dimanche 11 mai 2008

Provence (5)

Dernière journée dans le Comtat. Dernière soirée avec ces amis du midi.


La matinée occupée aux photos, comme déjà une fois ici. Aujourd'hui, direction les rues de la République, Joseph Vernet et alentours. La chasse a été moins bonne, le quartier semblant moins intéressant et le temps manquant un peu. Une rapide escale devant le musée Calvet, que je me suis promis de visiter à ma prochaine venue. L'ensemble le plus beau composé par l'ancienne chapelle des Jésuites, aujourd'hui musée annexe de Calvet, le lycée Mistral et la bibliothèque.


Après une bonne sieste, départ pour Arles. Ma dernière visite à cette ville doit dater de mes dix ans, à peu près. Je me souviens de rues étroites en contrebas des arènes. La réalité est tout autre: les arènes sont en hauteur, dans un cadre très pittoresque de rues et de placettes provençales.


J'achète une carte postale à la boutique Van Gogh, mais pas du tout une reproduction d'un tableau de ce peintre: il s'agit d'une terre cuite de Georges Jeanclos, représentant les jumeaux Vincent et Théo (1987). Cette oeuvre m'a immédiatement plu car elle me rappelle par certains côtés l'art étrusque (terre cuite, exotisme des visages) et fait un écho à ma lecture de l'ouvrage de Pontalis, il y a quelques semaines: Frère du précédent.


Passage rapide devant le théâtre, puis direction Saint-Trophime. Aucun souvenir de ce quartier. Sans doute, lors de mon dernier séjour, s'agissait-il d'un voyage uniquement axé sur l'Antiquité (ce qui me le ferait replacer dans les années collège et non pas école primaire). Le soleil est partout dans les rues, sans tout écraser, et la place de l'Hôtel de Ville est une merveille. Du monde mais sans trop. Nombreux clichés pris de cet ensemble architectural réunissant des constructions de tant d'époques différentes et réussissant malgré cela à créer une homogénéité harmonieuse.


Arles est une ville qui m'a plu tout de suite et décidément la première impression se confirme. Il faudrait avoir le temps de flâner davantage, de visiter par exemple les expositions de photos déjà nombreuses en ce moment de l'année.


Nous reprenons la voiture pour descendre aux Alyscans. Amédé ne connaît pas. Cela me surprend. Là, la réalité et les souvenirs coïncident. Allée ombragée, bordée de tombeaux et sarcophages de pierre, venant mourir devant une église au campanile d'une beauté à couper le souffle. Amédé, sans me l'avouer, semble fatigué. Nous prenons le temps. Ce n'est plus une visite, c'est une promenade, et les lieux s'y prêtent. Presque personne, du soleil à travers les peupliers (où sont les chênes évoqués par Van Gogh dans une lettre à son frère Théo? Où est d'ailleurs la couleur lilas bleu qu'il perçoit dans la pierre des sarcophages? Vincent était un visionnaire, je ne suis qu'un promeneur!).


Retour à Avignon en fin d'après-midi, sous un orage. Je m'endors dans la voiture, assommé mais content. Ce soir, repas avec Daniel et les voisins d'Amédé. Là encore, la bouteille de pastis est sortie et bien entamée. C'est sûr, dès mon retour à Lyon, je me remets à l'eau. Pour les photos, bien sûr, il faudra patienter.


Demain matin tôt, je prends le TGV, n'ayant pu obtenir un billet plus tard dans la journée. Je suis resté ici un jour de plus que lors de mon précédent passage. Avec Amédé, tout se passe bien: c'est un indépendant qui a besoin de temps pour lui, moi aussi. Mes sorties photos ou course à pied permettent cet isolement temporaire. J'espère simplement que sa santé se maintiendra suffisamment longtemps dans les conditions actuelles pour nous permettre encore quelque temps ce genre d'escapades culturelles.


Il faudra que je parle bientôt du livre que je lis actuellement, lourd et pesant, mais envoûtant, un roman japonais assez ancien qui rompt avec ce que j'ai connu jusqu'à présent. Il me fascine et me répulse à la fois. Mais, comme disait je ne sais plus qui, ceci est une autre histoire!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pressé de savoir de quel roman il s'agit. Les auteurs japonais me fascinent, moi aussi, pour justement ce côté répulsif qu'ils peuvent avoir, parfois.
Bon retour sur Lyon :)