Combien, au juste, ai-je possédé dans ma vie de machines à écrire? Sans doute plus que de voitures. Il y en a eu de tout modèle, de toute technologie et, avant que je ne possède un ordinateur, elles m'ont été fort utiles autant dans mon travail que dans mes loisirs. Il était donc juste de leur rendre un petit hommage ce soir.
La toute première, je l'ai encore, et elle n'est pas près de quitter les lieux. C'est une très vieille Remington noire, au clavier en forme de marches de temple païen, de celle que l'on voyait autrefois dans les films policiers, de celles dont se servaient les Incorruptibles. C'est un ami de lycée qui me l'a vendue un jour, pour quelques sous (une misère, puisque j'avais pu l'acquérir). J'y ai tapé mes presque premiers romans, mes presque premiers poèmes. Elle faisait un bruit infernale et il n'était pas rare que je me coince un doigt en voulant aller trop vite au fil de ma pensée "créative".
J'en ai également récupéré une seconde, il y a une dizaine d'années, dans un garage des patrons de mes parents, juste avant qu'elle ne parte à la benne. Une Japy, celle-là, noire également, avec le clavier plus plat et encore protégée dans sa mallette rigide. Toutes les deux sont en excellent état de marche.
Il y en a eu aussi une plus petite, dans une mallette en plastique, dont j'aimais bien la ligne fine et élégante et qui est sans doute celle que j'ai utilisée le plus longtemps. Et puis vinrent les mastodontes, celles à boules ou à marguerites, celles qui gardaient en mémoire une ligne dont on pouvait ainsi corriger les fautes de frappe sans passer par le ruban correcteur. Plus agréables au tapé, plus modernes, au rendu plus net et moins baveux, mais que je n'ai jamais aimées vraiment parce que laides et encombrantes et surtout dépourvues du moindre soupçon de poésie.
La plupart sont au grenier, en attente d'être débarrassées définitivement. Il faut bien faire de la place!
dimanche 16 octobre 2011
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2 commentaires:
Eh bien moi, je n'ai utilisé une machine à écrire que pendant mon service militaire. Une classique électrique. Je m'en servais en tant que secrétaire de ma compagnie pour remplir des formulaires pré-imprimés et surtout des punitions. Du grand n'importe quoi à l'ère de l'ordinateur, mais le notre d'ordinateur avait l'âge de faire se première communion et l'imprimante était encore pire.
Mais je suis d'accord, certaines machines à écrire sont esthétiques et peuvent éventuellement servir à écrire quelques mots.
Cornus: mes machines à écrire ont, elles, dépassé l'âge de la retraite.
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