Depuis cet été, j'ai repris un peu l'usage de l'alcool. Un peu, un verre de vin le soir avec le fromage pour le plaisir des papilles et du nez.
De vieilles bouteilles en font les frais, bouteilles que nous avions entreposées dans l'appartement après le cambriolage des caves et qui sont restées là des années, à regarder la joie s'éteindre et la vie s'en aller. Certaines ont presque vingt ans d'âge. Pour les grands crus, je les partage avec des amis lors de nos rares repas ensemble. Mais certaines cuvées me semblent trop douteuses pour pouvoir être exportées. Ainsi de quelques bouteilles de rosé.
La première ouverte fut une divine surprise. Je pensais qu'elle serait l'exception. La deuxième a confirmé le plaisir d'être bue: un simple Listel-Gris pourtant, "Vin de Pays des Sables du Golfe du Lion", dont le très léger "perlant" annoncé sur l'étiquette a totalement disparu, dont la robe s'est assombrie et a perdu sa transparence mais qui, bu froid, vous a des nuances de muscat qui me ravissent.
Aucun millésime sur la bouteille, bien sûr, mais quelle noblesse sur le palais! Tout à l'heure, j'en ai bu une gorgée après une tranche de pastèque sortie du réfrigérateur. L'association peut paraître osée. C'est divin. Que les mots puissent traduire tous les sens, non par analogie mais en vérité, voilà ce que je souhaiterais pour vous mettre à la bouche ce frisson de plaisir. Il vous faudra, hélas, me croire sur parole.
dimanche 10 août 2008
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2 commentaires:
Comme quoi, en vieillissant, on peut bonifier en gardant le frisson du plaisir
En doutiez-vous?
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