mercredi 16 janvier 2008

Ire.

Il faut que je le dise. Depuis déjà plusieurs années, je suis furieux contre une pratique qui, malheureusement, a tendance à se généraliser.

Les services publics étant, selon certains, déficients (c'est peut-être vrai, mais quand je vois le travail que ma soeur abat jour après jour, je trouve qu'elle est vraiment conne!), on peut de plus en plus les délaisser au profit d'entreprises privées qui, pour un prix évidemment largement supérieur, assure le même service, en dix fois plus rapide.

Je parle là des livraisons de colis à domicile par UPS. J'ai eu à faire une seule fois à eux, lors de la réception de ma freebox: il a fallu que j'aille moi-même la récupérer un vendredi soir au fin fond d'une banlieue de Lyon, tout ça parce que UPS ne pouvait, même approximativement, me fixer une heure de livraison. Et grande fut ma surprise lorsque je pus repartir avec le précieux objet sous le bras sans que personne, à aucun moment, n'ait vérifié mon identité. Bel exemple de service admirablement rendu!

De plus, et la dernière expérience date de cet après-midi, alors que je revenais à vélo de ma course (à pied) au parc (enfin!), ces gens-là, pour livrer plus rapidement, n'hésitent pas à interpréter à leur manière le code de la route, voire à le piétiner allégrement et dangereusement: on s'arrête n'importe où, en double file, on bloque toute une rue pendant un quart d'heure, on se fout du vulgum pecus, pourvu que le carré de soie de Madame Ducon caresse les rides de son cou dans les délais promis.

Même remarque pour les livreurs de pizzas à mobylette (non, pas les pizzas, les livreurs!). Combien sont-ils payés pour jouer ainsi avec leur vie chaque soir? Publiera-t-on un jour les statistiques des accidents pour ce job? Ces gamins restent-ils longtemps esclaves d'un système imbécile? Je ne sais pas, mais j'ai envie de hurler chaque fois que l'un d'entre eux déboule devant ma voiture sans prévenir, hurler contre son employeur qui le force à faire n'importe quoi, hurler contre lui pour qu'il fuit très vite cet univers esclavagiste et trouve autre chose pour gagner quelques sous.

Il va bien tout de même un jour falloir aller moins vite!
Allez, tiens, pour finir la soirée, je m'en vais m'écouter la Symphonie n°3 de Gorecki: j'en aime particulièrement le premier mouvement: lento-sostenuto tranquillo ma cantabile. Pas vraiment rapide donc. Pas vraiment gai non plus, mais TRANQUILLO.

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