jeudi 28 août 2014

Fleur de marronier

Fin août, ça ne rate pas ! On y a droit chaque année. Ça s'appelle un marronnier, je ne sais pas pourquoi. La rentrée des classes, les fournitures à acheter, cahiers, classeurs, cartables, vêtements de sport, grandes marques ou pas. Les prix qui augmentent, l'allocation rentrée, etc, etc. Ce qui chaque fois me met en rage.

Pourtant cette année, un documentaire du journal de la 3 m'a bien fait rire : il s'agissait de cours de remise à niveau une semaine avant la reprise pour des élèves en difficulté. Je ne dirai pas ce que j'en pense, je risquerais de passer pour un facho. Pourtant, si : les élèves ont l'année pour travailler. S'ils ne le font pas, c'est à leurs risques et périls, et ce n'est certes pas en une semaine qu'ils réussiront à combler toutes leurs lacunes. C'est se donner bonne conscience à peu de frais.

Ainsi, à la fin du documentaire apparaît le "maître" qui va réussir là où les autres ont échoué durant trois trimestres. Et le sous-titre indique : "M. XX, étudianD en psychologie". Un conseil, monsieur le sous-titreur, inscrivez-vous vite !

3 commentaires:

Cornus a dit…

Il y a un an, j'avais essayé de faire un inventaire des marronniers et lors des infos de cet été, je me suis rendu compte à quel point ma liste était incomplète.
Quant à ces cours de remise à niveau, je ne suis pas aussi sévère. Cela peut être utile non pas aux très mauvais élèves (ou qui sont insupportables), mais aux élèves un peu faibles qui ont besoin de remonter en puissance, de se remotiver, d'être encouragés. Et ce n'est pas qu'une question de manque de travail, mais parfois de méthode, de soutien, d'interactions positives. Je dis ça, parce que de telles initiatives ne m'auraient pas forcément été inutiles. Tu sais que je n'ai pas toujours été un élève brillant et je pense qu'il aurait parfois été davantage souhaitable qu'on valorise certains de mes efforts, plutôt que l'on m'abandonne parfois (ou que je me perde, m'enferme seul dans l'échec). Il y a des moments où l'on perd pied, où on a des blocages incompréhensibles. Changer parfois d'enseignant, peut-être même temporairement, permet parfois de résoudre bien des choses et je crois bien savoir de quoi je parle, d'autant que certaines blessures sont encore là. Il y a quelques jours, mon père évoquait le cas de cette prof de maths au collège qui avait décidé que j'étais à peu près nul et avait affirmé à mon père qu'on ne ferait pas de moi un universitaire. Mon père ne m'a fait part de cette conversation que plus de 10 ans plus tard.
Bon, mon cas n'est pas un cas général, mais avec les élèves sérieux comme je le fus, je pense que l'on sous-estime l'impact des liens personnels élève-enseignant dans la réussite ou non et je pense qu'il est parfois difficile de comprendre pourquoi cela ne marche pas (et c'est peut-être difficile pour l'élève lui-même de le formaliser dans l'instant. Tu n'imagines pas à quel point certaines personnes comme moi avaient (ont) besoin de déclics insignifiants (pour la plupart des gens) pour comprendre certaines choses. Et quand on a compris, tout va comme sur des roulettes.

Calyste a dit…

Cornus : bien sûr que je suis d'accord avec toi. C'est pour ça que j'ai hésité à donner mon avis : forcément je ne pouvais pas m'étendre (ce n'était pas le sujet du billet) et cela risquait de paraître un peu à l'emporte-pièce. Je suis d'accord pour ses cours avec des élèves en difficultés qui en veulent, qui s'accrochent et veulent réussir, pas pour le fumistes qui pensent que cela leur est dû, ce qui est le cas de beaucoup de familles, dans l'enseignement privé en tout cas. Je ne suis pas non plus d'accord pour que cela devienne une habitude, d'autant plus que la plupart des enseignants qui y interviennent sont bénévoles.
Mais je continue à penser qu'on ne résout pas tous les problèmes en une semaine : cela doit se faire sur le long terme, tout au cours de l'année. Nous avions d'ailleurs au collège établi une structure qui permettait d'intervenir avant qu'il se soit trop tard, sans jugement définitif.

Cornus a dit…

Mais crois-tu qu'il y ait beaucoup de fumistes dans ces cours ? Evidemment, il y a les fil(le)s à papa, mais les autres n'y vont pas, parce que cela ne leur viendraient pas à l'idée (ou à celle de leurs parents) qu'ils en auraient besoin.
Les enseignants du privé qui interviennent ne sont pas tous bénévoles puisque l'ex directrice de Fromfrom s'y adonne justement parce qu'elle est payée, assez généreusement, alors qu'elle n'assure même pas la mission qui lui est assignée (moins d'heures que prévu). Mais c'est un cas particulier...
Sinon, il est évident que ce principe de cours avant ou après les cours n'est pas normal. Les problèmes devraient être évidemment résolus dans les établissements quand les profs sont bons, comme vous le faisiez, ce qui était une très bonne chose pour les élèves, du moins le non fumistes.