jeudi 22 mai 2008

Les amis, les amours.


Beaucoup de pensées me tournent en tête ce soir, beaucoup de choses que je ne dirai pas. Il y a des silences dans ce blog, de longs silences importants que je masque sous mes bavardages accoutumés.
Ce n'est pas de la pudeur, c'est plus que cela. Je ne sais pas comment les écrire. Je ne veux pas fixer, pétrifier ce qui est vivant, même si c'est aussi lourd parfois que de la pierre.

Je viens de téléphoner à Kikou. Hier, elle a eu sa deuxième séance de chimio. J'ai voulu lui transmettre mon enthousiasme suite à la soirée avec De la Garanderie. Elle s'est enthousiasmée, je la connais bien. J'ai pensé aussi qu'elle ne pourra pas jouer Célimène et le Cardinal pour laquelle elle s'était préparée depuis de longs mois. Je lui ai même donné la réplique, ici ou à sa campagne certains soirs, découvrant ainsi cette pièce. Après la fête des mères, je descendrai passer une fin de semaine avec elle, on parlera, on rira, on jouera aux dames chinoises. Comme avant, comme toujours. On récitera peut-être des passages de Célimène ou de Bérénice, dont elle trouve que je ne lui ai pas assez parlé. Des projets, elle en a. Moi, je découvre combien profondément je l'aime.

Ce soir, les hirondelles piaillent dans la cour. Il a fait lourd, des embouteillages, des manifestations, J. triste et fatigué à midi. Il fallait que je coure. Encore trois tours aujourd'hui. Depuis samedi dernier, j'ai ainsi parcouru près de quarante kilomètres. Mon marathon à moi. J'en ai besoin. Samedi, nous retournerons à Miribel avec Gilles. Ces escapades me manquent. J'aime parler avec lui. Il est fou, il me convient.

Amédé m'a parlé des cendres de sa chienne, P. de son amant marié qui va le quitter, la vie comme elle va. Un vélo qui ne fonctionne pas, on le remet à la borne et on en prend un autre. Un ami, je ne peux pas le traiter comme un vélo. Mais qu'ont-ils donc tous à me prendre pour confesseur, en me disant que ,moi, je suis fort? Enfin, bonne nouvelle (je touche du bois), je n'ai plus mal au dos.


Maintenant, ce qu'il me faudrait, c'est une relation simple, remplie de rires et surtout de tendresse, une liberté à deux, où l'on est content de se voir, où l'on ne s'écrase pas, où il y a plus de réponses que de questions, où tout est léger. Voilà, le message est lancé. Si vous connaissez quelqu'un...

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