Et pour le reste? Des kilomètres!
En courant, le matin: quatre tours du parc de la Tête d'Or. Je n'ai pas poussé jusqu'à Miribel, le temps étant trop couvert. Toujours le même plaisir intense. Je me demande comment je vais faire, le jour où je ne pourrais plus, pour une raison ou pour une autre. Il m'arrive d'éclater de rire en courant, tellement je suis bien. Étrangement, mon mal de dos a totalement disparu ce matin pendant cette course. Le bien-être physique a persisté toute la journée et dure encore maintenant. Après cet article, je vais me mettre devant le lecteur de DVD et me regarder un ou deux épisodes de Rome, que ma soeur m'a prêté.
L'après-midi, nouvelle moisson d'ours et de lions avec les épisodes déjà mentionnés, plus quelques autres que voici.
D'abord, la visite rapide mais attentive des diverses cours de l'Hôtel-Dieu. Cet ancien hôpital en pleine ville est condamné en tant que lieu de médecine, évidemment pas en tant que monument, puisqu'il est bien sûr classé. Rabelais y fut médecin et c'est à Lyon qu'il publia pour la première fois.
Ensuite la rencontre, devant l'ours du Palais du Commerce, de deux étudiants Québécois surpris de cette présence des animaux dans toute la ville. Ils sont arrivés hier de Québec et vont passer deux mois en Europe, à visiter la France, bien sûr, mais aussi l'Espagne, le Portugal, l'Italie et je ne sais plus quoi encore. S'imaginent-ils que les distances sont si courtes sur notre vieux continent? Nous avons bavardé un long moment, avec un grand sourire de part et d'autre et beaucoup de sympathie, de mon côté parce que commencer un périple en Europe par Lyon, c'est assez gratifiant, du leur parce que je connais bien Québec et sa Belle Province et ai pu leur parler de la patrie qu'ils venaient de quitter.
Autre rencontre, si l'on veut, d'un beau et jeune homme devant l'église St Bonaventure. Il attendait son bus et moi je photographiais le reflet de l'église dans les verrières du Grand Bazar. Comme il faisait chaud, il relevait ses manches de T-shirt haut sur l'épaule, découvrant ainsi une peau blanche attendrissante. Je suis entré dans l'église, une des plus belles de Lyon à mon avis. Il y avait une célébration. Je m'apprêtais à ressortir quand je l'ai vu arriver. Il est allé s'asseoir. Pas de place à côté de lui. Je suis resté debout à écouter un beau morceau d'orgue. Lui semblait faire de même. Puis il est ressorti et a pris son bus. Moi, j'ai rencontré les Québécois juste après.
Enfin, arrêt chez Francis, mon ami libraire que je n'ai vu qu'en coup de vent ces derniers mois: à la boutique, il est difficile de le garder bien longtemps à soi. Aujourd'hui, décidément, journée faste. Nous avons même eu le temps de prendre une bière au bar voisin. Francis, suite à une histoire sentimentale déstabilisante, ne va pas bien et a consulté un psy. J'ai failli, à un moment, éclaté de rire. Nous parlions tous les deux de nos difficultés respectives et je me suis cru soudain dans un film de Woody Allen. Ai commandé un roman de Stegner que je ne connaissais pas. Je crains, hélas, que ce ne soit le dernier traduit en français.
Ce soir, Amédé a appelé. Il a lu mes billets sur la Provence et en est tout content. C'est bien. Kikou a bien supporté la première chimio. Ma mère, au téléphone, était presque tendre. Il y a des jours comme ça... Mais c'est comme pour les manifestations: il faudrait mieux répartir.
samedi 17 mai 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire