Vu à la télévision que plusieurs villes lançaient une campagne d'affichage contre l'invasion des trottoirs par le mégot.
Donc, résumons-nous: on interdit aux fumeurs de s'adonner à leur vice (à leur plaisir, diront d'autres) dans les lieux publics fermés, ce qui, en soi, me semble une bonne initiative. Quand je fumais encore, j'étais écoeuré par l'odeur de certains bars ou restaurants. La puanteur du tabac sur mes vêtements et sur ma peau a été la cause déterminante de ma volonté d'arrêter, bien plus que le prix toujours plus élevé du paquet ou les admonestations médico-moralisatrices de certains collègues qui, elles, m'incitaient plutôt à en reprendre une autre.
Et maintenant qu'on les a envoyés se geler sur les trottoirs (je ne suis pas en train de les plaindre), on voudrait qu'il ne traîne plus aucun mégot sur lesdits trottoirs. D'accord pour un peu de discipline: les caniveaux, ça existe et, en visant bien, on doit pouvoir les atteindre facilement.
Mais alors, qu'on y aille franchement: enlevons de nos trottoirs tout ce qui les pollue. Une liste, en dehors de la crotte de chien à qui tout le monde pense: les publicités sur pied pour divers magazines devant les marchands de journaux, les tarifs du petit coiffeur pour dames (ou pour hommes, mêmement), la liste des préparations du traiteur disponibles à l'intérieur, l'étalage du fleuriste au moment des fêtes de Noël, quand les sapins obligent au slalom, le menu/plat du jour de la gargote du coin, les barrières, panneaux, contrepoids oubliés par les services de voirie de la ville, les cartons du commerçant qui vient d'être livré (par un énorme camion en double file) et qui n'a même pas pris la peine de les découper, les terrasses des bars et restaurants aux emplacements que les municipalités louent maintenant dès que pointe le premier rayon de soleil, et, the last but not the least, ces engins hauts sur roues, pollueurs par la vue et l'odorat, que la moindre mère de famille d'un quartier huppé possède pour véhiculer sa progéniture jusqu'à son établissement scolaire, parce qu'ainsi "on risque moins l'accident!" ( A quand la libre circulation des tanks? C'est encore plus solide!)
Alors, qu'on change un peu de cheval. Laissons les fumeurs se faire à leur nouvelle vie et arrêtons de tirer sur la même ficelle: j'en connais qui vont finir par craquer.
Petit conseil supplémentaire: demandez aux aveugles, messieurs les édiles, ce qu'ils en pensent. Ils ont sans doute, eux aussi, d'excellentes idées.
samedi 19 janvier 2008
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