vendredi 27 septembre 2013

Bref retour

J'y suis finalement allé. Et tôt, pour éviter les embouteillages. Ce qui m'a permis de faire un tour à pied et quelques photos dans le quartier. Instinctivement, mes pas m'ont conduit sur le chemin que j'empruntais chaque année avec mes élèves : celui des sites gallo-romains de Fourvière. L'église Saint-Irénée était ouverte mais la crypte, le plus intéressant, et le calvaire fermés. J'aime ce vieux quartier de Lyon qui a parfois des airs d'Italie, surtout sous le soleil d'automne.


 Sur la place Eugène Wernert, je me suis arrêté un instant pour voir de plus près les trois mausolées qui s'y trouvent, parmi lesquels celui du Sévir Turpion. Les sévirs étaient responsables du culte de Rome et d'Auguste et les affranchis avaient accès à cette charge. Celui de Turpion ("le Honteux") lui a été offert par ses cinq affranchis, comme on peut le lire sur son épitaphe.


A deux pas se trouvent les ruines de la première église Saint-Just, dont les parties les plus anciennes datent du IV° siècle et qui fut détruite par les protestants en 1562 avant d'être reconstruite un peu plus loin.

Entrer au collège m'a demandé un effort. Heureusement, il était quasiment vide à mon arrivée. Sur la cour, des lignes ont été tracées pour les rangs des élèves. Les marronniers sont maintenant interdits d'accès car, paraît-il, dangereux. C'est à leur tour de disparaître après le grand tilleul et la vigne vierge dont les couleurs enchantaient la cour en automne. Je ne regrette pas d'être parti.


Quant à la cérémonie de départ à la retraite, elle ne m'intéressa guère. J'eus même la mauvaise idée de constater que les rangs des présents étaient bien clairsemés par rapport à la mienne. Mais, je le répète, c'est une très mauvaise pensée.

6 commentaires:

karagar a dit…

ah ce que ce "c'est dangereux" m'énerve!

plumequivole a dit…

Tu as tort Karagar ! Il faut d'urgence supprimer tous les marronniers et platanes des cours d'école, interdire aux enfants de pénétrer dans les parcs, bois et jardins. Je préconise d'enfermer tous les enfants dans des gages de verre molletonnées et de ne les sortir que pour les mener aux toilettes (accompagnés bien sûr surtout s'il y a un escalier) et les nourrir. Sans couteau ni fourchette, cela va de soi. C'est dangereux, la vie !

Cornus a dit…

Ah oui, c'est dangereux. Quelle andouille écervelée a dit ça ? Cette andouille (enfin façon de parler car l'andouille, c'est bon) mériterait d'être jeté dans la Saône en crue en hiver, avec une pierre au cou.

Calyste a dit…

A tous les trois : il semblerait, en fait, que les troncs de ces arbres sont creux et que plusieurs branches sont déjà tombées. Ce qui expliquerait une certaine prudence.

Cornus a dit…

Je comprends, et comme beaucoup de responsables, ils préfèrent ouvrir le parapluie, alors que les risques réels sont pour le moins hypothétiques (réels uniquement dans plusieurs années). Dans le même ordre d'idée, alors que j'effectuais un suivi dans une forêt alluviale du Bec d'Allier, le Con*seil géné*ral de la Nièvre avait décidé d'aménager un sentier pédagogique pour faire découvrir la nature et les paysages aux promeneurs. Pourquoi pas, mais j'ai vite déchanté quand j'ai vu l'importance des "ponts" mis en place pour passer au dessus des ruisseaux (admettons néanmoins) et surtout en forêt proprement dite, tous les arbres qui avaient tendance à pencher à proximité du chemin ont été coupés, alors même qu'il n'y avait pas de problèmes sanitaires sur ces arbres. Il se trouve que celui qui aménage un chemin en nature est responsable en cas d'accident et de ce fait, ils ouvrent des parapluies bien trop grands face aux risques réels. En fait, cette réglementation est une connerie, car elle détruit ou artificialise : exemples aussi dans les zones visitée en forêt de Tronçais.

Calyste a dit…

Cornus : oui, construisons-nous une bulle aseptisée. Nous ne risquerons plus rien, que de mourir comme nous l'aurions fait de toute façon.