jeudi 29 mai 2008

Jeudi humide (1)

Vingt heures quarante. Je m'assois devant mon clavier. Journée sociale terminée. Maintenant commencent mes moments à moi.

Une journée qui fut bien remplie et culturelle.

Ce matin, comme prévu, visite, au Musée d'Art Contemporain, de l'exposition Keith Haring. Cette rétrospective couvrant une décennie (80/90) a été montée avec la collaboration de la Fondation Keith Haring de New York et représente à ce jour la plus importante "mostra" de cet artiste. Les oeuvres présentées ont été prêtées par des musées et des particuliers du monde entier et concernent aussi bien la peinture que le dessin, la sculpture, la photographie, les oeuvres à la craie dans le métro new-yorkais ou, par exemple, une "frise" à la bombe sur des panneaux interdisant l'accès à un chantier du bâtiment.

Nous avons trois guides, un par classe. Je me retrouve seul prof avec la mienne, donc pas de décibels intempestifs à supporter. Élèves très intéressés, certains ayant même préparé la visite en se renseignant par eux-mêmes.

Pour ma part, très intéressé: son univers, sous des allures simples, voire simplistes, est très structuré et fortement ancré dans des archétypes, dans les fondements de notre société occidentale (mais pas seulement). Ses compositions, qui ont l'air improvisées ou inexistantes, sont en fait minutieusement élaborées.

Le "loup", "l'animal" omniprésent avec l'homme simplifié (qui rappelle le petit bonhomme de La Linea ) et le bébé rayonnant, n'est pas un loup pour moi: c'est le Minotaure, avaleur d'humains (comme le montre un tableau), le monstre anthropophage, qui parfois s'adoucit.

Étant accompagné de mes élèves, je n'ai pu accéder au 3° étage, là où sont exposées les oeuvres "dures", violentes (choix de la prof. d'Arts. Il est vrai que ces enfants n'ont que douze ans). Je reviendrai seul, mais dans d'autres tableaux déjà est présent le sexe lié à la mort, au serpent, au coeur transpercé. Certaines de ces toiles ont été peintes avant qu'il se sache atteint du virus du sida. Sans doute un thème qui n'a cessé de le hanter. Je reviendrai donc, pour approfondir mon observation et tenter de saisir le pourquoi de mon grand attrait.

Sa dernière oeuvre (pas forcément la plus intéressante).
Attention: pour ceux qui seraient intéressés, l'expo. se termine le 29 juin.


(En quittant le collège, ce matin, pour rejoindre le bus spécial, croisé un papa qui amenait sa petite fille à la maternelle. Coup au ventre: beau comme je les aime, avec un rien de fragilité et un sourire!!!! Si ça continue, je vais faire la sortie des écoles, mais pour les papas!)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

D'abord, j'avais lu "Jeux humides". Pardon pardon pardon. Bah pourquoi pas après tout. C'est une peu comme l'accent au bâtiment :))

Calyste a dit…

Pourquoi pas, en effet. Ca n'est pas désagréable. Mais je ne comprends pas l'allusion à l'accent de bâtiment. Je fatigue, sans doute?