mercredi 21 mai 2008

Antoine de la Garanderie.


J'arrive à l'instant d'une conférence donnée par Antoine de la Garanderie, l'auteur de la théorie de la Gestion Mentale, à la salle Ste Hélène, dans le 2° arrondissement.

Je connais ces théories depuis déjà très longtemps, ayant lu, dans mon jeune âge d'enseignant deux de ses ouvrages: Les Profils pédagogiques, et Pédagogie des moyens d'apprendre. Il est vrai que je me suis tout de suite senti bien chez ce dyslexique qui a dû bataillé pour réussir scolairement, moi-même ayant sans doute et sans le savoir souffert de dyslexie. Ces idées me plaisaient et sa clarté de pensée m'enchantait.

Ce soir, pour la première fois, j'ai vu l'homme. Et l'enthousiasme s'est réveillé. Antoine de la Garanderie a aujourd'hui quatre-vingt huit ans. C'est un grand vieillard sec, au cheveu blanc assez fourni, auquel j'aimerais ressemblé dans quelques années. Quel esprit brillant, et quelle clarté de l'intelligence! Tout ceci dans la plus grande modestie. Un grand comédien, de plus. Plusieurs fois, il a provoqué de bons rires dans la salle, pourtant sérieuse à priori.

Et faire rire en nous exposant la Pédagogie de l'Intériorité, ce n'était pas gagné d'avance. Comment conduire l'apprentissage en l'axant sur le développement d'une vie intérieure? Après avoir évoqué Alfred Binet, dans la continuité duquel il se place, développé l'exemple d'Helen Keller et de Ann Sullivan (magnifique démonstration du jet d'eau dans la paume de la main, pendant que de l'autre main, dans l'autre paume, on trace le mot WATER! Premières communications, premières adhésions!), il a précisé son idée.

Je vous livre quelques phrases, notées ce soir:
- Chaque élève possède les chances de sa réussite scolaire.
- Helen a compris qu'elle pouvait accéder à son sens d'humanité dans et par l'autre.
- Dans toute situation éducative, il faudrait toujours avoir le souci de provoquer la communication chaleureuse pour que l'élève accède à une intériorité positive. Reconnaître l'autre comme un être humain (écho avec ce que j'ai écrit il y a peu).
- Le scolaire fait-il accéder les élèves à des actes leur permettant de vivre le sens de ce qu'on leur demande de faire?

J'étais tout guilleret en pédalant sur mon vélo'v pour rentrer chez moi. Qu'un vieillard vous redonne une leçon de jeunesse et d'enthousiasme, ça, c'est formidable.
Merci, Monsieur de la Garanderie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un vieillard qui veille...
Un maître.