Les premières pages de ce roman de M. Aguéev m'avait emballé. Cet état de grâce a duré jusqu'aux trois-quarts environ du bouquin. Ensuite, il m'est tombé des mains. Si le style très classique de cet auteur russe n'a rien pour me déplaire, j'apprécie moins le manque de structuration interne de son histoire. Le début raconte les états d'âme d'un pauvre jeune homme qui a honte de sa pauvreté et fait tout pour la cacher, y compris en reniant sa mère en public. Bien, très bien même à quelques dérapages saugrenus près.
Mais lorsque le héros sombre dans l'addiction à la cocaïne, cela devient inintéressant au possible. Pendant des pages et des pages, l'auteur analyse les effets dévastateurs de cette drogue sur Maslennikov et là, j'ai décroché. Quel rapport romanesque avec le début? Pourquoi s'étaler aussi longuement? On espère un retour à un schéma narratif plus traditionnel, à une reprise de l'évocation de l'entrée dans l'âge adulte de cet homme fragile. Rien! Et la fin, en queue de poisson, ne rachète pas ce long épisode indigeste.
On ne sait presque rien de cet écrivain russe, seulement qu'il a écrit un seul roman, celui-ci. Cyniquement, ce soir, je pense qu'il a bien fait!
( M. Aguéev, Roman avec cocaïne. Ed. Belfond. Trad. de Lydia Chweitzer.)
mercredi 26 octobre 2011
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4 commentaires:
et si la grande responsable, c'était la coke ?
PP: et c'est le lecteur qui est en overdose!
Il aurait dû l'écrire sans cocaïne sans doute. marrant, car c'est le dernier roman que j'ai acheté, y a une semaine de ça. Pas encore lu. Curieusement tu me donnes envie, petit monstre.
Nicolas: j'adore quand on me fait des compliments!
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