Hier soir, à Lyon, c'était la fête des lumières.
A l'origine fête religieuse en l'honneur de la Vierge célébrée dans une grande partie de la région Rhône-Alpes (Saint-Etienne, Annecy,...) où l'on illuminait ses rebords de fenêtres de petites lumignons dans des verres colorés, elle est aujourd'hui devenue une grande attraction touristique et commerciale, attirant des milliers de promeneurs pour trois ou quatre soirs de suite. Il faut dire que la mise en lumières de la presqu'île et de certains autres sites vaut le voyage.
J. était libre et nous avons passé toute la soirée ensemble. D'abord courses rapides à la Part-Dieu, pour nous offrir réciproquement nos cadeaux de Noël, puis retour à la maison. Ensemble, nous avons procédé au sacrosaint cérémonial de l'allumage des lampions et de leur positionnement sur les fenêtres. J. m'a fait remarquer que, par crainte d'un accident, je les mettais trop loin du bord: personne ne pouvait les voir d'en bas. Comme souvent, il avait raison!
J'étais franchement ému de le faire avec lui parce que c'est un moment que j'aime et qui n'a lieu qu'une fois par an.
Ensuite, sans manger, nous partons pour l'aventure. Impossible de rentrer dans la rame de métro. Gratuits, ce soir-là, les transports en commun lyonnais regorgent de monde. Alors à pied.
Cours Gambetta (toujours lui), la pluie commence à tomber, faisant craindre le pire. On verra plus tard qu'elle ne fut pas la seule à tomber.
D'abord, rue de Marseille, un groupe d'hommes et de femmes, tenant devant eux une ligne de masques blancs sans expression et scandant sans interruption la même phrase: L'histoire est une projection dans le passé de l'avenir que s'est choisi l'homme. Qui sont-ils? Ont-ils un rapport avec le théâtre l'Elysée, tout près?
Puis les quais du Rhône, nouvellement aménagés près de la piscine et de l'ancienne Fosse aux Ours. Magnifiques jeux de lumières dans des cuves de plastiques remplies d'eau, tour à tour bleues, jaunes, blanches, oranges, violettes, clignotantes, éteintes, illuminées en un jeu de vagues incessantes.
Place Antonin Poncet, des champs de "coton" récolté par deux hommes habillés de blanc, comme des cosmonautes, tout près du gros bouquet de fleurs multicolores qui orne les quais depuis quelques semaines.
Place Bellecour, sans doute une des plus belles réalisations de la soirée: la statue de Louis XIV mise sous bulle, une immense boule de Noël où se reflète la place, l'architecture classique de ses immeubles et la grande roue illuminée qui tourne à côté. Dans un coin de la place, les Restos du Coeur construisent leur mosaïque de lumières au sol.
Puis toute la remontée de la presqu'île: Saint-Nizier, les Jacobins, Place de la République, Place des Terreaux, le Pont La Feuillée, Saint-Vincent, passage de la Saône: Saint-Paul, retour sur la Croix-Rousse: montée de la Grande-Côte, cour des Voraces, traboules..., redescente dans la presqu'île: place de la Comédie, Saint-Bonaventure, l'Hôtel-Dieu, retraversée du Rhône, quartier Saint-Louis, place et caserne des pompiers.
Place de la République
L'Hôtel-Dieu
Enfin, retour à la maison pour manger un peu. Je ne peux pas tout décrire: ça deviendrait lassant. Alors, je vais me faire ma petite promenade à moi: celle des moments que je me garde. Tournez la page, SVP.
dimanche 9 décembre 2007
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