jeudi 22 mai 2008
Moi, moi et moi.
Deux ou trois choses sur moi, en vrac, au cas où vous ayez pris au sérieux ma requête de fin de billet précédent (voir aussi mon profil: tout y est vrai):
- lorsqu'il y a deux chemins, l'un tout droit et l'autre qui tourne, je choisis celui qui tourne.
- ce ne sont pas les élèves excellents qui m'intéressent.
- il faut toujours que j'aille voir ce qu'il y a derrière.
- j'aime les mots et les jeux avec.
- je suis capable de faire du charme à une chèvre, comme ça, gratuitement.
- j'aime qu'on m'aime (et aussi qu'on me le dise)
- j'ai eu la chance d'être aimé par un même être pendant 33 ans, je ne me plains pas.
- j'aime la solitude mais pas trop longtemps.
- j'aime la compagnie mais pas trop longtemps.
- je suis capable d'ironie cinglante.
- je ne fume plus et je ne bois pas, sinon ce serait à l'excès.
- je suis difficilement capable de modération.
- je n'ai pas conscience de vieillir.
- l'âge n'a jamais été un mode de classement pour moi.
- quand j'étais jeune, j'aimais les hommes plus vieux. Aujourd'hui, j'aime celui qui me plaît.
- la chose la plus terrible qui puisse m'arriver: ne plus avoir envie de lire.
- si je n'avais pas été prof, j'aurais aimé être jardinier ou menuisier.
- j'ai horreur des snobs et des gens qui étalent à tout bout de champ leur culture.
- je considère que la femme est plus intelligente que l'homme.
- mais ce sont les hommes que j'aime.
- j'étais très con à vingt ans, je commence seulement à l'être un peu moins( enfin, je pense).
- je suis maniaque.
- je ne supporte pas qu'une porte soit ouverte si elle n'a pas à l'être.
- je n'aime pas les gens qui laissent traîner leur sous-vêtements sales ou leurs poils dans les salles de bains.
- je trouve l'eau infiniment meilleure quand je la bois à la bouteille et pas dans un verre.
- pendant très longtemps, je n'ai pas aimé mes jambes. Aujourd'hui encore, il faut tout.
- pendant très longtemps, j'ai aimé mes cheveux bruns bouclés. Aujourd'hui, ils sont blancs et courts.
- Je n'ai été fan que d'une chanteuse: Barbara.
- je chante très souvent la chanson du Magicien d'Oz, Over the Rainbow, dans ma voiture le matin, en partant au travail.
- sur la question de la foi, je ne sais pas où j'en suis.
- je crois en l'Homme (et là, j'inclus la femme).
- je me sens plus proche de certains hétéros que de certains homos.
- je suis homo, pas gay.
- d'ailleurs les mots hétérosexualité et homosexualité n'ont pour moi aucun sens.
- j'aime le chocolat noir.
- je n'aime pas le wisky.
- tout ce qui brille ne m'attire pas, sauf le soleil.
- je me sens moins nu lorsque je suis nu que lorsque je m'habille.
- je me fous complètement des voitures, de leurs marques, de leurs puissances.
- je chante souvent.
- je recommence à être très distrait, comme dans mon enfance.
- j'adore qu'on me fasse à manger.
- je suis, hélas, quelqu'un d'habitude.
- il me faut fournir un effort pour apprécier l'imprévu. Après, je suis heureux.
- je déteste perdre un ami, quelle qu'en soit la raison.
- je peux être très bavard, c'est pourquoi je vais m'arrêter là pour ce soir.
( Je viens de relire tout ça et je me dis: mais qu'est-ce qui te prend? Tant pis, trop tard.)
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15 commentaires:
Un temps, enfin quelques lignes, je nous trouvais beaucoup de points communs, c'en était même déroutant.
Et puis, au fil des lignes, nous avons pris de la distance, c'était quand même rassurant :))
Lorsque la femme est jointe à l'homme,
Homme prend une majuscule.
Oui, je crois sincèrement qu'il en reste quelques-uns. Tu paries!
