J'ai rapporté hier de chez mon frère les deux disques vinyle de Léo Ferré chantant Verlaine et Rimbaud.
Je ne les avais pas vus depuis plus de vingt ans et, en les retrouvant, j'ai retrouvé avec eux le cadre de notre ancien appartement dans un magnifique immeuble bourgeois près de la Préfecture, ses immenses pièces avec chacune sa cheminée, son parquet de chêne,ses grands placards muraux, le hall central desservant toutes les pièces, les salons en enfilade, la lourde porte d'entrée, tout ce luxe que nous avons côtoyé, Pierre et moi, pendant dix sept ans, sans nous rendre compte que nous côtoyions le luxe.
N'avons-nous pas entendu presque dix ans pour entreprendre quelques travaux? Nous voulions d'abord être sûrs de nous aimer (et ce fut là le vrai luxe de toutes ces années). Ça a l'air absurde dit ainsi! Ensuite, par crainte superstitieuse, nous n'osions plus: et si nous allions tout démolir! Alors, nous jouions avec les meubles, les changeant de place dans la pièce, changeant la pièce de destination, ma chambre devenant salle à manger, la salle à manger bureau de Pierre et ainsi de suite. Et notre chien perdu au milieu, mais s'amusant autant que nous...
Je passe en ce moment un CD de ces chansons. Ai-je encore la possibilité de faire tourner les vinyles sur ma vieille chaîne? Je n'en ai pas envie: les installations matérielles nécessaires me gâcheraient le plaisir.
Alors, écoutez la chanson bien douce...
lundi 21 janvier 2008
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