mardi 11 décembre 2007

Dis-moi ce que tu plantes...

Les lentilles plantées le jour de la Sainte-Barbe pour suivre la tradition évoquée par I. ont germé depuis déjà quelques temps.

D'abord, la lentille s'est fendue en deux, puis est apparue une tige blanche qui, en grandissant, a pris une belle teinte vert pâle et s'est ornée d'un chapeau en forme de petite main ciselée, très fine, d'un vert plus soutenu.

Il y en a quelques dizaines ainsi, qui dépassent déjà de la coupelle où je les avais installées dans le coton. La ouate, elle, s'obscurcit de jour en jour jusqu'à devenir couleur caramel.

Il y a quelques jours

Je ne sais pas si c'est moi qui ai les plus belles et si elles tiendront jusqu'à Noël, mais j'aime bien les regarder chaque matin au petit déjeuner: on dirait une mini-forêt de bambous pour Lilliputiens.

Avec l'hiver, j'ai encore plus besoin de la présence végétale. Je ne sais pas comment font ceux qui vivent sans plantes et sans fleurs. Moi, j'aurais l'impression de séjourner dans un caveau.

Je n'en mets pas dans les chambres, mais la cuisine, le salon, la salle à manger et, bien sûr, le palier et les deux volées d'escalier qui en partent en sont encombrés. Même Pierre trouvait qu'il y en avait trop. C'est vrai qu'il en arrive plus qu'il n'en part, certaines ayant plus de trente ans d'existence. La plupart passent l'été sur les balcons et sont rentrées courant novembre. Il y a un coin réservé pour les "urgences" et un autre tenant lieu de "nursery".

Et chaque dimanche ou presque, je vais au marché Saint-Louis et j'achète un ou deux bouquets. Cette semaine, grosses anémones mauves (pas violettes) pour la cuisine, et roses charnues à tiges rustiques pour le salon. Comme les plantes vertes, les fleurs doivent se plaire ici, puisque j'arrive souvent à les garder une quinzaine de jours.

Mon fleuriste

J'ai beaucoup pensé ces derniers temps aux rosiers et aux bulbes d'iris doubles, aux jonquilles, au forsythia, au lilas et à toutes les plantations que j'avais patiemment faites à B., autour de la maison de campagne. La maison a été vendue par la famille de Pierre, et les voisins m'ont dit au téléphone que les plates-bandes étaient recouvertes des gravas des travaux entrepris par les nouveaux propriétaires. Cette blessure n'est pas cicatrisée. Je ne suis pas encore près pour remettre les pieds dans le Chablais.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"tiges rustiques"...
ce n'est pas ce que tu m'as dit, je cite : "à grosses queues".
Les anémones sont bien belles dans leur robes mauves. Elles aussi font parties des plantes rustiques.
Bises, JaHoVil