Ma deuxième journée ici s'achève. Le temps passe si vite quand on est bien.
Hier, je n'ai pas mis le nez dehors, malgré le grand soleil: il m'a suffi de le regarder derrière la fenêtre du bureau de E, où il ensanglantait les doubles rideaux et je me suis senti comblé, comblé d'être en vie, comblé de jouir de cette lumière et de voir au dehors, cette campagne où subsistaient encore des traces de givre dans les coins d'ombre, comblé d'observer un chat, dans le champ voisin, épiant sa future proie sans se savoir lui-même observé, comblé d'être au chaud, émerveillé encore une fois de la beauté de la vie.
Je me suis installé dans le grand fauteuil de E., l'ai laissé partir seul à ses occupations extérieures et j'ai passé le temps à lire, à somnoler, à rêver, les yeux grand ouverts ou fermés. Je pensais ne plus savoir faire. Il n'y a qu'ici que cela m'est facile.
Le soir, j'ai eu la surprise de découvrir le blog d'un lyonnais, voisin de quartier et d'à peu près mon âge qui, en parlant de ce que j'écris, nous trouvait de nombreux points communs. Intrigué, j'ai lu ses messages depuis la création de son site et ai découvert un homme qui se nomme lui-même "gay chrétien et bi" et se pose sans cesse des questions sur ce qu'il est. Je ne suis pas gay, mais homo (j'ai déjà expliqué la différence pour moi), je ne suis pas bi (malgré une envie forte de l'être à certains moments) et, si j'ai des racines chrétiennes très profondes, je m'interroge toujours sur ma foi. Alors où sont les similitudes? Peut-être dans l'être profond, dans les questions sans réponses, mais je ne connais pas cet homme suffisamment pour le dire.
Il n'ose pas se manifester, par peur, écrit-il, de ne pas être à la hauteur. A la hauteur de quoi? Je lui souhaite de vivre plus heureux, plus équilibré, de cesser de se culpabiliser de sa sexualité et de ne plus se jauger à l'aune des autres. Soi est unique, l'autre aussi: je l'ai écrit il n'y a pas longtemps, je le pense profondément. Tout homme, même celui qui se traîne lui même dans la boue, est une pépite. J'essaie moi aussi d'être plus simple. Des événements extérieurs m'y poussent. Je sais que ce n'est pas facile. Être heureux est un devoir. Courage, inconnu.
Hier, je n'ai pas mis le nez dehors, malgré le grand soleil: il m'a suffi de le regarder derrière la fenêtre du bureau de E, où il ensanglantait les doubles rideaux et je me suis senti comblé, comblé d'être en vie, comblé de jouir de cette lumière et de voir au dehors, cette campagne où subsistaient encore des traces de givre dans les coins d'ombre, comblé d'observer un chat, dans le champ voisin, épiant sa future proie sans se savoir lui-même observé, comblé d'être au chaud, émerveillé encore une fois de la beauté de la vie.
Je me suis installé dans le grand fauteuil de E., l'ai laissé partir seul à ses occupations extérieures et j'ai passé le temps à lire, à somnoler, à rêver, les yeux grand ouverts ou fermés. Je pensais ne plus savoir faire. Il n'y a qu'ici que cela m'est facile.
Le soir, j'ai eu la surprise de découvrir le blog d'un lyonnais, voisin de quartier et d'à peu près mon âge qui, en parlant de ce que j'écris, nous trouvait de nombreux points communs. Intrigué, j'ai lu ses messages depuis la création de son site et ai découvert un homme qui se nomme lui-même "gay chrétien et bi" et se pose sans cesse des questions sur ce qu'il est. Je ne suis pas gay, mais homo (j'ai déjà expliqué la différence pour moi), je ne suis pas bi (malgré une envie forte de l'être à certains moments) et, si j'ai des racines chrétiennes très profondes, je m'interroge toujours sur ma foi. Alors où sont les similitudes? Peut-être dans l'être profond, dans les questions sans réponses, mais je ne connais pas cet homme suffisamment pour le dire.
Il n'ose pas se manifester, par peur, écrit-il, de ne pas être à la hauteur. A la hauteur de quoi? Je lui souhaite de vivre plus heureux, plus équilibré, de cesser de se culpabiliser de sa sexualité et de ne plus se jauger à l'aune des autres. Soi est unique, l'autre aussi: je l'ai écrit il n'y a pas longtemps, je le pense profondément. Tout homme, même celui qui se traîne lui même dans la boue, est une pépite. J'essaie moi aussi d'être plus simple. Des événements extérieurs m'y poussent. Je sais que ce n'est pas facile. Être heureux est un devoir. Courage, inconnu.
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