Parfum de femme, de Dino Risi. Je n'avais jamais revu ce film depuis sa sortie, en 1974. Je n'en gardais que peu d'images, l'épisode de la religieuse aidant Gassman à uriner et la fin, sur les pentes du Vésuve, mais j'avais le souvenir d'un bon film. Gérard avait la cassette. Nous l'avons passée. Je ne reviens pas sur mon jugement favorable, à la musique près peut-être, un peu facile et passablement datée. En revanche, en discutant du film après, je me suis rendu compte que nous en avions une interprétation différente, Noëlle et Gérard d'un côté, moi de l'autre.
Pour eux, la fin est optimiste, positive: Gassman a accepté son handicap, a consenti à "ne pas être un lion" et rejoint la vie, accepte de vivre. Gérard a même fait remarqué que la musique, de mineur, passe au majeur à la fin du film. Pour moi, tout au contraire,ce personnage est intéressant tant qu'il se bat contre son handicap, tant qu'il fanfaronne pour cacher sa souffrance. La fin montre sa reddition, sa capitulation. Il n'est pas un lion, certes, il n'est plus rien qu'un infirme que devra aider une femme qui l'aime. Pour moi, cette fin est sinistre.
Il reste, quelle que soit l'interprétation que l'on donne de cette histoire, que Vittorio Gassman est sans doute un des plus grands acteurs italiens de ces dernières années. Étrangement, sur une des images du film, en contre plongée, avec une certaine lumière blanche éclairant son visage, il ressemble au Christ de La Passion selon Saint Matthieu de Pasolini.
mardi 15 juillet 2008
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