Vous avez raison, Oceania. Dans mon coeur, il en a toujours une, celle qu'y met Saint Irénée, parlant de la Gloire de Dieu.
Oh, oui Calystee, il en reste, et plus que quelqus-uns :)
Les billets de ce genre appellent bien sûr à faire le compte des divergences et des points communs qui nous éloignent ou nous rapprochent de leur auteur.
Calyste, notre niveau d'affinité est de 6/20. Pas terrible...
Bon, l'essentiel est d'être à 20/20 d'affinité avec soi-même, ou me gouré-je ?
6/20. Pour un prof, c'est une mauvaise note. Mais je suis sûr qu'il y a beaucoup de choses dans le non-dit. Je ne crois pas d'ailleurs qu'il s'agisse d'affinité mais plutôt de similitude. Et, Dieu merci, nous ne sommes pas semblables. Pour l'affinité, je mettrais une meilleure note. Enfin, j'ai l'impression.
Patrick, quand je dis "Dieu merci, nous ne sommes pas semblables", n'y vois surtout pas une pique de ma part. Je m'exprime mal parfois. Je pensais à la tristesse d'un monde où tous seraient identiques ou presque.
Je pensais à cette porte, choisie pour illustrer ce billet. Une porte, on l'ouvre, on la ferme, on y frappe, on la bloque . Elle est un seuil, une frontière. Qu'on la franchisse pour entrer ou pour sortir, on entre dans d'autres conditions d'existence, dans un autre état de conscience, car elle conduit à d'autres Hommes. Parfois la porte donne accès à un espace dérobé ; alors Calyste, on peut entrer ?? Moi aussi j'aime bien ce qu'il y a derrière.
Si j'avais lu ta première réponse avant que tu n'envoies le P.S., j'aurais probablement rebondi sur cette phrase, qui m'a bien fait rire ! ;-)
Pour l'anecdote : je serais plutôt phobique des portes fermées. Avant d'ouvrir une porte, je ressens souvent une courte angoisse, le temps d'une fraction de seconde, pendant laquelle j'imagine tout ce qu'il pourrait y avoir de terrible tapi derrière et qui attend que j'ouvre pour me sauter au visage. Vraiment, une peur de môme. Et ce que j'imagine de pire : j'ouvre et me retrouve face à moi-même. Terrifiant, non ? (Mais à part cela, je suis un type normal.)
Au fait, le titre du billet m'évoque :
"-Qui est là ?
- Moi, moi et moi. Que fais-tu là à la fenêtre en chantant comme un oiseau qui n'est pas d'ici ?
- J'arrange mes cheveux pour la nuit.
- C'est là ce que je vois sur le mur ? Je croyais que tu avais de la lumière..."
Anna, pour moi, cette photo évoquait La Porte Etroite, d'André Gide, lu il y a bien longtemps. Un lieu, un moment de transition, oui, c'est sûr. Entrez, ... mais sans frapper!
Patrick, je ne connais pas. A quoi fais-tu allusion dans ton dernier message? Cette citation est un peu terifiante.
Décidément, les portes ne nous laissent pas indemnes. Il faudra aussi qu'un jour nous parlions des miroirs.
La réponse de Patrick me fait penser bien sûr au symbolisme du miroir qui est aussi très puissant, et je pense au Narcisse du mythe qui se perd en regardant son image reflétée par l'eau. Cependant ce mythe est parfois dénaturé car enfin, il faut bien être "soi-m'aime".
Oh ! c'est dans Pelléas et Mélisande. Très beau passage de l'opéra de Debussy (malgré Maeterlinck), qui précède immédiatement le fameux épisode de la chevelure. Je ne suis pas un inconditionnel du symbolisme, mais pour avoir étudié la pièce au lycée, beaucoup écouté un enregistrement de l'opéra et l'avoir vu quelquefois, je connais ce texte presque par cœur... Terrifiant, oui, quel que soit le sens que tu voudras donner à l'adjectif !
Merci, Patrick.
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