Émile est à une réunion de préparation au baptême. J'accède à son ordinateur presque par effraction.
J'ai passé une partie de l'après-midi au jardin, à cueillir pour les manger tout de suite des prunes, des mûres et quelques dernières framboises, toutes chaudes du soleil de l'après-midi.
Les haricots sont en pleine production, les tomates, irrégulières de forme et de couleur, sont belles et chaudes elles aussi. Alors que nous étions penchés sur les rames, Émile a parlé de l'humain, faisant référence à une étymologie, "humus" (la terre), à laquelle je n'ai jamais pensé. Je vérifierai dans mon dictionnaire de latin en rentrant à Lyon. Même si elle est inexacte, cette étymologie est magnifique.
Au fond du jardin, il y a un grenadier et un petit olivier. Je vais toujours rendre visite à ces deux arbres comme à deux vieux amis.
J'ai équeuté les haricots. Demain, Émile en fera des conserves, sauf quelques-uns pour la salade de ce soir. Il faudra aussi cueillir les mûres et faire la confiture. Je retrouve ici tout ce que je connaissais à Bons et que je n'ai plus à Lyon. Mon plaisir est immense. Je sais que derrière moi la montagne est rose à cette heure de la journée. Je fais partie de ce paysage. Je suis serein.
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2 commentaires:
Bin fait pas bon être haricot quand t'es dans les parages! ;-)
moi j'ai croqué quelques noisettes en attendant de me régaler de belles noix bientôt...
Tu as raison: il faut aller avec les saisons!
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