 2019

Un puits sans fond

Je voulais revenir un peu sur les noms de certaines rues lyonnaises, noms qui me plaisent ou me font rêver. Ainsi la rue Jean de Tournes, imprimeur lyonnais du milieu du XVI° siècle. Près de chez moi, il y a aussi la rue Etienne Dolet, autre imprimeur du début XVI° (brulé vif pour "athéisme").

De fil en aiguille, je suis parti sur différents sites où sont référencés les imprimeurs lyonnais, principalement ceux de la Renaissance. Je suis estomaqué par leur nombre, et encore je ne suis pas allé au bout des recherches !

Ainsi, à côté des deux précédents et de Sébastien Gryphe et Barthélémy Buyer (à qui l'on doit la première imprimerie lyonnaise), qui ont également leurs rues, j'ai rencontré des noms moins célèbres, en tout cas moins célébrés, comme François Fradin, Guillaume Rouillé, Macé Bonhomme, Jean Pullon, Jean Frellon, Jacques Roussin, Balthazar Arnoullet, François Juste (dont le père, Aymond Juste, installa la première fonderie de caractères à Lyon), Jean Pillehotte, Horace et Jacques Cardon, Louis Muguet, Jean Molin, Guillaume Testefort, Etienne Brignol, Pierre Roussin, Pierre Gotard, Guichard et Nicolas Jullieron, Louis Tantillon, Jonas Collon, Jean Grand, Claude Larjot.

Je m'arrête là.... pour l'instant. En effet, en 1520, la rue Mercière et les rues voisines abritaient près de 100 ateliers où travaillaient  entre 500 et 600 personnes. A la fin du XV°,  Lyon a produit le tiers des éditions françaises, soit 1140 environ. Au cours des trente premières années du XVI°, les imprimeurs-libraires lyonnais produisent environ 5000 éditions. Sur l'ensemble des éditions d'ouvrages d'avant 1500, Paris et Lyon représentent 80 % de la production, et même 90 % en 1530.

Les nombreux Compagnons imprimeurs (on en compte presque 800 vers le milieu du XVI°) étaient organisés en confrérie dont celle des Griffarins (dont le nom vient peut-être de l'imprimeur Sébastien Gryphe ou, selon d'autres du griffon (emblème de Gryphe) ou d'un vieux mots lyonnais, "golfarins" qui voudrait dire gloutons). Ces Compagnons étaient plus instruits que d'autres corporations car ils devaient connaître le grec et le latin mais vivaient mal, suite à leurs difficiles conditions de travail provoquées par les Maîtres qui employaient, à leur place, des Apprentis sous-payés. Et la ville, en 1529, avait déjà connu, pas seulement chez les Compagnons imprimeurs, la Grande Rebeyne (en lyonnais émeute) à cause du prix trop élevé du blé. Cette révolte se termina par une répression très dure comme celles Canuts : certains meneurs furent pendus, d'autres envoyés aux galères.

Tout un pan de l'histoire de la ville que je connaissais pas et qui me passionne. J'y reviendrai sans doute. Et, après ça, comment voulez-vous que je n'aime pas les livres !

Un douze avril

- Henri-Désiré Landru est arrêté (1919) mais Gagarine fait le tour de la terre en 108 minutes (1961).

- Jacques Bénigne Bossuet meurt (1704) mais Raymond Barre naît (1924).

- Pierre L'Ermite quitte Cologne pour mener une croisade en Terre Sainte (1096) mais les chevaliers de la IV° croisade mettent à sac Constantinople, capitale de l'empire byzantin et principale ville chrétienne orientale (1204).

- Montserrat Caballe naît (1933) mais Joséphine Baker meurt (1975).

- Joseph Jacquard présente son invention, le métier à tisser, à Napoléon Ier (1805) mais l'utilisation de ce métier conduira les soyeux (négociants) à diminuer fortement la rémunération des canuts (artisans) et ces derniers à se révolter par désespoir (leur salaire était alors d'un franc par jour, soit le prix d'un kilo de pain) : en 1831, ils jetteront nombre de métier Jacquard dans le Rhône. Il y eut de nombreux morts.

jeudi 11 avril 2019

Encore Connelly

Hier, on aurait dit que tout le monde s'était donné le mot. L'après-midi, sur France-Inter, l'invité de Antoine de Caunes était Michael Connelly. Le soir, France 5 passait le documentaire Planète polar : le Los Angeles de Connelly, celui que j'avais vu en avant-première au Pathé Bellecour.

