dimanche 24 août 2014

Italie 2014 / 7° jour (1)

Samedi 09 août
Florence (1)
A force de reculer, il a bien fallu se décider à y aller. Il nous restait encore Florence. Je l'ai déjà dit : j'ai une aversion certaine pour cette ville. Sans doute est-ce injuste mais c'est comme ça.



Pourquoi cette aversion ? A chacun de mes séjours, j'y ai toujours attrapé des cochonneries : maux de tête (moi qui n'y suis pas sujet), angines en plein été, et autres cochonneries que je ne peux expliquer ici. Ensuite, je n'ai jamais trouvé belle la ville, contrairement à beaucoup d'autres cités italiennes, sauf peut-être vue de haut : architecture lourde, situation dans une cuvette, foule déambulant dans des rues sans air (autrefois de vieilles anglo-saxonnes romantiques et snobs sans doute à la recherche de souvenirs liés au roman de E.M. Forster, Avec Vue sur l'Arno, aujourd'hui hordes de touristes en short, maillot de corps et tongs et d'interlopes vendeurs à la sauvette). Florence n'aurait pas ses musées, on n'en parlerait à peine.



Pour une fois, les dieux nous ont été favorables. J'ai immédiatement repéré les panneaux indiquant la gare où je savais qu'il existait un immense parking souterrain. Pas peu heureux car le stationnement à Florence n'est pas un mince problème.

En face de la gare, l'église Santa Maria Novella, en fait ce que je préfère dans la ville. Je l'avais visitée il y a très longtemps et en avais gardé un souvenir ébloui sans me rappeler exactement le détail. Nous lui accorderons un long temps de visite tant elle regorge de chefs-d’œuvre picturaux ou autres : fresque de Masaccio, fresques de Guirlandaio, crucifix de Giotto, autre crucifix de Brunelleschi,  fresques de Filippino Lippi, Virge à l'enfant de Pisano, fresques du Chiostro Verde, dues à Paolo Uccello, etc.











La façade, que nous découvrirons en sortant (la visite commençant du côté de la gare) présente, comme souvent dans la région, des motifs géométriques de marbre blanc et vert.



8 commentaires:

Jérôme a dit…

Tes photos sont magnifiques. Et celle avec les ombres chinoises joue avec les perspectives!
J'ai un souvenir d'une ville froide et sombre, sévère voire revêche... Et le même souvenir de ses habitants...

Fromfromgirl a dit…

Florence est la seule ville que j'ai visitée en Italie. Il y a quelques années, j'avais la chance de faire partie d'une fédération de guides bénévoles dans les édifices religieux, et au titre de membre du bureau, j'avais le privilège de voyager à moindre coût tous les deux ans, lors des assemblées générales hors de France. J'ai gardé de Florence le souvenir de lieux extraordinairement beaux, commentés par le président de la susnommée fédération (prêtre d'origine américaine mais chargé de la pastorale du tourisme à Florence). Grâce à lui, nous avons pu accéder à des endroits non-ouverts aux touristes. Je me souviens en particulier du cloitre d'un couvent recouvert de fresques. D'autres part, j'ai eu un véritable coup de cœur pour les peintures de Fra Angelico à San Marco, et surtout pour la merveilleuse annonciation qui surgit lorsqu'on franchit les dernières marches du grand escalier. Pour la ville, en elle-même, il est vrai qu'elle ne m'a pas du tout marquée, plongée que j'étais dans l'univers du patrimoine religieux.

Calyste a dit…

Jérôme : merci. Surtout qu'elles ont souvent été prises dans la précipitation. J'aime aussi beaucoup celle avec les ombres chinoises.

Fromfrom : tiens, j'ai connu dans ma jeunesse une expérience un peu semblable à Rome avec une association de Saône-et-Loire ! Il faudra qu'on en parle.
Nous ne sommes pas allés cette année à San Marco mais je garde un souvenir ébloui d'une visite précédente. L'Annonciation dont tu parles, bien sûr, et une autre qui se trouve dans une cellule, toujours de Fra Angelico.

karagar a dit…

Je n'ai hélas pas eu le temps d'aller à Ste Maria Novella et nous nous sommes fait avoir par les horaires à St Marco. Mais je te trouve bien sévère pour cette ville.

plumequivole a dit…

Je suis sûre que j'aurais aimé voir tout ce que tu nous montres depuis ton retour. Ma presque totale absence de connaissances en matière d'histoire de l'Art ou d'architecture, contrairement à nos savants amis, ne m'aurait pas empêché d'ouvrir de grands yeux ébahis et admiratifs.
Par contre la foule en tongs...Aïe, avec ça j'ai du mal.

Calyste a dit…

karagar : c'est une église-musée qui vaut vraiment le détour, de même que San Marco, où il m'était arrivé la même mésaventure lors de ma première (tentative de) visite.
C'est vrai que je suis sévère et probablement injuste. En écrivant mes articles, j'ai fini par penser que la ville ne me plaît pas parce qu'elle est plate. Je lui préfère les villages moyen-âgeux fortifiés au sommet des collines, même si je sais que ce n'est pas comparable !

Plume : la prochaine fois, je t'emmène ! Et puis,ce qui n'apparaît pas sur les photos, il y a la douceur italienne et la beauté des ciels.

Cornus a dit…

Beaucoup de sévérité en effet, mais on comprend pourquoi... Moi aussi, je suis capable de jugements définitifs, de "condamnations à mort", et d'une certaine manière, c'est bien de ne pas tout considérer de façon égale. En tout cas, ce que tu montres est très intéressant.

Calyste a dit…

Cornus : et il est rare que je sois sévère en Italie tant ce pays me plaît.