Encore des initiales, anglaises celles-ci, servant à désigner un traceur du cancer de la prostate ( le P.).
Il y a un peu plus d'un an, j'ai découvert par hasard que j'avais un souci de ce côté-là. J'ai donc dû faire les examens nécessaires: toucher rectal, échographie et prise de sang pour déterminer le pourcentage de PSA libre et de PSA total. Les deux premiers "testeurs" (j'emploie ce mot faute de mieux, n'ayant pas retenu le terme médical adéquat) montraient une prostate grosse mais sans déformation, "normale". En revanche, les PSA étaient beaucoup trop élevés: j'avais un âge prostatique de 80 ans environ.
Le médecin généraliste que je consulte, une femme meilleure pour soigner le petit rhume que ce genre de maladies, me prescrit un médicament destiné à faire baisser ce taux. Chez moi, je lis la notice jointe et découvre tous les effets indésirables. A brève échéance, j'étais destiné à devenir un légume, sans libido, sans érection, sans éjaculation.
Merci, Madame, mais j'y tiens, moi, à tout ça, surtout que c'est encore en parfait état de marche. Et j'espère bien que ce n'est pas une prostate un peu plus grosse que la moyenne qui va me faire ranger définitivement mes accessoires.
Je saisis mon téléphone et appelle un de mes anciens amants qui a l'avantage d'être aussi urologue, hélas pas sur Lyon. Au nom du médicament, il bondit (enfin, j'imagine qu'il bondit, puisque je ne le vois pas: je suis au téléphone. Vous suivez?) et m'ordonne d'arrêter immédiatement ce traitement: la baisse factice des PSA par ce moyen pouvait masquer l'émergence d'un cancer. Il faut, me dit-il, faire pratiquer une biopsie et voir ensuite le, traitement (ou l'opération) le plus approprié.
Un peu stressé, coincé entre une généraliste, ma voisine en plus, et un spécialiste, mon ancien amant de surcroît, je prend RV sur Lyon avec un spécialiste que m'ont recommandé des gens en qui j'ai confiance. C'était il y a juste un an.
Ce médecin urologue m'explique alors son point de vue: il n'est pas accro à l'opération, toujours risquée (adieu, bandaison!), d'autant que les dernières découvertes médicales montrent que le cancer de la prostate est porté par de nombreux hommes de manière endémique, sans que celui-ci se déclare jamais. Pour lui, il est nécessaire et important de suivre attentivement l'évolution des PSA, d'abord tous les trois mois, puis tous les six. Si les taux régressent ou se stabilisent, il n'y a aucune raison d'opérer ou de se lancer dans un traitement lourd (chimio ou rayons).
Au bout de trois mois, chute des taux. Trois autres mois, légère remontée. Cette fois-ci, résultats de cet après-midi, au bout de six mois: taux stabilisés.
Même avec ma grosse prostate,je me suis senti plus léger en sortant du labo tout à l'heure.
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