Et, dans les trois livres achetés chez Emmaüs, il y avait deux... Connelly.

Une vidéo-interview que je viens de découvrir en écrivant cet article :


L'usine

Hier, j'ai fait une chose que je voulais faire depuis longtemps : je suis allé au centre Emmaüs de Vénissieux. On m'avait dit que, question livres, mon magasin à moi, c'était du pipi de chat. Effectivement, il n'y a pas photo, mais par pour les bouquins. Je trouve qu'il y en a largement autant à côté de chez moi.

Mais pour le reste ! Meubles, vêtements, vaisselle, tableaux, jouets.... Tout s'entasse dans un immense hangar rempli de clients où l'on a cru bon de faire passer de la musique plein pot ! Ce n'est pas mon truc. Je préfère de loin mon magasin, plus intime, plus biscornu, mon sous-sol débordant de livres avec quelques sièges pour les feuilleter tranquillement, en écoutant à peine de la musique classique en sourdine, en échangeant parfois avec d'autres clients.

Je suis tout de même rentré avec trois bouquins....


C'est à vous

A vous, si cela vous dit, de mettre sous cette photo un titre, une phrase ou un petit texte qu'elle vous aurait inspiré. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus.)

mercredi 10 avril 2019

Le temps de la sorcière

Découverte d'un autre auteur de polars islandais : Arni Thorarinsson. Pendant cette lecture, j'ai souvent pensé aux romans de Maj Sjöwal et Per Wahlöö, deux suédois créateurs de l'inspecteur Beck qui firent mes délices il y a quelques décennies et dont le héros disparut à la mort de Wahlöö en 1975.

Outre l'intrigue proprement dite, il y a chez ces derniers et chez Thorarinsson, une réflexion profonde sur la société qui les entoure et ses évolutions, enthousiasmantes ou catastrophiques (plutôt catastrophiques en général), une "scanérisation" comme le dit Robert Deleuze dans Les Maîtres du polar (1991).

Alors que Indradison est plus sensible au temps qui passe et au retour dans le passé. C'est peut-être pour cela que je le préfère à Thorarinsson. Et puis, on n'oublie pas facilement Erlendur...
(Arni Thorarinsson, Le Temps de la sorcière. Ed. Métailié. Trad. de Eric Boury.)

Musique et cinéma



Casablanca, de Michael Curtiz (1942) avec un couple mythique : Humphrey Bogart et Ingrid Bergman (et également Claude Rains).

La chanson As the time goes by (écrite en 1931 par Herman Hupfeld et chanté ici par Dooley Wilson) a failli être supprimée pour être remplacée par une composition de Max Steiner (compositeur des autres musiques du film) mais il fallait retourner certaines scènes et Bergman, pour jouer dans Pour qui sonne le glas (Sam Wood, 1943), s'était déjà coupé les cheveux. On renonça. A quoi ça tient, parfois....

mardi 9 avril 2019

Vues de mon canapé






Elles se penchaient sur moi, comme pour veiller sur mon sommeil, ensuite compagnonnes de lecture....

Et un peu de musique, ça vous dirait ? (239)



Qui a dit que le latin était une langue morte ? Juliette le chante, sur des paroles de Charles Baudelaire. (sous-titre : vers composés pour une modiste érudite et dévote)

lundi 8 avril 2019

Momentini

- Trois anniversaires à arroser en mai : un de soixante-dix et deux de soixante-quinze ! Ça nous tire, ça nous tire.... Mais bon, tant qu'il y a un petit coup à boire...

- Y a pas d’œufs fêlés chez Lustucru mais il y a des pare-brise fissurés chez Citroën. J'ai fait changé le mien. Quatre heures à attendre dans la banlieue est de Lyon ! Et la vignette crit'air à remplacer. Alors que faire ? J'ai lu et suis allé faire un tour au centre commercial d'à côté, avec un arrêt prolongé à la librairie.

