mercredi 26 décembre 2007

Façon de parler.

F-J qui, comme je l'ai déjà dit, a oublié d'être stupide m'a fait remarqué un tic de langage assez répandu.

Lorsque l'on parle avec un peu de compassion de quelqu'un qui vient de mourir autour de la soixantaine (dans quelques temps, il faudra que je rallonge un peu la sauce. Merci le gouvernement), on dit: "Le pauvre, à un an de la retraite!" au lieu de "A cinquante neuf ans de sa naissance."

C'est la principe du verre à moitié plein ou à moitié vide, mais pourquoi toujours le côté négatif, ce qui manque et pas ce qui a été vécu ? Les mecs ou les femmes que je n'ai jamais eu(e)s, et pas tout le bonheur que j'ai ressenti en caressant la peau des autres ? Serions-nous d'éternels frustrés insatisfaits, ou bien aimerions-nous à chaque occasion qui s'en présente tenir le rôle ô combien narcissique des pleureuses antiques?

Profondément, je n'ai pas ce défaut. A la mort de Pierre, j'ai dit merci (à qui? A lui.) pour les trente-trois ans de vie commune, pour la chance immense que j'ai eue dans ma vie d'aimer et d'être aimé en retour. Et je continue à m'en émerveiller.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et si c'était pasqu'on a rien a en dire d'autre, de cette personne, de ce vent, de cette flatulence ? S'agissait-il d'un ectoplasme, d'un éther, d'une imposture, d'un anchronisme, d'un homoncule translucide, d'un foutre-dieu de mirage?

C'était donc le but, la retraite?

Mazette!

Bardamu