vendredi 29 août 2008

L'Apiculteur.

Neige, de Maxence Fermine m'avait enthousiasmé. L'Apiculteur m'a séduit. Bien sûr, la surprise de la découverte ne fonctionnait plus. Je savais plus ou moins à quoi m'attendre: un texte court, au style concis, ruisselant de poésie. Et c'est bien ce que j'ai trouvé là.

En Provence, à la toute fin du XIX° siècle, le fils d'un producteur de lavande se détourne de la tradition familiale et décide de se consacrer à l'apiculture. Mais le feu vient bientôt ravager ses ruches et, après cette lourde perte, Aurélien s'en va pour l'Abyssinie, à la recherche de l'or et de la femme à la peau couleur de ce métal qu'il a entrevue en rêve.

A son retour, il se lancera à nouveau, avec l'aide d'un savant fou cette fois-ci, dans la production de miel à grande échelle. Nouveau coup du sort, c'est la maladie qui anéantira cette deuxième tentative. Mais, derrière ces échecs, il finira par reconnaître ce qui fait "l'or de sa propre vie".

Roman initiatique si l'on veut être sérieux, roman d'aventures si l'on a suffisamment d'imagination, roman d'amour surtout, en fin de compte. Roman plaisant certes, inoubliable sûrement pas.

Un matin de janvier, Aurélien trouva une abeille morte dans la neige. Elle était vêtue d'or et de noir, véritable bijou de feu dans un océan de blancheur. Il la prit délicatement entre le pouce et l'index et la posa sur sa paume.
Au contact de sa peau, l'abeille gelée se brisa comme du verre.
Quand il ouvrit la main et la tourna vers le sol, il vit avec tristesse un peu de poudre d'or scintiller dans les airs et disparaître sur la neige.

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