- Le débat sur les élections européennes : j'ai tenu cinq minutes, juste le temps de voir les menottes apportées par Asselineau. A son propos, je me demande où il prend son argent : toutes les affiches de propagande qui salissent les murs de Lyon doivent lui coûter cher.

- Revu La Main  au collet de Hitchcock. Drôle et quelles classe, Cary Grant ! Mais le papa Hitchcock aimait bien les allusions sexuelles (le train dans le tunnel dans La Mort aux trousses et le feu d'artifice ici). Si je trouve les vidéos, je vous montrerai.

dimanche 7 avril 2019

Retour au paganisme



Allez ! Dans les mythes, pas de questions de datation. Et puis Offenbach n'est-il pas intemporel ? Cette mise en scène de La Belle Hélène à l'Opéra de Wallonie-Liège en 2012 (période de Noël, bien entendu) m'en rappelle une autre, tout aussi loufoque à la Maison de la Culture de Saint-Étienne il y a bien longtemps.

J'en perds mon latin

Résultat de recherche d'images pour "tableau crucifixion"
Crucifixion, Paolo Uccello, 1457-58. Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid.
En proposant deux tableaux de la Cène hier, je ne pensais pas écrire un billet "d'actualité". Or voici qu'aujourd'hui, je lis que le Christ serait mort le 7 avril de l'an 30 de notre ère ! Affirmation fondée sur de savants calculs : d'après les Évangiles, sa mort aurait eu lieu la veille du sabbat, soit un vendredi, et que c'était aussi le jour de la préparation de la Pâque juive, soit, dans le calendrier hébraïque, le 14 du mois de Nissan. Or la concomitance de ces deux éléments se situe le 7 avril de l'an 30 de notre ère.

Mais bigre, me dis-je in petto , on m'avait appris qu'il était mort à 33 ans. Le compte n'y est pas ! Et là, nouvelle surprise : dans la suite de l'article, je lis qu'il serait né l'an 6 avant notre ère ! Donc, selon cet article, il serait non seulement né 6 ans avant.... lui-même mais mort non pas à 33 ans mais à 36 !
Allez, on ne va pas chipoter ! Qu'est-ce que ça change ? Mais je me pose tout de même une question : l'Annonciation, c'était quand, finalement ?

samedi 6 avril 2019

Lectrices


Et pourquoi pas la peinture ? (47)

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/00/Andrea_del_Castagno_001.jpg
Résultat de recherche d'images pour "la cene leonard de vinci"


Deux tableaux splendides : La Cène de Andrea del Castagno (1440-1450, couvent de Sainte Apolloniale, Florence) et celle de Leonardo da Vinci (1495-1498, couvent de Santa Maria delle Grazie, Milan. A peine 50 ans séparent ces deux fresques et pourtant quelles différences !

Certes même recherches dans l'effet de perspective, mêmes participants, les douze apôtres, à ce dernier repas du Christ, même positionnement des apôtres, à l'exception de Judas, présenté à part, face au Christ, chez Castagno. Mais autant les couleurs employées par ce dernier me semblent froides et, pour ainsi dire, funèbres, autant celles de Vinci sont chaudes et "intimes". Autant les personnages de Castagno sont statiques, autant, chez Vinci, ils semblent vivants et en mouvement. Chez Castagno,  le tableau est encadré de harpies, symboles mythologiques de mort chez les romains. Elles ont disparu chez Vinci. Chez l'un, il me semblent que l'accent est mis sur la tragédie et la mort prochaine alors que l'autre fait de ce repas un moment d'intimité et de "communion".  

vendredi 5 avril 2019

Restaurations

Plus intéressant, à la chapelle de l'Hôtel-Dieu, de son vrai nom chapelle Notre-Dame-de-Pitié (XVII°), encore en restauration mais temporairement rouverte, la rencontre avec les différents corps de métiers qui œuvrent à cette restauration : menuisiers-ébénistes, restaurateurs de meubles, maîtres verriers, ... Passionnant de les entendre parler de leur travail et de voir l'enthousiasme qui les habitent souvent.






Et puis deux découvertes que je pense ne jamais avoir photographiées :