Je suis toujours effaré, en allant aux puces, de voir ce que l'on y achète et ce que l'on y met en vente. Bien sûr, il y a malheureusement des gens dont ce lieu constitue la principale source d'approvisionnement pour les vêtements. Mais je ne parle pas de ceux-là. Plutôt de jeunes couples style bobo qui s'en vont, l'air ravi, avec une croûte infâme sous le bras.
Ce matin, l'un d'entre eux déambulait avec un grand tableau représentant des chevaux au galop, du genre que l'on voyait autrefois au-dessus des cheminées, en alternance avec la biche dans les sous-bois s'abreuvant au bord d'un clair ruisseau pendant qu'un coucher de soleil rougeoyant embrasait l'horizon. Comment peut-on trouver ça beau, même au quinzième degré, même pour faire un blague à un ami?
Peggy (oui, je l'appelle Peggy car elle tient, par la propreté davantage de la truie que de l'espèce humaine) était là aussi, à essayer de vendre ses grands tableaux cartonnés destinés autrefois à apprendre à lire aux enfants ou à leur faire découvrir les mécanismes du corps humain. Toujours aussi sale, ongles rongés et noirs, chemisier (?) plus que douteux, pantalon lustré qui fut jadis noir.
Un bon lot également de petits couples gays, si semblables, si reconnaissables, si stéréotypés, si tristes. Et mon voisin le buraliste peu gracieux en tenue de coureur cycliste. Je n'aurais jamais cru qu'il avait de si gros mollets!
Tout un monde, ces puces, où l'intérêt est davantage dans le public que sur les étals.
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5 commentaires:
Euuuh ...non, M'sieur Calyste, ça c'est pas les mollets!!!
Tu me donnes envie d'y aller, je n'ai jamais fait un tour par là-bas.
Piergil: je n'a&i pas eu la chance d'un tel spectacle!
Nicolas: toi aussi, tu rêves d'un cheval au galop au-dessus de ta cheminée?
Je ne rêve plus :)
Calyste: mon œil!
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