samedi 18 novembre 2017

De l'Université à l'Opéra

Deux jours sans billets : jeudi  parce que je n'avais rien à dire (eh oui, ça peut arriver !), vendredi parce que bien occupé.

A l'université : un des mes anciens élèves (et petit-fils d'une amie), que j'avais eu en sixième l'année de ma retraite m'avait invité à un débat à Lyon II (mon ancienne fac) où il jouait le rôle d'animateur et de distributeur de parole. Un débat sur l'avenir de la ville. J'étais curieux de voir ça : au collège, il ne prenait jamais la parole volontairement, pas par timidité mai par réserve.





Trouver le lieu exact ne fut pas des plus aisés : ça change, une fac, en 45 ans ! Eh bien, le bonhomme, maintenant en première, s'en est fort bien tiré. On peut même dire que j'ai été bluffé lorsque je l'ai entendu interrompre un élu particulièrement bavard et qui, bien sûr, ne répondait pas à la question posée, en lui disant : "Monsieur X., vous avez largement épuisé votre temps de parole !". Pas froid aux yeux, le gamin, mais quel plaisir !

Ensuite direction l'opéra pour des ballets: L'Arlésienne et Carmen, de Bizet, reprise d'une chorégraphie de Roland Petit. Première partie insipide et ennuyeuse (L'Arlésienne), à tel point que nous avons failli partir. Heureusement, la chorégraphie de Carmen était passionnante et prenante, avec une Carmen que personnellement j'ai trouvée très belle, pulpeuse incarnation de la célèbre Sévillane.







6 commentaires:

plumequivole a dit…

C'est un de mes plus grands plaisirs que de voir mes anciens élèves dans leur écrasante majorité, heureux et compétents dans leur vie professionnelle et privée aussi, même et peut-être surtout ceux qui faisaient partie des "mal-barrés". J'en ai connu moins que toi puisque je les gardais plusieurs années, mais quand même, je savoure !

Cornus a dit…

En sixième (et au collège et au lycée aussi car ce n'est qu'après le bac que cela a commencé à changer), je crois que l'on pouvait facilement me ranger dans la catégorie des réservés (sans doute timides aussi, mais réservés est plus juste, tu fais bien de faire la différence pour l'élève en question). D'ailleurs, je pense que je le suis encore à certaines occasions. Une ancienne collègue de Fromfrom ne m'avait-elle pas qualifié d'introverti ? Il est vrai que lorsque je suis en phase d'observation et d'écoute (ou pour des raisons que j'ignore, lorsque je n'ai pas envie de m'exprimer - et c'est parfois aussi bien pour tout le monde), il peut m'arriver d'être assez mutique.

Les ballets, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, ne m'auraient pas attiré.

Pas de billet parce que tu les avais pris pour l'université et les ballets !

Cornus a dit…

Plume> J'ai aussi fait partie des "mal-barrés", surtout si l'on en croyait une certaine prof de maths au collège : "vous n'en ferez certainement pas un universitaire", phrase qui m'a été rapportée par mon père pas mal d'années après avoir été prononcée. En dehors que c'était une conne, même un bon prof peut se tromper, car énorméments de faits et d'événements peuvent venir interférer positivement ou négativement dans la vie et le parcours scolaire des enfants, avec des déclics qui se font ou pas. Heureusement que notre avenir n'est pas tout tracé dès la petite section de maternelle, même s'il est vrai que pour certains s'en sortir relèverait hélas de l'exploit ou du miracle.

plumequivole a dit…

Cornus > Le "mal-barrés" n'était pas un jugement à attribuer particulièrement aux enseignants de mon équipe, plutôt une constatation désolée de la part du tissu social et amical entourant l'école et une grosse crainte pour l'avenir de certains de nos petits, confrontés à de très gros problèmes familiaux. Pour certains d'ailleurs les craintes se sont vérifiées : vol, violences, trafic de drogues dures et taule, c'est pas rien, comme départ dans la vie. ET ILS S'EN SONT SORTIS !!!!!! Parce que tout le monde s'y est mis et parce que les gamins eux-même ont cravaché dur. J'ai pour eux une admiration sans borne 5je les vois toujours).
C'est marrant mon père aussi a eu droit à exactement la même réflexion que le tien d'un prof à mon sujet. À l'inverse, Fils a eu une enseignante qui lui prédisait un avenir assuré parmi la haute élite, et voilà il n'a jamais fait d'études ou si peu, aucun diplôme et il tape tranquillement sur ses caisses depuis 20 ans ! Comme quoi faut être con et prétentieux pour tracer l'avenir des gamins à leur place.

Cornus a dit…

Plume> Ah OK, je comprends. Il faut dire que globalement le contexte socio-éducatif-culturel et l'encadrement général de ces écoles est quand même très favorable pour le "suivi" des gamins, toutes choses égales par ailleurs. Fromfrom pourrait en parler, car elle peut facilement établir des comparaisons.
Ah oui, tu es une bonne à rien comme moi ? Tout le monde peut se tromper, surttout quand on est "con et prétentieux". D'un autre côté, un autre prof de math (alors que j'allais redoubler ma première) avait dit en ma présence que j'étais plus lent et laborieux à comprendre, mais que lorsque j'avais compris, c'était pour de bon et pour toujours. Ce n'est que plus tard que j'ai compris combien cela me semblait plus pertinent que le bachotage (mémorisation de court terme) et pourtant si peu valorisé dans les études.

Calyste a dit…

Plume et Cornus : moi aussi, j'en avais certains pendant quatre ans (deux en français, deux en latin) et, sans fausse modestie, je suis assez content que ce que j'avais décelé en sixième, même pour des élèves mal considérés par d'autres profs, se soit concrétisé par la suite.