Voilà une bonne chose de faite, et que j'espère ne pas avoir à recommencer avant quelques années.
C'était une ambiance assez particulière, ce matin, dans cette clinique. Les trois établissements du secteur, Saint-Jean, Sainte-Anne et Jeanne d'Arc s'étant regroupés sur un autre site dans de nouveaux locaux baptisés Jean Mermoz, la clinique Jeanne d'Arc vivait ses derniers instants dans ses anciens murs. Ainsi donc, la salle d'attente était encombrée de cartons à déménager, le personnel, dont une partie rapatriée pour quinze jours de Ste Anne, ne savait pas très bien où se trouvaient les choses, des chariots traînaient inutilement dans les couloirs... Un souk plutôt qu'un établissement hospitalier.
Cela avait de quoi angoisser (d'ailleurs, n'avaient-ils pas égaré ma carte de groupe sanguin, entre l'infirmière et le cardiologue?), mais aussi de quoi détendre. Pour ma part, c'est la deuxième option que j'avais choisie. Ce remue-ménage, au lieu d'énerver le personnel, avait créé une sorte d'atmosphère bon enfant et conviviale, chacun aidant l'autre et plaisantant, tout en restant évidemment très professionnel. Je me suis vite mis au diapason et n'ai cessé de plaisanter que lorsque par traîtrise l'anesthésiste m'eut injecté sa dose sans que je m'en rende compte (j'avais une perfusion d'antibiotiques, peut-être y a-t-il ajouté le liquide d'endormissement?)
Un des moments les plus drôles fut celui où, en arrivant dans la salle d'intervention, on me mit sur la tête une charlotte pour protéger des cheveux. "Par pure habitude!" me dit en riant un des infirmiers qui, tout comme moi, avait un beau crâne lisse et rond.
Quelque temps après le réveil, heureux d'ingurgiter ma première nourriture solide depuis hier midi. Stéphane est venu me chercher et m'a raccompagné chez moi. J'ai alors découvert qu'il faisait une chaleur torride à Lyon aujourd'hui, ce que la climatisation de la clinique m'avait masqué. Tout va bien, à part une irritation persistante de la gorge (intubation de la gastro.?) et un léger mal de tête, que j'avais d'ailleurs déjà ce matin après une mauvaise nuit.
Demain ou un jour prochain, je retournerai dans cette clinique pour photographier un escalier que j'ai eu le temps de remarquer au passage.
jeudi 31 juillet 2008
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2 commentaires:
Solidarité à l'hospitalisé que vous fûtes, j'y suis passé il y 3 semaines pour deux ménisques défaillants. L'anesthésie est toujours pour moi une étrange expérience, plus qu'un sommeil sans rêve, un coma profond, on se dit parfois qu'on pourrait s'oublier quelque part dans les méandres de cette inconscience...le réveil est toujours bien venu et un peu inattendu.
Merci pour la solidarité. J'éprouve la même sorte d'appréhension vis à vis de l'anesthésie, la peur, comme disait ma grand-mère, de "se réveiller mort".
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