Chutes et bobos

Nous étions deux vrais gamins, oui, mais J. m'a servi aussi de grand frère toute la soirée, sauf lorsqu'après le vin chaud, il tanguait lui-même.

J'ai failli des dizaines de fois me mettre par terre: je ratais le rebord du trottoir, je ne voyais pas le caniveau, je me prenais les pieds dans une chaise, dans une table, une poussette de bébé, les jambes d'une autre personne.

"Attention, on monte un escalier! Attention, il y a un trottoir! Lève le pied! Regarde où tu marches! Stop, ne traverse pas!"

Et malgré ça, je me suis fichu par terre, et de belle façon, Place des terreaux, en butant contre une petite barrière métallique très près du sol que je n'ai pas vue et qui m'a fait basculer en avant. Je me suis rattrapé sur les paumes de mains qui ont bien amorti le choc. Le problème, c'est que dans une de ces mains, je tenais l'appareil-photo: le zoom est un peu tordu, mais miracle, l'appareil fonctionne encore.

C'est à lui que j'ai pensé en premier en me relevant, après avoir récupéré mes clés et les piles de rechange éparpillées sur le sol mouillé ( plus une boucle de plastique qui ne m'appartient absolument pas). Ensuite seulement j'ai eu mal: bel hématome sur le tibia gauche, les reins et le bassin un peu traumatisés et surtout un coup douloureux porté (par quoi, je n'ai pas réussi à comprendre) sur le muscle de la jambe droite. Ce soir encore, ce muscle me fait mal et je crains de ne pas pouvoir courir de quelques temps.

J., lui, bien que beaucoup plus prudent que moi, a eu son petit bobo aussi. Montée de la Grande-Côte, nous nous somme offerts un verre de vin chaud aromatisé, acheté à des jeunes de l'association Club Unesco Lumière (clubunescolyon@yahoo.fr) oeuvrant au Sénégal. Le réchaud devant être rallumé et la jeune fille n'y parvenant pas à cause du vent, J. a pris le briquet et... s'est brûlé le doigt.


Tout ça n'est pas cher payer une soirée.... GEANTE, comme disent les gamins de 8 ans!